Puisqu’avec hélas il y aurait de la casse
Le manque de bol se rajoutant à leur poisse
Dans l’égouttoir et si platement ne s’entassent
Désespérément que des soucoupes sans tasses
Je l’ai vu crever j’ai vu mourir un nuage
À terre il est tombé liquidé par l’orage
Mais pourquoi pleurer sa perte substantielle ?
Puisqu’à nouveau il va bientôt monter au ciel !
La belle noirceur y faisant bonne figure
Le poète en proie à une humeur très obscure
Une fois tirés les vers du nez de la nuit
Prit plaisir à la plume à moucher son ennui
Le soir battant de l’aile ou planant en mystère
Jadis si affamés de ciel noir dans l’uni
Dressés des becs de gaz gazouillaient la lumière
Et Poe cherchant pitance était oiseau de nuit
L’écrivain avait-il peur d’aller à la faute ?
Lovecraft quoi qu’il en soit avait les Shoggoths !
Pour ne pas m’arrêter trop aux feux de l’enfer
Très naturellement je suis passé aux vers
Aux blondes mèches qui perce un mur de nuages
Chaque rayon faisant office de chignole
Ce soleil tapant si fort me clouant au sol
Entre tous est un des astres du bricolage
Fausse marionnette du destin
Funambule du début à la fin
Tenant à peine au de fil l’existence
La mort en vérité je m’en balance
J’ai vu cent fois ce drame et jamais ça ne loupe
Noyés de chagrin qui s’observe à la chaloupe
Des larmes qui roulent comme tangue son navire
Les yeux prennent l’amer bleu où le coeur chavire
N’importe où je pense éternellement
Foutre le quand !