deux corps nus, sur le sable
sur une plage écartée, solitaire
à l'embouchure d'un fleuve ?
tels des troncs ébranchés, jetés là
par la dernière crue peut-être
deux phoques épuisés sur la grève
encore pleins de leur aventure
en mer,
deux esquifs au même mouillage,
Robinson et Vendredi sur leur île,
. . . . .
. . . . .
.
non,
deux amoureux seuls au monde
dans l'abandon de leur corps,
et chacun d'eux la rive de l'autre