Je suis fou (version du 20 aout 2021)
Vous venez, sans doute
dans cet antre, voir la bête étrange !
L’individu bizarre et insolite,
celui qui vous dérange,
Oui, je suis fou !
Et devant vous tous je le proclame,
Je vous le dis, nulle maison
et nulle raison ne me réclament,
Et vous, vous vivez et vous rêvez,
Petit homme, dans votre petite norme !
Mais déjà, fin renard ou bon psy,
vous sentez cela trop énorme,
Et si dans ce seul l’instant,
si vous aviez su sourire,
Je me serais alors calmé
de cette folie et de tous mes délires,
Malgré vous, vous ne savez,
Quel est ce malaise qui vous prend ?
Pauvres, petits hommes,
comme hélas, je vous comprends,
Cette terre, si calme,
elle peut sous vos pieds, trembler,
le ciel est si vaste
avec des myriades de nuages tout là Haut
Rien ne vous touche,
vous savez par expérience que le sec,
ça vient toujours, après, la douche,
Il fait déjà nuit, mais savez vous quoi ?
Je m’en fous !
Si cet hiver,il fut très rude,
le printemps est si doux,
Je survole, tel cette libellule,
sur la mare des songes de votre pensée,
Tout est à dire et à redire
Mais quoi donc pouvoir en penser ? ? ?
Que vous en pâtissiez,
Je m’en moque ! Moi l’ego si triste !
Je vous mène voir, mille fous
qui se prennent tous
pour le gars Jésus Christ,
Son père, ce Jésus,
il ne l’a pas connu.
Et pourtant, autres mœurs,
Et d’autres lieux, en d’autres temps,
Non ! Je ne suis pas
cet homme déraisonnable,
Mais j’ai tant vu,
des hommes et des femmes,
Le cœur, le corps et l’âme, mis à nu,
La vie parfois ce sont des chose
très ordinaires dans nos vie
qui sont très ordinaires
Quelques lumières qui varient
dans un ciel parfois mystique
ou un vécu qui est partagé
Oui je vous le dis : je suis fou !
Je suis fou, d’un seul rire,
Je suis fou, d’un seul être,
Je suis fou, d’un toujours,
Je suis fou, d’un amour,
Oui, je suis encore, fou de cette vie,
Cette vie, qui est si courte
et qui est si dérisoire,
Cette vie si importante
Et qui est si fragile,
Ma seule, vie,
Celle que je partage
Avec vous qui êtes ici
Je voudrais que ma révolte de fou,
Elle soit dans vos mémoires,
Vous qui m’aviez cru si violent,
Mais si vous aviez su,
Et dès le début, vous auriez ri,
Mon rire de fou, il vous aurait guéri
Comme l’absolution guérit le pénitent,
Des trucs de cœur partagés entre nous
Allez, Allez! N’en parlons plus,
Je vous le dis que je vous aime,
Et seule cette folie, elle m'est bonne,
La vie, elle va et vient, et nous, nous vivons !
Bruno Quinchez (Paris le 30 mai 1988)
Texte retravaillé et mis sur le site le 20 août 2021