Le tyran
S’est levé
secouant de ses manches les ruines
En paillettes
Il a bougé, il a crié
Mais lui ne remuait pas sa tête
Calée dans ses épaules
Ombre vive et nerveuse des pharaons de Canaan
Un singe glissa sous son trône une peau de banane
Il jura de sa gorge alpestre
La nuque soutenue par Minerve
Et se vit en exil
Dans une mer de nuages et fumées
Il y tricotait la pluie
Vendant des parasols troués
Il parlait beaucoup pour installer le silence de la pensée
Le silence tyrannique
D’une question posée là
Sous tes yeux
Tout au bout de la langue
( de boeuf?)