eaux dormantes de l’été,
miroir immobile et sombre
qui s’élargit aux arbres de ses rives
et dissout en lui l’étendue du ciel
dans sa vibrante mémoire,
le saut du Pont du Diable
et son immense vasque
bordée de sable fin,
la paix enfin retrouvée
pour ses eaux bouillonnantes
au sortir des gorges
de là, le long cheminement
à travers la vallée,
de gué en gué, de bief en bief,
de moulin en moulin,
ici les Laures,
là Roquemengarde,
plus en aval Saint Thibéry
et la dérive paresseuse,
nonchalante
maintenant à travers la plaine
du grand serpent morne
et glauque,
jusqu'aux abîmes de la mer
où il se perd à jamais