Je parle à ceux qui doutent de la victoire
Je parle à ceux qui doutent de la victoire
Du bien sur le mal et de l’amour sur la haine,
À ceux qui tentent d’effacer de la mémoire
Collective l’histoire et les valeurs humaines,
Je m’adresse à ceux qui craignent de clamer
Dans le jour, aux monstres qui ajoutent
Des peines aux cœurs et aux yeux abimés
Par l’ombre épaisse des misérables cahutes,
Je parle aux mères des enfants perdus
Dans les rivages inconnus sans connaître
La voie qui les libère des entraves ardues
De la liberté pour espérer vivre et renaître
Dans un monde juste où le fort n’est fort
Que par la raison, le faible n‘est faible
Que par son envie de ternir l’éclat d’or
De la lumière de vérité intangible ;
Je tends ma main aux innocents dont
Les espoirs sont anéantis par la bestialité
Cruelle de ceux qui dansent le rigaudon
Autour des cadavres ensanglantés
Sans sentir les douleurs de ceux qui ont
L’œil fixé sur l’horizon inatteignable
Avec comme arme l’amour et le pardon
Calmant les passions déraisonnables,
À tous les humains qui espèrent voir
Le ciel orageux redonner de l’espoir, je dis :
Réveillez-vous ! Sortez de vos antres noirs !
La nature n’aime pas la foule abasourdie,
Les océans et les mers n’absorbent pas
Les souffrances, seule la capacité d’analyse
Et de réagir peut vous sauver du trépas
En changeant le climat qui vous paralyse
Par la peur, les réticences et la passivité
Vous laissant ignorer que la valeur ancrée
De l’humain, augmente par sa capacité
De prendre sagement les décisions éclairées
Qui lui permettent de vaincre l’adversité
Extrême par la compréhension mutuelle
Qui renforcent les liens de la fraternité
Sans professer l’indifférence cruelle.
Dad Allaoua