8 réponses à ce sujet

[patricia moles]

Des rêves…

 

 

 

C’est difficile de naviguer parmi les étoiles,

Quand on a les pieds collés à terre

Par la lourde pesanteur.

Pourtant comme j’aimerais

Voltiger de constellation en constellation,

D’Andromède à Orion.

 

Je ne serais qu’une plume

Emportée par le vent galactique,

Ou une petite flamme

Pour ne pas avoir froid,

Dans cette nuit noire parsemée de lumière.

 

J’en découvrirais tous les mystères,

En goûterais toutes les saveurs,

Plus libre que l’air j’irais où je voudrais,

Et contemplerais la splendide création.

Je parcourrais tous les univers,

Sans jamais me lasser de tant d’abondance.

 

Mais me voilà terrienne encore pour cette vie,

Et d’ailes dans le dos il ne m’est pas poussé.

Mes rêves les plus fous je les vis en pensées,

En y croyant bien fort, un jour, les réaliserais.

 

 

 

 

PM le 20/01/2023

[Hattie]

...y penser c’est déjà le vivre _

 

...la pensée a ceci de mystérieux et consolant que sensible elle s'autorise à volonté de le revivre _

[patricia moles]

Merci pour ton commentaire, Hattie, qui rejoint bien mes idées sur la question.
Amicalement,
Patricia.

[M. de Saint-Michel]

Même sans "ailes dans le dos", nous avons tous le désir d'atteindre le ciel, peut-être parce que le ciel est en nous...

[patricia moles]

Absolument !

[Esterina]

Votre joli poème m'a soudain rappelé celui-ci :

Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

 

Charles Baudelaire

[patricia moles]

Magnifique poème ! De Baudelaire, peu chère ! tu me flattes beaucoup, je suis touchée.... (d'autant plus que je ne connaissais pas ce poème de lui ....)

Merci encore,

Patricia.

[Jped]

Nouveau Peter Pan émerveillé et débordant de vie, voyageuse insatiàble, vous nous entraînez dans une gaie et folle aventure spatiale.

[patricia moles]

Merci Jped, pour ce commentaire jubilatoire... mais je ne suis pas toujours "débordante de vie" !