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J.G. Mads

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Hors-ligne Dernière activité : Privé

#340900 148 PAMPRES

Posté par J.G. Mads - 21 novembre 2017 - 06:35

148- La liberté leur est une alarme silencieuse à désactiver, comme l’opinion publique un instrument factice qui permet de gouverner « démocratiquement », un flingue en plastique mou pour faire un braquage en or dur... Pour anesthésier la liberté, pour la neutraliser en douceur, il suffit en effet d’employer l’égalité : permettez à chacun de faire valoir ses convictions, puis donnez une forme officielle, statistique ou autre, à ce beau ramassis de brouhahas… La minorité aristocratique réduite au mutisme, ceux d’authentique autorité entre nous qui murmurent la vérité dans l’oeil du cyclone, où sont-ils partis se taire ? La liberté n’appartient qu’à ces maîtres diffamés, ignorés, spoliés.




#340739 Steeve Grosbois

Posté par J.G. Mads - 18 novembre 2017 - 09:58

Illettré animal, mec,

« shit hallal » tu te fous de ma gueule ?

L’islam ou quoi semble à la mode rebelle à deux balles

dans ta petite tête de piaf

en super baskets

avec ta casquette en or mastoc orientée vers la Mecque,

ta casquette pleine du seul quotient intellectuel de tes poux,

tu te trouves beau et fort dans ton jogging-trois-pièces ?

 

Le sport comme la religion, les belles bagnoles, les jeux vidéo et les armes à foutre ne font jouir que les puceaux et les demeurés dans ton sous-genre en pyjama à bretelles.

Pisse contre le vent et moi dans un violoncelle.

Crache ta haine, dépose ta merde de chien, et paf.

 

Illettré animal, mec,

l’albatros bâtard qui chie sur tes blanches baskets de Formule 1

pendant que tu te grattes le centre du monde puis que tu te bouffes les doigts,

c’est moi.

Tu incarnes, à mes yeux célestes, le dégoût.

Et j’en croise cinquante par jour des allégories comme toi !




#340566 146 bis PAMPRES

Posté par J.G. Mads - 13 novembre 2017 - 07:41

146 bis « saoulographie »- Un ami m’a commandé pour la fin du mois 20 sentences sur le thème de l’ivresse. Je bois et j’écris. Pour l’instant j’en ai 2, 3 avec celle-ci. Il me reste quinze jours. On boit, il paraît, pour oublier, mais bon moi ça me rappelle que ça fait plus de 20 ans que je bois, et encore plus de 20 que j’écris… L’inconsolable Nerval, l’inconsolable Artaud : je pense à eux, ce soir ! Ils ne doivent pas leur « immortalité » à leur œuvre médiocre et sublime. Ils ont simplement fait en sorte qu’on pense toujours à eux, c’est tout.




#340497 145 PAMPRES

Posté par J.G. Mads - 11 novembre 2017 - 05:58

145- La sagesse tragique n’est pas neutre, elle ne s’oppose pas davantage à l’optimisme qu’au pessimisme, elle outrepasse l’espoir et le désespoir pour tenter de nous consoler par la grâce d’un acquiescement fou à la vie. La Religion et la Science affirment toutes deux que la pénibilité de l’accouchement pour les femmes (ex-femelles) s’est trouvée brutalement accrue au moment de notre « sécession animale », mais si, pour l’une, nul ne saurait se soustraire aux conséquences du péché originel, pour l’autre la Technique prouve au contraire qu’on peut adoucir les conséquences de ce déclin génétique (officiellement causé par la « station debout ») (quel horrible pléonasme). La procréation, bio-bizutage : telle serait notre punition pour avoir snobé les singes et le reste, prix à payer ? La Culture est-elle une canne-épée ou bien un déambulateur pour l’espèce humaine ? Todo es natura. C’est un « oui » et un « non ».




#340455 1 chose que vous ne savez pas forcément sur JM Laclavetine

Posté par J.G. Mads - 09 novembre 2017 - 07:32

« L'idée de son premier roman vient [à Leïla Slimani] en 2011, alors qu'elle s'occupe de son fils en regardant la télévision, en pleine affaire DSK. Elle décide de créer un personnage féminin à l'appétit sexuel strauss-kahnien. Elle fait parvenir quelques pages à l'éditeur Jean-Marie Laclavetine, rencontré lors d'un atelier d'écriture. Il lui conseille de ne jamais s'intéresser à ce que ses personnages pensent, mais à ce qu'ils font. »

https://bibliobs.nou...la-slimani.html

 

 

 

 




#340213 134 PAMPRES

Posté par J.G. Mads - 02 novembre 2017 - 02:00

134- Saint Ferdine admire Proust, son chinois errant rival en nostalgie aristoféerique. Il cite Rabelais pour son rire de derrière les fagots, félicite Cervantès et Voltaire pour leurs cartoons cuivrés, il dézingue mi-figue Shakespeare, refuse de descendre de bagnole pour voir en face la forteresse de Kronborg, il parle jamais de Nietzsche ou de Freud. Nimier donne du « maître » à cet ultra-narrateur de jazz lazaréen, et puis meurt. Dix ans après Rigodon, en Argentine, Robert Le Vigan se déguise encore en fantôme de Céline. C’est Charlie Chaplin qui aurait dû jouer le rôle de Bardamu au ciné, et Depardieu et Dupontel qui devraient jouer Pantagruel et Panurge pendant qu’on y est.




#340184 132 PAMPRES

Posté par J.G. Mads - 02 novembre 2017 - 12:49

132- Le beauf ou la beauve a un ballon puant à la place du cerveau, il ou elle aime le sport olympique ou n’importe quelle autre merde, la belote, le tarot, le jeu de dames. Le petit-bourgeois préfère sa grande musique étroite, il a une calculatrice neuve à la place du coeur et il préfère, bien sûr, le jeu d’échecs. Ou de go. C’est la guerre jusqu’à toujourd’hui entre les Ploucs qui lisent Musso et les Snobs qui lisent Modiano. Eh oui. Eh oui. Pourtant tout le monde s’endette en mariage walt-disnesque (heureux invités à rembourser : coiffeur, tatouages, caviar de homard, micro-ondes !…), pourtant tout le monde visite les monuments historiques, piétine les chauves sentiers de randonnée, achète un vélo solide, une voiture, une maison, des gadgets... Dominés et dominants ! Provinciaux avec Parisiens ! Beaufs, Petits-bourgeois ! Ploucs, Snobs ! Gauche, droite ! Tout le monde ! et l’immonde ! Quel beau pays de râleurs ! et d’anti-râleurs qui gueulent encore plus fort ! Bien pratique, le mot « kitsch » sert d’injure d’un côté pour qualifier une certaine bling-blinguerie, de l’autre pour désigner l’esthétique vulgaire : pacotilles dans l’oeil du voisin.




#339901 re.

Posté par J.G. Mads - 23 octobre 2017 - 06:12

merci, tu l'as dit




#339861 ANTHROPOMORPHINE 1 et 2

Posté par J.G. Mads - 22 octobre 2017 - 05:36

I

 

J’ouvre la voie sacrée au troupeau d’où chaque brebis évadée devient une louve pour Rome. Sur tous mes paquets noirs de 30 g. ils ont vacciné en grandes lettres blanches « VIVRE TUE » avec une photo de l’Arbre de la Connaissance... Toutes ces défaites annoncées, conclusions retirées, à quoi foutre ? Tatouages de destin qui finiront dans nos glandes crucifiées. Dieu est mort que ça ne l’empêche de nous emm... encore et enc. À l’instar de la société qui existe pas, tyrannie concrète quand même. Je vous tousse à la raie publique. On crève de croire à ce qu’on dit. Moi j’inexiste, je passe, passant, passeur, sans limite, mystique. Pas rationaliste, car toute la Raison cubique du monde ne suffit pas. Le rationalisme est borné, je le suis encor plus têtu nom d’une pomme. Avez-vous déjà fumé, avalé, un petit peu de vérité surrationnelle ? C’est oui ou Nietzsche ? Rien n’est politique. Les braconnards de rhinocéros et d’éléphants rêvent qu’on leur coupe la bite, moi je rêve de Freud. Devenu infiniment moniste, je suis. Comment la vie serait-elle autre chose qu’un miracle ? – Question de mirage ! Leur lait est mon vin, vendanges galactiques.

 

 

II

 

 

L’arbre mort Bertrand Cantat dissimule mal malgré lui une forêt romantique beaucoup trop sombre, profonde et inquiétante pour tous ces chacals pyromanes aussi répugnants qu’impuissants, ils ne parviendraient même pas à incendier une feuille rousse tellement ils tremblent de rage post-shakespearienne ces imbéciles. C’est toujours la même Guerre de Troie tragique entre les Ploucs et les Snobs, l’humanité, un ramassis réchauffé de beaufs, petits-bourgeois, carottes soumises. L’intérêt du plus grand nombre, mon invincible ennemi d’un côté, et l’autorité comprise comme un privilège pour tous les ignorants de l’autre. Loi majoritaire et cacophonie sont les deux mamelles de la Démocratie. Je veux bien le retour de l’Ancien Régime en France, ok, mais avec un roi ou une reine punk. Ma pulsion de mort, mec, ça te démange ? Ne pas oublier de débrancher les partisans de l’électricité comme il faut, on doit lyncher les braconnards aussi. Avec leurs tripes on fera des cordes assez solides pour pendre jusqu’au dernier partisan de la peine de mort, c’est promis.

Leur lait est mon vin, vendanges galactiques.




#339830 re.

Posté par J.G. Mads - 21 octobre 2017 - 08:41

avec "my own private ponctuation" (& love)

ça donne (et je te demande pardon, mon amie, pour ce blasphème de réécriture) :

 

             Je ne crois plus

             qu’en l’effet de surprise,

             j’ai horreur des surprises. J’ai

             aussi arrêté de lire.

 

             Je bois beaucoup

             de café, je me brosse les dents

             15 fois par jour.

             J’ai arrêté de fumer.

 

             Rien de grave ni de bien important.

             On se survit.

 

                   Écrire est pure fantaisie.

 

             On passe le temps ;

             On ne croit pas ce qui arrive

             Mais l’on était prévenu.

 

 

 

 

 

ou encore :

 

             Je ne crois plus

             qu’en l’effet de surprise,

             j’ai horreur des surprises. J’ai

             aussi arrêté de lire.

 

             Je bois beaucoup.

             De café, je me brosse les dents

             15 fois par jour.

             J’ai arrêté de fumer.

 

             Rien de grave ni de bien important,

             On se survit.

 

                   Écrire est : pure fantaisie.

 

             On passe le temps.

             On ne croit pas ce qui arrive,

             Mais l’on était prévenu.

 

que dis-tu de ces variations ponctuatives ?

johnnic kiss you z.


ton poème est très beau


c'est même con de dire simplement "très beau"




#339829 re.

Posté par J.G. Mads - 21 octobre 2017 - 08:16

qu'est-ce qu'un sonnet ?


ton poème, mademoize, on peut le lire comme une banane : dans l'un ou l'autre sens

 

pas vrai ?




#339591 Fonction du langage

Posté par J.G. Mads - 15 octobre 2017 - 07:31

« Ça va ou quoi ? » j’aime cette phrase interro-agressive.

 

Ça va ? Jamais su répondre à cette question. Sans doute parce que les gens qui me la posent, de leur propre aveu, n’attendent jamais de vraie réponse. « Allô ? » n’appelle pas vraiment de réponse, peut-être, mais « ça va ? » faut pas pousser... Phatique « ça va ? » Depuis quand ? Moi, on peut se foutre du petit niveau CE1 de ma grande naïveté, mais moi quand je dis « ça va ? » je ne fais pas semblant. Par contre les hypocrites qui me répondent toujours « oui », c’est pas sûr.

 

Ça va ? De temps en temps, j’acquiesce ; le plus souvent, je sèche. Le petit bonhomme chargé d’aller chercher les mots animaux avec lesquels je me dois de répondre ne parvient plus à ouvrir une seule porte du zoo. Son passe-partout devient un passe-nulle part. La question-slogan "ça va ?" elle fait huit fois le grand-huit dans mon cerveau infini avant de ressortir sous la forme d’un point d’interrogation entièrement recouvert d’écailles de miroirs, d’éclats de miroirs si vous préférez, comme de crocodiles, qui brille quoi... Vous voyez ? Ça va ?

 

Si moi-même je n’en sais rien parce que je ne me la pose jamais cette grave question, si pour moi c’est trop compliqué de démêler en une fraction de seconde, avec ma gueule de bois et ma grosse tête dans potron-minet, au pied-levé, en mon âme et conscience de démêler le moins mauvais du moins bon dans ma vie, pourquoi alors devrais-je répondre affirmativement au premier venu qui s’en cogne ?... Et toi, ta mère ? Elle suce toujours des bites en enfer ?

 

Pas « phatique », mais injonctif « ça va ? » : ce qui n’est pas la même chose. « Salut ! » beaucoup plus chaleureux, respectueux de l’autre. (Comme quoi la ponctuation est parfois trompeuse.) Donc tous les jours on me demande si la somme de tout ce qui va bien est plus ou moins élevée que la somme de tout ce qui va mal ? À question d’épicier, réponse d’épicier : J’avoue ne pas suivre 24 heures sur 24 le cours en bourse de mon bien-être, ça m’angoisse.

 

J’ai mal quand j’y pense, merci de me le rappeler. « On fait aller », je trouve qu’il émane de cette réplique automatique un parfum d’esclavage volontaire, pour ne pas dire plus. Ça sent l’impasse. « On fait aller » ferait certes une formidable épitaphe. Chacun possède son propre soleil blanc ou noir, avec lequel il doit aligner sa crinière de fauve. Sa propre lune blonde ou rousse, pour les chauves. Il m’arrive de dormir, de me peigner, et parfois d’être sobre. Voilà. La pédagogie de masse, quelle discipline abrasive. Toute mon énergie vitale y passe, tout mon temps aussi. Je ne sais rien faire d’autre, malheureusement, que perdre mes plumes dans la rivière, et le vent sans pitié aidé du courant cruel les emporte... Comme Paul Scarron après carnaval, je vais finir en Z : si je veux susciter le scandale, je n’ai qu’à dire ce que j’en pense. Ça marche à tous les coups.

 

Sans haine ni espoir, je suis. L’utopie ne prémédite que des crimes. Rien ne peut remplacer l’argent qui nous tue. Recycler les déchets, c’est encore le meilleur moyen de continuer à produire et à consommer massivement. Ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus rien à sauver. Etc.

 

En ce moment les continents se chamaillent jusqu’au Mexique. Et nous notre appartement tremble comme du veau en gelée mais à cause des travaux perpétuels, pas de la fin du monde (mais je ne vois plus la différence). Partout les grues bicolores immenses, les marteaux-pilons jaunes d’Héphaïstos, les scies à bitume, les alarmes titanesques, la poussière... C’est l’enfer. On dirait que tout le monde a décidé de reconstruire sa maison, ou d’installer un câble électrique. Et tous les pavés des rues changés un par un ! Avé Saint Business ! Il existe et existera toujours une bonne raison de réaliser des travaux herculéoniens, c’est-à-dire de massacrer la paix. Le collège où je trime survit à peine dans un nuage amiantesque géant, au milieu des tranchées, sous des grues triomphales lui aussi. Le chantier dure jusqu’en 2018 ou 19. Bouygues rase tout. Comme d’habitude. Ça recommence ou plutôt ça continue. Il faut du tout neuf, aux normes de demain. Les élèves manquent de se faire écraser à la récréation par des bulldozers qui pourraient facilement aplatir la Tour Eiffel. Je suis stupéfait de la légèreté avec laquelle on arrache les arbres aussi. Partout, tout le temps. Il y a toujours une bonne raison de les arracher les arbres, c’est plus facile à couper ou à arracher qu’à planter apparemment.

 

Ça va ? Ça change, et en même temps c’est toujours la même chose hideuse. Il faut s’habituer. Pas mal, pas mal, les misères sont moins grises et moins nombreuses que les nuages. Peut-être. En Bretagne orientale, il fait très doux, si doux que les champignons hallucinent. Une pluie par-ci. À peine. On attend les restes d’ouragans d’Amérique tranquilles. Là, il fait beau. On fume nos boîtes de sardines à l’huile en contemplant le coucher de l’été indien. Mais déjà en pyjama il s’enrhume.

 

En tout cas je viens d’avoir droit à deux jours d’arrêt de travail : mon nez coulait clair et net comme un robinet, une fontaine, mes jambes en sueur flagadaient comme des bonbons Haribo, lundi après-midi en classe la chaleur était tropicale et oblique, avec mes élèves de 4è crétins lourds et agités, ma tête allait exploser, j’éternuais comme un damné, j’ai bien cru que j’allais m’évanouir, mes yeux bleu blanc rouge vomissaient des étincelles de morve. Avec Erz., en ce moment, on tousse pharaoniquement plus fort que les soixante-douze cathédrales en cours de construction dehors, c’est dire le bordel, et je ne parle pas de cet étudiant paresseux qui fait sonner fort successivement au moins trois réveils différents chaque matin entre 7 et 8 heures. Il doit faire fort plaisir à des centaines d’endormis lui aussi. Sans compter l’ivremortisme vespéral sur la voie publique... Et pourtant, mes oreilles sont aussi bouchées que mon nez !

 

Merci, ça va.




#338034 Last Chance U

Posté par J.G. Mads - 27 août 2017 - 05:15

pour ma part rien à foutre, du foot, qu'il soit américain ou aztèque

 

c'est la valeur sociologique du doc qui peut m'intéresser




#337996 Last Chance U

Posté par J.G. Mads - 26 août 2017 - 05:44

tu m'en dis assez pour m'intéresser, merci




#337993 retir

Posté par J.G. Mads - 26 août 2017 - 05:27

kiss miss