quelles poussières d'ėtoiles,
quels fragments de corps
épars jusqu'aux confîns
de l'univers se sont reconnus
et essaient de se rejoindre
pour créer peut-être, enfin réunis,
un astre nouveau?
pris dans le maelström du sommeil,
et le vertige au bord des trous noirs,
en quête de mondes nouveaux,
j'erre à travers les espaces infinis,
jusqu'à en perdre la raison
pauvre naufragé tentant, en vain,
de s'agripper aux rochers de la côte,
de reprendre pied sur le sable chaud
de quelque terre lointaine et ignorée
enfin , sauvé par la lueur de l'aube,
je reprends pied sur une île connue
mon front au creux de son cou,
ma main appuyée sur sa hanche,
et aux frontières de nos corps,
encore la longue caresse de la nuit