Je refuse de garder le silence
Je refuse de garder le silence
Ou de cesser d’être un vivant
Mortel qui protège l’innocence
Et contemple le soleil levant
En humant l’arôme des fleurs
Pour éveiller mon intelligence,
Sentir les immenses douleurs
Et comprendre l’urgence
De combattre le mal des cœurs
Humains car, il n’épargne
Personne, il ravive les rancœurs
En soufflant l’odeur de charogne
Pour enivrer les cerveaux sains,
Paralyser les organes des sens
Raviver l’inconsolable chagrin
Et provoquer les réticences
Croissantes qui endorment
Les nations au bruit des tambours,
Qui dévoilent la crise multiforme,
Éteignent la lumière de l’aurore
Et allongent les griffes acérées
Des vautours planant au-dessus
Des cadavres puants enterrés
Dans l’ombre des arbres moussus.
Dad Allaoua