très court vêtus outrageusement fardés
elles font commerce de leurs charmes
Elles arpentent les trottoirs
A la périphérie des villes
Flambent tels des rubis
Dans la couronne des champs
pour réchauffer le cœur des hommes
éveiller leur désir
Elles brûlent comme un foyer
transperce la nuit noire
pour triompher du mâle
elles enferment leur âme
au coffre fort de leur corps
quoique les deux fassent cause commune
c'est une ruse vieille comme le monde
la beauté pour seule arme
elles font usage du feu
que la plupart maîtrisent
elles ont les lèvres peintes
d’un rouge incandescent
Les yeux cernés de noir
et des lueurs de braise
passent dans leur regard
Alain