15 réponses à ce sujet

[Victorugueux]

Quand je sais, tous les bavards d'internet
Je me dis en moi-même... Bruno... Tais toi !
Mais je me dis aussi, tout au fond de moi
Qu'est-ce que ces gens... Ceux que l'ont dits poètes ?

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[RUDELLE Jean-Pierre]

"Qu'est-ce que ces gens...Ceux que l'on dits poètes"Ne sont-ils pas des personnages qui torturent les mots car les maux font trop souffrir leur regard sur le monde.

[Sinziana]

"Qu'est-ce que ces gens...Ceux que l'on dits poètes"Ne sont-ils pas des personnages qui torturent les mots car les maux font trop souffrir leur regard sur le monde.

Belle et terrible citation... (horresco referens! )

[William Valant]

Eh bien, de belles références. Pour Bruno c'est du Cyrano dans le texte :

 

Le poète à la muse : Oui, je... J'ai demandé, c'est vrai... mais justes cieux ! Je comprends que je fus bien trop audacieux.

LA MUSE,un peu déçue : Vous n'insistez pas plus que cela ?

Le poète : Si ! j'insiste... Sans insister !... Oui, oui ! votre pudeur s'attriste ! Eh bien ! mais, ce "poème", ne me l'accordez pas !

BRUNO, au poète, le tirant par son manteau : Pourquoi ?

Le poète : Tais-toi, Bruno!

Sa MUSE, se penchant : Que dites-vous tout bas ?

Le poète : Mais d'être allé trop loin, moi-même je me gronde;  Je me disais: tais-toi, Bruno!...

 

 A la lumière de la citation de Jean-Pierre je dirais aussi que le poète par ses mots apaise : "Je vous écris ces mots pour que les maux s'évanouissent. Ma main vous caresse et s'encre parfois. Faites que je puisse accoster un jour en laissant l'amarre comme une écharpe, un adieu. Je vis dans une bourrasque, balayant toute musique pour des micas éphémères, éparpillés dans l'infini des miroirs. J'espère que vous n'êtes pas un concept pour éviter la solitude.

[Bernard Giraudeau]

 

Et pour Sinziana: Virgile?

 

" Mais voici que partant de Ténédos (une ile Turque), sur des flots paisibles, deux serpents aux orbes immenses, – horresco referens (ce récit me fait frémir) –, glissent sur la mer et, côte à côte, gagnent le rivage. Poitrines dressées sur les flots, avec leurs crêtes rouge sang, ils dominent les ondes ; l'arrière de leurs corps épouse les vagues et leurs échines démesurées ondulent en spirales sur les vagues. Un bruit monte de la mer écumante ; déjà ils touchaient le rivage, leurs yeux brillants étaient injectés de sang et de feu et leur langue tremblante léchait leurs gueules sifflantes.

À cette vue, nous fuyons, livides."

 

Terrible ! Mais ça change des slogans publicitaires.

 

Poètes, ce sont ceux qui s'amusent avec les mots, nous quoi !

 

WV

[Sinziana]

J'espère que mes maux (les serpents de Vigile, si tu veux) ne font pas souffrir mon regard sur le monde, mais au contraire, par une mystérieuse transmutation alchimique, l'enchantent.

Cette citation de Jean-Pierre m'a fait frémir, je pensais notamment à ceux qui "aiment" trop les enfants...non je ne voudrais pas faire de mal aux mots.

[William Valant]

"Le coeur de la femme ne change pas avec le temps et ne se transforme pas avec les saisons. Le coeur de la femme agonise longtemps mais ne meurt pas. Le coeur de la femme ressemble à un désert quand l'être humain le prend pour un champ de batailles et de massacres. Il arrache ses arbres, brûle ses herbes, souille ses pierres de sang et dans son sol, il enterre les os et les crânes. Pourtant, elle demeure paisible et calme. En elle, le printemps reste toujours le printemps et l'automne demeure l'automne jusqu'à la fin des temps."

Khalil Gibran , Les ailes brisées

WV

[Sinziana]

Merci, c'est beau...être digne de ce coeur-là.

(Je pensais avoir tout lu de Khalil Gibran, hé bien non !)

[William Valant]

Tu en es certainement digne : "La noirceur que tu connais a un fond qui n'atteint pas celui de ta lumière"

La lumière ... dans tes mots.

WV

(PS: Je me demande parfois si je devrais envoyer ou pas (?) les pensées qui me viennent en vous lisant ? Peut-être devrais-je filtrer encore davantage ? Mais ce sont des assemblages de mots ... avec un peu de poésie, non ?) 

[Sinziana]

C'est en reconnaissant notre indignité fondamentale que nous devenons (peut-être) dignes de quelque chose qui nous dépasse...

(il n'y a que toi qui peux répondre...chasser l'ombre du jugement, suivre l'élan du coeur ? 😉)

[William Valant]

S'il ne s'agissait que de moi, j'ai les réponses.

Mais justement, je suis honnête. Si je pose la question c'est parce ce que j'écris (en commentaires) ne me concerne pas uniquement moi. C'est dans un souci d'équité. 

Mon coeur balance ! 

Bien que toi, tu répondes toujours ... sereinement. 

WV

[Sinziana]

Écrire est une affaire d'abord personnelle. Une part de soi que l'on dépose, dans l'échange, certes.

Comme dans la vraie vie, mettre (trop de) filtres nuit à l'authenticité, à mon sens.
Je te conseillerais d'en mettre si tes commentaires étaient blessants, choquants, inconvenant...
Mais.... Ce n'est pas le cas ! Alors tout va pour le mieux 😊
(Voilà, ce n'était que mon avis)

[William Valant]

Oui ? Alors carte blanche ( tant que je traverse pas paris sous une ombrelle : no shock !).

 

La bonne humeur c'est notre moteur !

WV

[Sinziana]

Ah?...

 

mais c'est fort dommageable, que nous n'en profitions pas...

 

je te prête l'ombrelle? 

 

PS ça c'est une coccinelle qui a mangé du lion 

[Victorugueux]

Dans mon petit chez moi

Je vis loin de la mer et de la campagne

Je reste beaucoup trop calme

[RUDELLE Jean-Pierre]

Dans mon petit chez moi

Je vis loin de la mer et de la campagne

Je reste beaucoup trop calme

Alors je partage mon coin de campagne qui prend les splendeurs du printemps malgré la pluie de ce jour, avec tous ceux qui restent entre les murs gris des villes.

[Victorugueux]

Entre quatre murs

Certes mais ça me va bien !

Pas sans domicile