Il prend sa cigarette et son tour de cou
Il voit la lumière qui s’éteint
Qui suis-je pour la retenir ?
Qui suis-je pour dire du mal
Dit-il en souriant
Il prend son pied et son temps
Parle de Voltaire mais pas tout à fait
Et s’effondrent les maigres dont il peint les visages.
Qui est loin de sa conscience
En faisant croire que ce n’est pas criminel ?
Loin de sa nuit blanche où
La lumière est d’encens
Je marche sous le tambour
La trompette à la main ;
Sait-il que je suis charmé
Comme les apôtres par un Père ?
Sait-il que je me mets à danser
Par la musique que je fais
Sortir de sa bouche ? Chez moi
J’ai exposé un morceau de son larynx.
Qui suis-je pour me souvenir de lui ?
Je suis contre sa peau un unique matin d’été
Son regard s’envole derrière le rideau pâle
Brunissant le sujet dont tout le monde parle
Je gaspille nos regards échangés par erreurs.