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Sonder


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3 réponses à ce sujet

#1 gab

gab

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  • Une phrase ::Presque personne n'aime les vers, et le monde des vers est fictif et faux.
    Witold Gombrowicz

Posté 25 octobre 2020 - 06:19

Je passe la tête par la fenêtre blanche.

La pluie d’abord,

La pluie ensuite,

Le tonnerre enfin.

Pour être honnête, cette fois je ne vais pas sortir.

Le soleil à l’énergie quantifiée

Se couche quand il veut ;

Les heures immenses ne changent pas mais le soleil s’en balance

Les gens oscillent avec lui coute que coute.

L’orthographe varie avec lui également ;

Les petits vers de terre aussi quand ils se font manger.

C’est qu’ils se font souvent manger les petits vers de terre,

Surtout quand ils sortent de terre.

Les petits vers de terre s’enterrent se cacher du soleil se cacher de la vie

Et de la mort.

Hmmm, la vie des petits vers de terre est bien triste, si complexe, si peu versifiée en l’occurrence, si peu rimée

Si peu artistique.

Quoiqu’il faut être un peu artiste pour éviter de se faire manger.

Les vieux vers vont vite à l’art, vaguant variablement bien avant de décomposer 2,5 jours après.

Mais c’est sans compter les plathelminthes blancs,

(Bientôt trucidés par la réforme du dictionnaire)

Les pies blanches

Et les mignons enfants qui sortent leurs petits doigts apeurés pour les(vieuxvers)couper en petites rondelles.

Eux cependant seront heureux de cela

Comprenez de la réforme (je veux dire les enfants)

Qui pourront faire plus de maths

Qui seront meilleurs et donneront de l’argent aux maths

Et à la science puis on aura des prix Nobel immenses par le talent qui

Travaillent en France et des thésards qui

Épanouis et confiants,

Mettrons des é majuscules au début de vers et feront du monde

Un monde.

Meilleurs mais ils découperont quand même le petit vers.

Quelle mort divine et martyre que de mourir dans l’ire de ces doigts

Pinces-sans-rire appartenant à un ange mignon qui ne veut qu’apprendre

Un peu plus

Comment fonctionne

Le monde

Et les êtres vivants

Et l’intérieur des êtres vivants

Puis l’intérieur des organes des êtres vivants

Puis l’intérieur des cellules des organes des êtres vivants

Puis l’intérieur des molécules des cellules des organes des êtres vivants

Puis l’intérieur de leurs vies intérieures.

C’est-à-dire tout

Du nématode à la plante verte (voire blanche)

Jusqu’à son voisin de palier

Et même cette petite mamie lactescente qui traverse devant ma fenêtre, dans la pluie, le sombre et l’immense

Complexent.

Vivent un peu et se questionnent beaucoup

Complexifient

Doutent un peu et se passionnent beaucoup

Recomplexicomplifient

Beaucoup.

C’est dire que son entreprise est enjouée !

Immense

C’est dire que son entreprise est ultime, vitale, objectime, nuptiale !

C’est un mariage avec la vie (je précise ici "mariage" pour les moins déducteurs

Ou pour ceux qui liraient un peu vite ;

Il faut dire que j’en mets une tartine et peut-être que cette parenthèse ne sera

Jamais lue ;

Il faut dire aussi que nuptiale est maintenant plutôt utilisée dans le domaine animal

Et que parlant ici de vers,

Cela pourrait porter à confusion

En mettant le mariage, immaculé

(Qu’il soit une bonne chose ou non ;

Je trouve la non-

Demande en mariage bien plus poétique)

Entre parenthèses

(Si je peux me permettre)

).

Un point, une virgule, c’est une découverte immense

De sonder le monde humain,

Les cœurs et les erreurs

 

Et quand je vois ce chien

Enchainé et en laisse

Passant joyeusement

De sa joie de chien

Car les joies et les émotions

De notre vocabulaire sont

Tous anthropomorphes

Devant mes yeux et entre les branches de bouleaux ou peut-être est-ce de saules je ne sais plus

Je me dis que moi aussi

Je sonde un petit peu en ce moment

Comme cette mamie blême qui passait avant

Les yeux agrafés aux miens

Dans un silence infinitésimal

Semblant toiser l’humanité tout entière dans le blanc de mes yeux

Du haut immense de toutes ses décennies fatigantes d’existence laborieuse et pâle

Comme ce petit vers

Qui se terre

Coiment

Sciemment

Immensément

Comme si quoi d’autre avait quoi que ce soit d’autre

À faire

Comme cet enfant crognon qui écartèle le monde vivant

De ses mignonnes mains potelées

Comme ce chien qui tire son maitre en laisse et laisse Lutèce et ses mollesses et ses arènes et ses phonèmes et

Ses humains

Derrière

Et comme ce maitre qui ne maitrise rien et se dit que ce monsieur dans sa tour illuminé là-haut doit avoir

Une vie bien triste pour se laisser à admirer la laisse de ce chien de ce blanc de ces yeux

Blanc comme un œuf raté :

Blanc mais pas tout-à-fait.



#2 Hattie

Hattie

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Posté 26 octobre 2020 - 06:39

Poussif !

Mais on en vient-à-bout

:)



#3 Leclère michel

Leclère michel

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Posté 27 octobre 2020 - 09:44

gab, il manquait un petit verre pour aller au bout. ;)



#4 patricia moles

patricia moles

    Patricia mo!es-Herreman

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Posté 27 octobre 2020 - 03:07

 Re bjour gab,

 

Et ben, pas du tout ! c'était très bien ! Et moi j'aime les histoires de petits vers de terre qui tournent en rond sur elles-mêmes, des tas de petites ou grandes histoires de petits vers ou de vers âgés qui vous regardent dans le blanc des yeux, qui vous mettent en laisse, et qui vous font tourner en rond pendant des heures ou des plombes c'est comme on veut mais comme le ciel est plombé ça va mieux avec... Et de toutes façons c'était un temps de chien et d'escargots, t'as oublié les escargots ,, qui sont comme des petits vers avec des carapaces pour les doigts mignons...

 

Bref, c'était bien !

 

amicalement,

Patricia.


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