1 Ô pécheur, comment oses-tu
Au lit de la luxure
rester sans l’esprit abattu ?
Prends la mort en mesure
Et ne sois pas si courageux !
Si tu mourrais en outrageux
L’enfer bien t’avalerait.
2 Rappelle-toi, rappelle toi,
Tu n’as qu’une seule âme,
Rien ne la remplace en la foi
Si tu la perds en blâme!
Tout l’or du monde ne suffit
Pas pour la réclame en profit,
Ce n’est que la poussière.
3 Oh, comment vas-tu l’arracher
De l’offense mortelle;
Comment vas-tu la racheter
De la peine éternelle?
Sur la terre il n’y a aucun
Qui puisse aider près du tribun
Sauver l’âme des flammes.
4 Mets en cœur cette vérité
Et réveille-toi vite!
Il ne faut pas vite plonger
L’eau sulfureuse et frite.
Ta lampe peut s’éteindre tôt.
Donne au Seigneur son temps en haut,
Et pour qu’Il te bénisse.
5 Le soir de ta vie est tout près,
Le jugement s’approche,
Mais dans Sa grâce Dieu est prêt
À sauver sans reproches.
Il t’amène en enfer, si tu
Suis l’esprit de Satan foutu,
Se moquant de ta vie.
La réponse du pécheur:
6 Je me réveille semble-t-il,
Si c’était véritable!
Mais comment les morts pourraient-ils
Trouver merci aimable ?
Sur mes yeux le péché glacé
M’empêche de voir l’état vrai
Qui m’est si misérable.
La réponse de Jésus
7 Pour tes yeux un collyre bon
En don je te le livre,
Pour ton esprit mort le charbon
De ma parole à vivre.
Les yeux de ton âme ouvre alors
Ta conduite à voir du temps mort,
Attentivement pense.
La réponse du pécheur.
8 Maintenant je tremble en horreur,
Oh, que je suis stupide,
Mon cœur meut dans l’orage en peur
Comme une feuille au vide,
Le temps de grâce gaspillant
J’ai brisé l’esprit invitant
Du Seigneur en perfide.
9 Maintenant s’ouvre devant moi
De mes crimes le compte
Qui rend témoignage, ma foi,
Aux milliers ils remontent.
La scène fait rage en mon corps,
Je me rends compte de l'accord
Des péchés le salaire.
10 Sommets des montagnes en haut
Tombez sur moi et vite
Couvrez mes péchés en complot,
En mine déconfite.
Je ne puis regarder le beau
Visage de Dieu en fardeau
Quand je viendrai devant Lui.
11 Oh, vous les sources de mes yeux,
Versez, versez des larmes
Chaudes et sanglantes à Dieu !
Je m’enfuis des alarmes
De mes juvéniles péchés,
Que contre mon Père j’ai faits,
D’abominables crimes !
12 Les flèches justes, dures ont
Percé ma conscience.
Péché, comme trompeuses sont
Vos séductions immenses!
Le vin de luxure je bois
Le trouvant sucré autrefois,
Est devenu vinaigre.