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lologentil

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#323241 Quand la nuit tombe sur Paris

Posté par lologentil - 26 août 2016 - 08:22

Quand la nuit tombe sur Paris,

La Tour Eiffel, illuminée,

Se met soudain à érupter,

Comme l'Etna, en Italie.

 

Rayonnante Dame de fer,

Tes intrépides feux se ruent

Dans les avenues et les rues,

Comme le sang dans les artères.

 

L'embrasement de ton domaine

Met des étoiles dans les yeux,

Des reflets d'or dans les cheveux.

 

Tu es un phare éléphantesque

Et, dans mon esprit romanesque,

Tu enjambes parfois la Seine.




#322839 Sous un parapluie

Posté par lologentil - 11 août 2016 - 08:02

Il pleut comme vache qui pisse ;
C'est un véritable déluge.
Je panique, je cours, je glisse ;
Mais où donc trouver un refuge ?

Pimpante et sous un parapluie,
Une déesse fend les flots.
D'un geste affable, elle m'instruit
De venir m'abriter prompto.

Son divin sourire m'accueille.
Nous marchons serrés, sans mot dire.
Elle sent bon le chèvrefeuille.
Ses grands yeux verts me font rougir.

Qu'il fait bon sous son pépin gris !
C'est une bulle de printemps,
Un petit coin de paradis,
Un heureux hasard, hors du temps.

Mais apparaît une éclaircie.
Je la quitte le cœur brisé,
En lui disant mille mercis
Et en lui volant un baiser.




#232963 Poème écrit en collaboration avec Charles Baudelaire

Posté par lologentil - 06 juillet 2013 - 06:50

Très beau poème de deux poètes à l'unisson.


#232962 Le lapin

Posté par lologentil - 06 juillet 2013 - 06:37

Je t'attends, depuis plus d'une heure, au parc Monceau ;
Triste et pensif, un bouquet de roses à la main.
Je dois me rendre à l'évidence, le cœur gros,
Dégoûté : tu viens de me poser un lapin.

J'en sais très peu sur toi, cruelle demoiselle !
Sinon que ton âme est vive, ta voix est douce,
Captivante, que tu te prénommes Isabelle
Et que tu as une ravissante frimousse.

Je t'appelle encore, en contemplant ta photo,
Mais tu me fais silence, tu ne réponds pas.
Juillet a mis dans le ciel son bleu le plus beau.
Ton absence me blesse mieux qu'un coutelas.

Soudain, un doux parfum enivrant, enchanteur,
Flottant dans l'air, me mène par le bout du nez
Et me conduit, malgré ma profonde langueur,
Vers une jolie brune au regard azuré.

Je lui offre, confus et maladroit, les roses
En lui disant : ne me prenez pas pour un fou
Mais plutôt pour un garçon à l'esprit morose
Dont la quête n'est qu'un grand sourire de vous.

Elle m'en fait un radieux, bienfaisant, ravageur
Qui, quittant le parc et enfourchant mon vélo,
M'accompagne longtemps et adoucit mes mœurs ;
Merveilleux contrepoison, remède à mes maux.




#232145 Dernier acte

Posté par lologentil - 25 juin 2013 - 07:26

Très beau poème sur la vie qui passe si vite, ces lambeaux de bonheur passés et cette mort qui nous hante à chaque pas.


#232144 Je rentre à la maison

Posté par lologentil - 25 juin 2013 - 07:17

Très bel appel de la nature toute entière à la rejoindre et à oublier un peu ce monde virtuel trop souvent envahissant. Partir un peu pour encore mieux revenir. Très joli poème. A septembre j'espère.


#232130 Tempête nocturne

Posté par lologentil - 25 juin 2013 - 03:24

Un temps de chien sévissait ; trois coups de tonnerre,
De concert avec le tintement de minuit
De la cloche de l'église, me réveillèrent.
De lumineux éclairs éclaircissaient la nuit.

Je me levais de mon lit, tout ensommeillé.
A travers la vitre de ma chambre, je vis
Qu'il pleuvait de longues cordes si bien croquées
Qu'il me vint soudain à l'esprit une folie.

Je sortis de chez moi et j'en empoignai une.
Je m'y hissai, dans le ciel envahi d'orage,
M'éloignant doucement du sol de ma commune,
Longuement, vers un sombre et monstrueux nuage.

J'atteignis enfin sa surface cotonneuse.
J'y gambadai, aventureux, tel un enfant ;
Et je m'y couchai comme dans l'herbe moelleuse
Et parfumée d'un pâturage de printemps.

Du coeur de ma jolie nuée si haut perchée,
imitant, trait pour trait, une barbe à papa,
je contemplai, fasciné, la voûte étoilée
Sereine, bien loin du boucan d'enfer d'en bas.

Soudain, comble de malchance, un énorme avion,
Perçant mon nuage, me fit dégringoler.
Je chutais si vite ; oh la maudite attraction !
Je gesticulai ; horrifié, désespéré

J'allais m'écraser, m'aplatir, perdre la vie
Au beau milieu d'arbustes d'une pépinière,
Quand, point culminant de la veine, j'atterris
Sur le dessus potelé d'une montgolfière.

Le temps cessa enfin sa furie et ses pleurs.
Un rayon de lune éclaira ma face blême.
Un brusque torrent de larmes gonfla mon cœur
A la pensée de cette nuit folle et bohème.

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#231404 Rien n'est éternel

Posté par lologentil - 14 juin 2013 - 06:53

Très beau. IL ne devrait n'y avoir qu'une seule chose à adorer et devant laquelle s'agenouiller : l'amour de l'autre.




#231403 L'ultime errance

Posté par lologentil - 14 juin 2013 - 06:31

Vous décrivez bien.Votre pensée est claire."Dans ces moments de doute,je sors de mon trou" et "Si je pense c'est que j'existe encore un peu" Je crois que c'est le doute qui nous fait exister.Et le doute n'est-il pas l'errance? Et l'errance n'est-elle pas la pensée confrontée à sa propre essence? :(

Oui tout à fait. Le doute est une errance qui nous accompagne ici-bas tout le long de notre vie. Très joliment dit : et l'errance n'est-elle pas la pensée confrontée à sa propre essence. 




#231393 À vif

Posté par lologentil - 13 juin 2013 - 10:28

Très beaux souvenirs d'un corps pour un autre.




#231390 L'ultime errance

Posté par lologentil - 13 juin 2013 - 09:21

Je suis mort hélas. Je ne sais plus depuis quand
Je ne fais plus partie du monde des vivants ;
Quelques jours ou cent ans se sont-ils écoulés ?
Quoi qu'il en soit, ça me semble une éternité.
 
Qu'il fait sombre dans ma tombe ! c'est la nuit noire.
J'y repose attristé, esseulé, sans espoir.
Où est-il l'au-delà tant promis, lumineux,
Le paradis céleste, royaume de Dieu ?
 
Est-ce une affabulation des hommes d'antan
Pour apaiser le peuple, extirper ses tourments,
Le mener, de cette carotte et ce bâton,
Tels des moutons, hors des chemins de la raison ?
 
Dans ces moments de doute, je sors de mon trou ;
Ça me rend tout léger, ça me fait un bien fou.
Je m'y échappe aux balbutiements du jour. J'erre
Sur les gravillons des allées du cimetière.
 
Je regarde le vent jouer dans les platanes,
Le soleil illuminer la rosée diaphane.
J'écoute la campagne endormie s'éveiller
À l'entours des hauts murs cachant ce lieu sacré.
 
J'aime quand vient l'automne, les jours de Toussaint,
Contempler les sépulcres fleuris des défunts.
Et puis je me dis, dans ces instants presque heureux :
Si je pense c'est que j'existe encore un peu.



#231009 L'or du silence

Posté par lologentil - 08 juin 2013 - 01:04

Très beau poème sur le silence. Il peut être de plomb ou d'or. Il faut creuser bien profondément en soi pour y trouver sa pureté, sa fécondité et y oublier, l'espace d'une instant, les aboiements du monde.




#231008 L'envol

Posté par lologentil - 08 juin 2013 - 12:48

Je suis une énergie pensante
Et je virevolte comme un papillon.
Enfin libre comme l'air,
Détaché de ce corps encore tout chaud,
Cette matière imposée de l'école de la vie,
Je passe du coq à l'âne,
De la montagne à la rivière,
Des cheveux d'or d'une suédoise,
Aux beaux yeux noirs d'une marseillaise.
Adieu mes amours, mes haines,
Mes joies et mes peines d'ici-bas !
Côtoyant ces paradis terrestres,
Ces sentiers verdoyants une ultime fois,
Je m'en vais rejoindre, bondissant,
L'immense et lumineuse masse des âmes,
L'intelligence collective qu'on nomme Dieu.



#230982 ...

Posté par lologentil - 07 juin 2013 - 10:19

Un bien beau poème sur la vie hantée par la mort. Cette mort qui est une malédiction et une bénédiction en donnant à la vie une valeur inestimable.




#230921 Éloïse

Posté par lologentil - 07 juin 2013 - 01:25

Cette légende me plaît fort... L'Eloïse dont il est ici question, l'avez-vous inventée?

Merci bien. Oui j'ai imaginé la belle Éloïse grâce à la légende de Saint Aubert d'Avranches qui aurait vu l'Archange Saint-Michel terrasser un dragon sur l'actuel Mont Saint-Michel, qui n'était à l'époque qu'un îlot rocheux.