Dans le silence du jardin aux lilas
montent des parfums capiteux
le vent se lève un peu
vêtu de tendres
et légers falbalas.
Il vole haut et par alinéas
avec dans son sillage
l'odeur blanche
du feuillage
de mon grand seringa.
J'aime deviner nos ombres
courir en déshabillage
reliées
par un gracieux branchage
tressé par la pénombre
J'aime imaginer le soleil à la porte
frappant la chamade
en quête
d'amoureuse effeuillade
la nuit tombant en escorte
Ses rubans fermeraient notre halte
noués sur la robe de la lune
et tapisseraient
notre tribune
d'or et de bleu cobalt