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Je pense vous mettre des vieux textes de mon passé


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16 réponses à ce sujet

#1 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 17 novembre 2020 - 08:20

je pense réutiliser toutes mes archives et ainsi mettre des vieux textes de mon passé

donc plus de nouveautés, donc pas de nouveaux poèmes cela ne vous changera pas

cette époque  de dingues avec le confinement qui nous est imposé, elle me fatigue beaucoup



#2 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 03:22

Dans une ménagerie

il vaut mieux savoir manier le fouet
Mais en amitiés comme en amour

il n'y a pas ce jouet commun

 

Il est plus bien plus judicieux

de vouloir tenter un sourire
Même si parfois dans le cœur

c'est encore bien pire

 



#3 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 03:40

Le vingt-deux septembre début de l'Automne

C'est déjà l'automne qui arrive à Paris
Un soleil jaune, très pâle et sans chaleur
Rayonne doucement d'une lumière affaiblie
C'est la fin des grandes lumières de l'été

C'était aussi l'anniversaire de mon père
Mais ce n'est que le début de l'automne
Guillaume Apollinaire dirait automne malade
Moi je ne dis que lumière très affaiblie

Pour les feuilles mortes... Ben! Ça viendra...
Pas de blues je vais aimer cette saison
A Paris la fraicheur est déjà de retour

Ce n'est que le vingt deux septembre
Et c'est la saison d'or de l'automne frais
Automne tu viens avec tes rayons de miel!

Bruno Quinchez dans ses œuvres Paris  le 22 septembre 2010



#4 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 04:55

Il pleut
 
Il pleure sur Paris des gouttes de pluies froides
Il pleut sur la France, sur toute la France de la province
Il neige en montagne au dessus de deux mille mètres
Les coureurs du Tour de France attendent la fin du Tour

Les prairies sont mouillées après la sécheresse
L’herbe va pourrir dans tous ces temps maussades
Sur les plages vides les vacanciers sont bien absents
Le matin ils font la grasse matinée, le soir c’est les cartes

Entre les jeux de cartes et les projets de randonnées
Les amoureux qui se baladent la main dans la main
Mangent des crêpes des chouchous et des frittes
Mais ils sont habillés comme pour l’hiver qui vient

La météo est plutôt pessimiste sur l’ensemble de la France
Question température c’est l’automne en pleine saison
Peut être que demain le soleil osera un timide rayon
En attendant les amoureux se bécotent en regardant la mer

Il n’y a pas de saison pour se bécotter entre deux amoureux
Sur la plage déserte ils se tiennent par la main tout simplement
Et ils marchent sans chercher à éviter les regards des curieux
Sur la plage abandonnée, l’été est là mais pas le soleil

Le Bruno dans ses œuvres
un peu de nostalgie devant un été pourri
Paris le 19 juillet 2011


#5 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 05:45

Avec le temps on oublie

Que ce soit le pire
de ce que l'on n'a pas aimé
Les mauvais souvenirs
qui hantent votre passé
 
Des paires de baffes
ou des railleries cruelles
De celles qui laissent
longtemps leurs cicatrices

Mais on oublie aussi
les sourires, les visages
De tous ceux-là
que nous avons beaucoup aimés
 
De ses expressions fines,
de cette odeur personnelle
Et qui deviennent ainsi
des fantômes de fantasmes

On oublie tout sur l'écran vide
d'une TV en Noir et Blanc
Qui n'est jamais passées
à la couleur qu’il y a dans nos vies
 
Nos vies sans reliefs
avec tous ces pâles souvenirs d'autrefois
Nous aimerions pourtant vivre
un avenir en cinémascope couleur
 
Dans un paradis tropical et lointain
sous des soleil très exotiques
Alors que notre tout vaste passé
qui nous enferme en nous-même

Une œuvre du gars  Bruno Quinchez Paris le 29 juillet 2011 
remis en forme le 20 novembre 2020


#6 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 06:17

Mon histoire

Vous ignorez trop de choses madame
Vous n'avez pas de droits à faire valoir
Vous savez vaguement une vieille histoire
Mais pour vous mes délires me damnent

Auriez vous souri un jour ou bien l'autre
Alors je serais sans doute été bon apotre
Mais il y avait aussi de la vraie grande peur
Peut être aussi, j'aurais été un docteur

De ceux qui changent ce monde banal
Avec un peu d'aide, cela serait génial
Mais la vie est trop fragile pour nous

En savant fou... Moi ! je le voyais déjà
Avec toutes les trompettes de l'au de-la
Celles qui annoncent le temps des fous...

 

Bruno Quinchez une réponse à une dame qui joue les psys



#7 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 06:42

L’automne est las

Aujourd’hui jeudi
vingt-deux septembre
L’américain Troy Davis
qui est mort
 
Il a été assassiné
de piqûres létales
Nous ! Hommes
de bonnes volontés

Nous n’avons
rien pu faire contre
Une justice aveugle
et aussi raciste
 
Commet un meurtre
par vengeance
Ce jour là
du vingt deux septembre

C’est l’automne
qui nous vient aussi
Si mon père
il était bien encore vivant
 
Ça lui ferait
ses quatre vingt neuf ans
Un bel âge
qu’il n’aura aussi jamais

Temps d’automne
c’est maintenant
La mort repasse
toujours les mêmes plats
 
Pourtant je n’avais pas
une vraie peur avant
Mais je vois trop
cette imbécile déchéance

De ne se souvenir
Que de ces morts
Et oublier la vie
qui va aussi et qui vient

Tous mes neveux
qui me plaisent bien
Avec les ventres ronds
des nouveaux bébés

Troy Davis est mort
pendant cette nuit là
Et malgré moi
je ne sais que dire que faire
 
Protester face
à cette innommable injustice
Si aux moins les juges
ils avaient un peu d’humanité

Je pense à mes neveux
et j’oublie cette horreur
Pas heureux de vivre
Dans ce monde là

Où la peine de mort
elle existe aux USA
Des fois je pense
à plein des choses

Comme Buffet,
Bontemps et Badinter
Mon Dieu ait pitié
de tous les assassins
 
Entre ceux qui meurent
exécuté par piqûres
Et les bourreaux
qui officient par vengeance

Je n’aime pas ce monde
où la justice tue
Le spectre de la juste vengeance
il est bien là
 
Avec toutes ses armes
admises pour se défendre
Sa chaise électrique,
sa chambre à gaz et ses piqûres

Bruno Quinchez dans ses œuvres
Paris le 22 septembre 2012 la mort de Troy Davis
Remis en forme le 20 novembre 2020


#8 Victorugueux

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Posté 18 novembre 2020 - 06:59

La chanson triste

C'est la chanson morose
De celles que l'on chante
Aux temps de chlorose
Et des tombes béantes

La la la la

Le petit enfant qui naît
Suce bien son pouce
Et boit bien son lait
Pour lui la vie est douce

La la la la

Maman est bien là
Avec son petit papa
Petit bout grandit
Il n'est plus petit

La la la la

Petit bout va à l'école
Il a grandit et il vole
Comme un étourneau
Ou un petit oiseaux

La la la la

Le petit oiseau grandit
Et devient petit coq
D'une basse-cours pardi
Le petit coq est rock

La la la la

Petit coq chante très fort
Il n'a pas peur de la mort
Des amis qui l'aiment bien
Ne lui parlent que des siens

La la la la

Petit coq grandit encore
Il aperçoit une belle femme
Et en rêve quand il dort
Il brûle d'une grosse flamme

La la la la

Un jour ou l'autre vient
Où il rencontre l'amour
Son amour sera le sien
Mais elle ne lui dit pas toujours

La la la la

Petit coq qui meure d'amour
Et il crève d'envie ce jour
La vie ne vaut pas le coup
Et il souffre beaucoup

La la la la

Un jour on lut dans le journal
Un homme meurt d'amour
Pour une femme très banale
La nuit, il n'avait pas de recours

La la la la
 
Cette histoire est bien tragique
Petit coq qui a grandit, il est mort ce jour
Que c'est triste et pas très érotique
Que toute mes histoires d'amour

La la la la
 
Je ne sais pas vraiment
Choisir entre la vie et la mort
Petit coq, il est un gars trop commun
Dans toutes ces histoires d'amour
 
La la la la

Bruno Quinchez dans ses œuvres
Paris le premier novembre 2011 avec un petit emprunt à Verlaine

 



#9 Victorugueux

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Posté 19 novembre 2020 - 08:05

Récitation

Un enfant se lève et il nous récite alors d’un regard
La fable de la fontaine le Corbeau et le Renard
L’enfant ne voit que ce corbeau vaniteux et retors
Et le renard lui déplait aussi car il dit alors :

Maître corbeau sur son arbre de pauvre assisté
Tenant dans ses mains le sort de la France
Monsieur du Renard par son bulletin très désiré
Avait devant lui, tous les rêves d’une belle enfance

A ces mots le maître de la classe le reprend
Non Kévin! Ce n’est pas la fable! Si tu comprends
Maître corbeau avait un fromage dans son bec
Et maître renard voulait faire bombance avec

Kévin très surpris lui répondit vous savez monsieur
Quand je vois mon père qui me parle avec sérieux
A ses électeurs et tous les gens de notre commune
La fontaine est bien vieux et ma récitation plutôt opportune

Kévin je ne doute pas que ton père est notre maire
Mais pour les récitations, il y a encore fort à faire
Sans doute ta morale vaut-elle celle de La fontaine
Mais sache Kévin que ta récitation est une calembredaine

Kévin lui répondit cette leçon vaut sans doute un fromage
Et à Jean de la fontaine ainsi je rends alors un bel hommage
A ces mots le maître répondit à cet élève opposé et original
Vous aurez un dix, ce qui est la moyenne, et c’est le point final

Kévin pas très heureux se rassit sur son banc, déçu de sa prestation
Et il jura un peu tard qu’il ne lirait plus des tracts politiques
Et qu’il s’en tiendrait à l’art de la rime et le monde poétique
Ainsi il apprit que l’école est bourrée de mauvaises fréquentations

Bruno Quinchez dans ses œuvres 23/04/2012



#10 Victorugueux

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Posté 19 novembre 2020 - 08:44

Un cri vers Dieu

Ce matin, à mon réveil,
vers huit heures, en me levant
J’entends comme un grand cri,
un vrai appel à l’aide
 
Mais je ne saurais jamais,
d’où me venait cet appel
Non je ne suis pas un Dieu,
car je suis bien trop impuissant

Pour pouvoir combattre,
avec mes petites mains, le cœur à nu
Il me vient ainsi cette idée
que j’ai besoin encore et encore

D’un soutien amical
ou un désir d’une justice protectrice
Quelques chose d’immanent
comme un Dieu défenseur

Ainsi moi qui me prends pour lui,
ainsi j’ai besoin de lui
Il ne me sert à rien
de proclamer la justice, sans sa justice
 
Certes il existe des justes
mais ils ne sont ainsi justifiés
Que par d’autres hommes
et ta Justice qui reste éternelle

Concernant Dieu, vous savez ,
je peux très bien m’en passer
Mais sans cette justice
notre monde est un monde effroyable
 
Vous pouvez sans doute
abandonner facilement l’idée d’un Dieu
Mais jamais vous ne pourrez
oublier cette Justice de Dieu

Bruno Quinchez dans ses œuvres
Paris le 10 mai 2012


#11 Victorugueux

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Posté 19 novembre 2020 - 09:03

En réponse à des propos idiots sur l'homme et la planète

Je n'ai pas tellement envie
de crever tout seul
Dans une Terre stérile
et une humanité unique
 
Les saloperies
que nous faisons à la planète
C'est d'abord à nous-mêmes
que nous les faisons

Un ego d'humains
il est insupportable devant le carnage
Il n'est pas sûr que nous puissions
vivre dans un désert

Et nos enfants à venir,
ils nous demanderont des comptes
Il n'est pas dit que nous puissions
vivre sur une terre stérile

La Terre n'est pas faite
pour que l'homme la détruise
Arrêtez donc avec cette connerie
de dire que l'homme en est le maître
 
L'homme est de la Terre,
c'est sa seule terre sans remplacement
Nous sommes condamnés
à vivre dessus pour le meilleur et le pire
 
Dernière modification par Bruno Quinchez le 08/07/2012
une remise en forme le 19 novembre 2020.


#12 denis_h

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Posté 20 novembre 2020 - 10:06

merci bruno !



#13 Victorugueux

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Posté 20 novembre 2020 - 12:14

Une virgule

Une virgule que j’écris dans le ciel,

Là ! Tout près d’une étoile
Je sais ! C’est ridicule

mais pas plus qu’un trou noir existentiel
 

Ou une Lune soumise,

aux caprices des hommes d’argent
Dans le ciel s’écrivent nos vies

qui viendront demain

Et si je sais que je ne trouverais

que moi-même là-haut
Tous les rêves dorés des boursiers,

ces vampires d’aujourd’hui
 

Je ne sais s’il y a des anges

ou des démons tout là bas
Nous sommes suffisamment intelligents

pour les inventer

Nous échappons à l’enfer

et nous échappons au paradis
Car nos rêves sont ceux

du confort et des plaisirs tarifés
 

Nos rêves d’immortalité

qui se contentent des vampires
Nos rêves sombrent

dans toutes les jouissances de l’instant

L’infini est un concept d’horizon,

nous avons une limite
Et cette limite ce n’est que

celle de toutes nos croyances
 

Nous ne croyons plus

que tout soit possible, ça non !
Car nous avons fait

de la science une vérité éternelle

La science nous dit

des horreurs sur notre avenir
Que nous allons finir

dans un trou noir ou un désert
 

Et que l’univers n’entendra pas

nos cris dans le noir
Il n’y pas d’espoir

pour cet univers sans lumière

La lumière d’un Dieu

ou d’un soleil qui brille
Je sais seulement

que la raison est trop raisonnable
 

Et que jamais cette raison

elle n’envisage sa vraie fin
Il n’y a pas plus déraisonnable

que la raison des savants

Et j’écris cette virgule

dans le livre de la vie
Petite virgule ridicule

entre deux mots très importants
 

Comme aimez-vous,

et aimez toutes choses qui vivent
Il y a dans le ciel, une virgule

qui rigole comme une baleine

Bruno Quinchez dans ses œuvres  Paris le 30 octobre 2012

remis en forme Paris le 20 novembre 2020

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#14 Victorugueux

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Posté 20 novembre 2020 - 12:27

L’eau

L'eau qui coule,
elle est là tellement évidente
On lui demande rien
sinon d'être toujours là
 
Elle dévale des pentes
de la montagne
Elle s'insinue entre les rochers
elle coule

Puis elle forme
un ruisseau dans les prés
Elle perd sa transparence
et elle devient verte
 
Avec des micro algues
qui l'oxygènent encore
Quelques poissons
empruntent son courant

Puis elle grandit encore
et elle devient une rivière
Et là comme une grande
elle porte un nom
 
Celui des ondines gauloises
des temps anciens
Mélisse, Méta,
Paname ou la belle Marne

Avant de devenir un fleuve
qui charrie des bateaux
Elle relie les villes du pays
par des trafics divers
 
Après avoir fait bien
tout son travail de fleuve
L'eau douce se jette
dans la mer salée

Et elle est, des vagues
et des courants sans partages
Le soleil qui la chauffe
il la transforme en nuages

Qui repartent lentement
en empotant la pluie
Quelques pluies tombent
sur la montagne

Et tout le cycle de l'eau
il recommence
Parfois pluies,
parfois brouillards ou neiges
 
Sans elle il n'y aurait pas
la vie sur terre
L'eau qui vient,
qui passe et qui s’écoule

Bruno Quinchez dans ses œuvres Paris le 13 mars 2012
Et remis en forme le 20 novembre 2020

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#15 Victorugueux

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Posté 20 novembre 2020 - 05:11

L'autre

L'autre qu'on regarde de sa chaise
Tout en s'occupant de son assiette
Qui parle de choses que vous ignorez
Un autre monde et une autre vie

Il est le sujet de conversations
Sur les piliers du bar à vins
Sans doute a-t-il des rêves différents
Des enfants, une femme et un chat

Il doit aussi me regarder moi
En se posant les mêmes questions
Mais je ne sais pas comment il me voit
Et si son regard, il est bienveillant ou autre

Quand je me regarde dans le miroir !
Je sais bien que c'est encore moi que je vois
Car je connais tout de moi-même
Tous mes défauts et toutes mes qualités

Tandis que lui, cet autre il est bien là
Un irréductible inconnu et il me toise
Sans doute! Dois-je lui parler!
Bons Jours ça va chez vous ?

Un Poème de Bruno Quinchez

Paris le 22 juin 2013



#16 Victorugueux

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Posté 21 novembre 2020 - 10:49

Deux roses

 

Ce sont deux roses

entre deux âges de la vie
Une rose qui est épanouie

depuis peu de temps

 

Et une autre, celle là,

elle a vécu plus longtemps
Elles illuminent ma vie

et toutes deux elles me sourient

A l'origine elles sont toutes deux

d’un beau jaune d'or
Mais en vieillissant,

elles changent et elles bougent

 

La plus mûre est liserée

d’une fine bordure rouge
Tandis que la plus jeune

elle est jaune sans remord

Je les aime toutes les deux

qui sont d'ages divers
Une femme mûre

elle reste belle malgré le temps

 

Et une fleur fraîche,

c’est avant tout celle du moment
Je sais des femmes mûres

et des fleurs de mes hivers

Je ne saurais jamais

entre elles choisir… Ho non ça non!
Entre la lumière tragique

de cet amour toujours canon

 

Et la tendresse fragile donnée

par cette fleur suave de l'été
Je ne sais que jamais,

toutes celle là je ne les ai en moi rejetée

Le tragique quotidien

dans une vie banale c'est bien de vieillir
Et d'accorder une place,

à toutes sans jamais oser les cueillir

 

Je sais des fleurs éphémères et uniques

qui meurent d’instants
Et des lumières prodigieuses

qui nous viennent aux bons moments

 

Je vois deux roses différentes

sous mes yeux de jardinier
Et je ne sais bien

si je dois l'accepter ou bien les nier

 

J'aime la fragilité

de ces deux roses qui fleurissent ici
Et à chacune, dans l’instant,

je ne sais que leur dire merci

Bruno Quinchez  dans ses oeuvres

Paris le 3 juilllet 2013

Texte remis en forme le 21 novembre 2020

 

 

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#17 Victorugueux

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Posté 22 novembre 2020 - 10:49

Étonnez-moi!

Pour croire encore faut il désirer
Notre société de consommation
Elle a tué les vrais désirs humains
Pour nous vendre du n'importe quoi

Il faudrait faire le jeûne des médias
Et aller tranquillement se ressourcer
Dans un ailleurs imprévu et imprévisible
Loin des marchands de certitudes

Je hais ce monde qui me vends
Des choses toutes prêtes à consommer
Notre monde crève de ses certitudes
Alors monsieur ! étonnez-moi encore

Bruno Quinchez dans ses œuvres
Paris le 13 aout 2013