Le mois du blanc
Si blanc, si blanc, éblouissant,
Si blanc, si blanc, si salissant,
Voici le grand panier de rêves
Qui se déverse au froid des grèves.
Il y en aura pour chacun :
La blancheur est un jour sans fin,
C'est-à-dire que l'on ignore
Où commence la métaphore
Incroyable de ces flocons,
S'ils sont vivants et s'ils mourront,
Comme les étoiles célestes
Qui luisent dans ce qui nous reste.
On dit que le ciel a lavé
Tous ses draps pour les nouveau-nés.
M.KISSINE