6 réponses à ce sujet

[Mr Strangeweather]

Borealis
 
Loin,
Au-dessus,
Les rideaux scintillants
Dévoilent des pensées archaïques,
Vraies, minérales,
Puisées à la mémoire des os.
 
Et le froid tout autour
Donne la mesure
Du temps sculpté par les vents stellaires.
Dans mes tempes bat un rythme sourd.
Un rythme de tambour en peau d'ours,
Que sonne une main ancienne et calleuse.
Une voix gutturale
Appelle des dieux oubliés.
 
Les pieds nus,
Dansant sur la glace,
Tracent une rune
À lire.
 
L'absence est la seule vérité,
Dit-elle.
Toute présence est voile.
 
Sur le lac gelé,
Tout file et glisse de rien.
Juste un souffle d'aurore
À rêver dans ces voiles,
 
Pour gagner l'horizon,
Loin.

[Diego1111]

Envoûtant.

[LisAbelle]

Juste, me pose problème dans la compréhension de cette terre bloquée par le froid.

Impressionnante création.

L.

[Mr Strangeweather]

Merci pour ce retour. J’ai employé « Juste un souffle » dans le sens de « Il suffit d’un souffle ». Peut-être devrais-je m’en tenir à « il suffit » pour être plus clair...

[LisAbelle]

Je viens de comprendre,

Merci.

L.
 

[le hamster]

Puissant.

Il y a de la magie dans ces terres qu'on sent habité par les forces cosmiques et spirituelles des hommes de là haut.
Refermant les draperies boréales...

[serioscal]

Ce poème est ailé !