Âmes vagabondes
Déjà l’or du soir nous embaume,
et le vol étourdi des cerfs-volants
recouvre mon âme égarée d’un baume
enchanté par le fracas des brisants;
en un souffle me submergent les langueurs
d’un automne à la gloire mourante,
les vagues du temps fuient dans l’heure,
la mer se fond dans la nuit naissante,
un tout jeune albatros à cape blanche
d’un nuage à l’autre vagabonde
et sa soif d’aventures étanche,
en quête d’ivresse aux confins du monde.