Les trompettes de l’apocalypse
Depuis longtemps Dieu voulait s’échapper,
Parler aux étoiles lointaines
aux confins de la voie lactée.
Il a confié à Jean la clé des cieux.
En juin la nuit brille de mille feux
pour fêter l’éveil de l’été,
mais Jean abuse du nectar de Dieu,
Il saute de nuage en nuage,
salue la lune au passage,
cherche partout une amourette
et ne trouve rien de mieux
que de jouer de la trompette !
Un coup par ci, un coup par-là,
les braises rougeoient,
les forêts flambent, l’humanité succombe,
la fête est gâchée,
A la septième trompette il est dégrisé,
mais plus rien ne reste du monde passé.
Ami, mon bel ami si je te confie ma maisonnée,
prend garde, imprudent, à ne la faire brûler.