Le temps égrène mes heures
Le temps égrène mes heures,
La lutte fait battre mon cœur,
Le danger ouvre mes paupières,
L’injustice stimule mon ardeur,
Les jours s’écoulent au rythme
Du souffle de ma poitrine,
La volonté immuable anime
Mon esprit errant, les routines
Canalisent tous mes gestes
Dans le cerveau, j’ai perdu
Le goût de la vie adulte,
Le bruit parasite de la rue
Épuise ma grande patience,
Tout bouillonne dans la tête
Où je retrace l’enfance
Qui chassa les idées funestes
Et diminua la masse d’argile
Qui abrite mon âme sans
Me changer en serviteur docile
Qui garde le silence offensant
Et accepte la fatalité tragique
En attirant le mépris hautain
Qui étend le pouvoir maléfique
Et infecte les humains.
Dad Allaoua