Quand la nuit avalant de ses vapeurs sombres
Les derniers rayons qui s’éteignent au Ponant,
Du fond de la forêt, caché parmi les ombres,
Le vent chante à la lune son doux hurlement.
La boule d’argent baigne le marbre des tombes
Dont les plaques lisses brillent nonchalamment,
Sous la lumière blanche des astres qui tombe
D’un ciel de marine parsemé de diamants.
Quand les diurnes se taisent dans leurs terriers
Laissant leur fief libre aux monarques du soir,
Quand hiboux et vampires fondent sans pitié
Sur les attardés qui ne peuvent pas les voire,
Le vent s’engouffre dans l’immense labyrinthe,
Naviguant comme un vaisseau fantôme dans les
Allés bordées de haies de marbre pâles, peints
Au nom des esprits qui vont, dès minuit sonné,
Déambuler le long des arbres rabougris,
Discutant de leur mort, le poignard dans le dos,
La hache dans le crâne, sous leurs longs linceuls gris,
Ô gardiens de la nuit, esprits de vent et d’os
Cimetière nocturne
Débuté par Piwhy, avril 03 2007 05:53
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