Vidit ígitur múlier quod bonum esset lignum ad vescéndum, et pulchrum óculis, aspectúque delectábile : et tulit de fructu illíus, et comédit : dedítque viro suo, qui comédit. ~ Genesis iii,6.
Voici la femme devant l'arbre cru.
Je la vois avec l'œil d'un farfelu,
Dont la magie est belle et effective.
Je regarde la femme en détective,
Tout prêt à enlever simplicité.
Je suis le cauchemar d'un mythe aidé.
Gentil, je suis l’abri de la fourmi.
Je suis le rêve d’un seau bien rempli.
Tous regardent avec la haine pure,
Une haine pour le serpent sinécure.
Regarde-moi, je suis le beau serpent !
Mon nom est inconnu, puis en avant !
Une larme dans l’œil devrait soufrir.
Le serpent ne pleure guère, my dear.
Je regarde la femme de ma branche
Et je coupe mon fruit de tranche en tranche.
Respect pour toute mon humanité
Que j’éprouve écarte ce que je sais.
Une larme servirait comme un mot
Observé dans la bouche ouverte tôt
D’un serpent coloré assis dans l’arbre.
By Jove ! Cette femme est sculptée en marbre
Ou en fromage, c’est possible aussi
Non seulement auprès de mon abri.
Une fois je vis un arbre fleuri,
Mes yeux émerveillés furent remplis
Et je me demandai par tous les anges
Si l’on saurait un appel en étrange
Sous le ciel avec l’espoir contenu
En la vue des fruits grands et inconnus.
Tout fruit est beau et tout fruit accueillant.
La leçon fut bien apprise en avant.
Je regarde les mangues jaunes, rouges,
Grandes pour les cueillir avec la vouge.
Non, ils sont trop hauts pour les cueillir par
Une main étendue, les doigts épars.
Mais on peut les couper d’une arme en gros,
Avec la lame étendue sans un mot.
Dansez sous l’arbre et secouez la lance !
Venez couper follement dans la danse
Et vous aurez le grand prix des gourmands
Sans fatigue des grimpeurs d’arbres grands.
Comme Mahomet, je soupçonne un peu
En secret, j’en prends suçant le pulpeux
Nœud de mon délice, d’un grand délice
Dont la main tremble devant son hélice.
Un moment s’enfuit et moi, je suis seul,
Mon ventre tout emballé d’un linceul.
Et toi, prophète de mon cœur, ainsi
Tu me parles par l’arbre bien choisi
Pour faire sage, intelligent et sage.
Une fois sage, je vois le dommage.
Les hommes et les femmes sur ce sol
Courent après l’appel du tournesol.
Hélas ! Tes suivants se tournent plutôt,
Regardent les feuilles défendues trop.
Un désir croît dans le sein pour la suite.
Mes plaisirs souffrent après la poursuite.
On aime ce que l’on n’a jamais vu
Comme des saints parmi les dépourvus.
Un homme cherche les fruits défendus.
Les hommes sont tous gourmands du cru.
Je cherche de tout mon cœur le supplice
Sans pommes et sans autres artifices.
Avec le prophète longtemps promis,
Ses dépenses débordent ses profits.
Pendant une excursion pour nager
Entre les bords d’un fleuve qui lavait
Chênes ensablés devant les palmettes,
Tu voyais un serpent gonflant en guette,
Un serpent sur une branche allongé
Qui regardait les eaux rouges tenté.
Une couleuvre à nez retroussé dort
Entre la verdure du chêne au bord
De la rivière où les enfants nagent.
Elle se réveille quand, sur la plage
Les enfants crient, et d’un soufflement grand
Elle se retire devant l’écran.
Comme les autres enfants, je la vois
Tant gonflée et méchante dans le bois.
Avec mes compagnons, je la regarde.
Bien entendu, la couleuvre est bavarde.
Je suis enfant et je suis curieux.
Le serpent en revanche est furieux.
Et nous, les enfants, nous sommes surpris
Et nous regardons le serpent grossi.
Tant de choses à tailler dans ce monde !
Tant de pensées à tracer vagabonde !
Une couleuvre disparaît enfin.
Laissons-la vivre avec les séraphins.
Je sais. Les trois désirs sont appelés
Trinité devant ce premier pommier
Dans le matin de notre préhistoire
Et sont pendant des siècles une gloire,
Fournis de la vision du bon goût.
Répondons à la vipère après tout.
Un instant, un moment dans la forêt
Complète le dogme que j’ignorais.
Tout est à voir, à goûter, à connaître.
Une sagesse humaine, il faut peut-être
Ignorer la sagesse que le ciel
Laisse tomber sur l’artificiel.
L’artificiel parmi les serpents,
Il doit l’avouer, un mot qui surprend,
Utilise chaque jour la surprise
Sous un arbre dans un jardin en crise.
Étouffé par la peur, je ne peux pas
Toucher les mangues après les dégâts.
Comme un ange, l’effroi vient me sauver.
Ô hommes et femmes dans le danger !
Mon salut est la peur. Votre courage
Emmène tout de suite à un orage
De honte et de désespoir dans le champ.
Je demeure dans la forêt pourtant.
Tout est possible aux âmes dans le cru
De leur curiosité au début.
Et les hommes sans foi et sans doute
Demande aux grand’mères une croûte.
J’admire les femmes qui peuvent tout,
Tout faire dans la bataille debout.
Quelle autre femme a prévu le pouvoir
Usé par Hindun bint Outba le soir
Évoqué par une haine vendeuse,
Victorieuse ? Pourtant elle creuse
Indignée le foie de Hamza vivant,
Recrachant le morceau cru de ses dents.
On ne l’admire pas, bien sûr que non !
Seul l’enfant en moi regarde le don
Unique de la grand’mère historique.
Ô je sais qu’elle repentit en réplique,
Qu’elle reçut de la grâce pour toujours,
Un don du Prophète à un vautour.
Je crois que les vautours peuvent manger
Crus les serpents vifs qu’ils cueillent des prés.
On voit voltiger en haut des nuages
Mes vautours compétents en courage
Et crier comme de grands guerriers,
Des sorcières autour de leurs clefs.
Je mange mon pain sans penser aux arbres
Trébuchant aux bords des ruisseaux en marbre.