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(Anthologie permanente) Bertrand Belin, Vrac


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#1 tim

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Posté 23 octobre 2020 - 08:41

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<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><br /><a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typ...e0e0c200c-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Livre-vrac" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e2026bde9e0e0c200c img-responsive" src="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e2026bde9e0e0c200c-100wi" style="width: 100px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Livre-vrac" /></a>Les éditions P.O.L. publient <em>Vrac</em> de Bertrand Belin. <br /><br /><br />Notre situation est à prendre au sérieux pendant quelques années. Puis il faudra continuer un peu jusquâà la fin. <br /><br /><br />Untel est ce quâon lui dit quâil est.<br />Il en est ainsi de nous, habillés dâhabits et coiffés de cheveux. <br />Le professeur et le docteur disent ce quâon est, et, donc, des belin<br />Vous verrez. <br /><br /><br />Lâinnombrable est un. <br />Un le chef de famille. <br />Un est aussi lâabominable homme des neiges. <br />La question du corps de Dieu est en permanente<br />substitution. <br />Dans les temps anciens, <br />on commença à réglementer ce type de problèmes. <br />Pour ma part, lâabri me fut refusé<br />à lâéglise dâune ville. <br />Tout le bassin était la nuit. <br /><br /><br />Je vais vous dire<br />que jâai lâoccasion dâavoir vu la mort<br />par plusieurs reprises<br />en tant que personne du cercle. <br />Classification : <br />noyé, <br />noyée,<br />chien,<br />une morte de vieillesse,<br />écrasée. <br />Cancers : cinq.<br />Ma mère, <br />mon père, <br />ma grand-tante, <br />ma grand-mère, <br />ainsi que de la faune, <br />et, en grand professeur,<br />de la « botanique ». <br /><br /><br />La poésie est de Maître Gérard de Nerval,<br />né vers 20 heures. <br />Mais il existe dâautres poètes<br />morts hélas. <br />Morceaux du poème : <br />Rossini<br />Funèbre, <br />Château. <br />A propos de la poésie, <br />elle a toujours été<br />langagière. <br />De prince en prince, <br />de lady en lady.<br />Les poètes de la faim, <br />les poètes de la perruque, <br />les poètes de la friction. <br />Le poète déborné<br />se signale de plus en plus. <br /><br /><br />bertrang a beaucoup pêché de crabes.<br />Lâessentiel fut mangé.<br />Un peu ont été vendus. <br />Les trombes et le glacial se montrèrent de bon secours pour mâexempter tantôt un jour durant de songer triangulairement à lâart de vivre en logement. <br />Le logement est infesté de toccatas et de querelles, cela<br />quâimporte lâart météo.<br /><br />Bertrand Belin, <em>Vrac</em>, P.O.L., 2020, 160 p., 14â¬. <br /><br /><br />Sur le <a href="http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&amp;ISBN=978-2-8180-5153-5">site de lâéditeur </a> (où on peut visionner une présentation du livre par Bertrand Belin): <br />« <em>Vrac</em> est le livre par lequel mâest donné la possibilité de mettre enfin en langue des expériences sensibles appartenant à mon enfance et mon adolescence. Passé marqué par la confiance déposée dans la conquête nécessaire de la maîtrise du langage, perçue comme attribut dâun autre camp, maîtrise constituant la seule voie capable de conduire à lâamélioration de ce que je ne percevais pas alors très clairement comme ma condition » (Bertrand Belin).<br /><br /><em>Vrac</em> est un archipel de fragments, poèmes, anecdotes, affirmations, adages, définitions, pensées pour tenter de dire son enfance, ses origines. Naïveté, brutalité, drôlerie, raccourcis, emphase, bêtise, tout concourt à lâédification dâun témoignage morcelé, celui de la vie de bertrang, de la famille des belin, enfant, adolescent, avatar se rêvant en « grand professeur ». Mais les normes de la langue sont malmenées, en dépit dâune ostentatoire allégeance à la beauté des formes écrites. Ce bertrang, explique lâauteur, « sâexprime par ma voix, et moi par la sienne, nous exposant aux autres, en réponse à un désir puissant de clarté enjambant les décennies. » Les dégradations que subit la langue dans <em>Vrac</em> (grammaticales, syntaxiques, maladresses, boursouflures, lyrisme fané, néologismes) sont au service dâune confrontation directe avec la jeunesse et lâenfance de lâauteur, marquées par la rudesse des rapports sociaux, familiaux, par le spectacle de lâétrange vie des autres (familles, camarades, télévision). <em>Vrac</em> singe les formes existantes de littérature du fragment sans aucune ironie, de bonne foi, par admiration et dévotion, use des ressources bouleversantes de la naïveté, au service dâun témoignage, dâun aveu, dâune parole impossible à garder. <br /><br /><br /><br /></span></p><img src="http://feeds.feedburner.com/~r/typepad/KEpI/~4/BS-YtJqOEts" height="1" width="1" alt=""/>

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