Minofabbri

Une déclaration comme un aveu presque tardif...celui d'un lion enfin domestiqué, comblé...et heureux de l'être...la Belle et la Bête ?

Suez

 

Ou l'univers marchand

Dévide son écheveau

En un galop fiévreux

 

Un grand désert vertical

Epuise déjà ses dunes

Vers le Nil asséché

 

Une felouque

Y médite

En position lotus

Mais cher Satan je vous en conjure...une prunelle moins irritée !

Le souffle court
De tant de brasses

Mais le fleuve reste sec
Et les draps sont trempés

Pourquoi des abysses si claires
Au plus noir du matin?

Ce texte agit comme un aimant sur moi...chaque fois que je tente de m'en éloigner il me rappelle à lui pour me dire: reste-donc il y a encore un mystère à découvrir...

C'est effrayant mais les irlandais ne vendaient pas leurs enfants pendant la grande famine de 1843...

Tu es ma reine

 

Qu'elle t'emporte et me cloue

Ta couronne d'épines

N'altère aucune étreinte

 

Inaudibles aux mortels

Tes appels

Ressusciteront ma mémoire

 

Le silence est un autre monde

Qui attend ses musiciens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Très sensible, comme à chaque fois. Bref et donc pertinent. Efficace. Rare. Fragile.

Merci beaucoup DimDez pour ton appréciation...

Là je souris

Et pas plus

Quand Bruno se nappe de mystère...on retient son souffle!

Très beau poème, pour une magnifique chaîne

Merci...j'y ai fait une randonnée bivouac solitaire en Septembre. Cette région est magnifique...les lacs et les sagnes jusqu'à la Godivelle et même plus!

Terre inondée
De larmes stériles
Ma peau écorchée
Par ta souffrance
 
Deux îles désarmées
Nos mains serrées
En désespérance
 
Un fil à peine
Fragile, sereine
Tu t'en iras

Il est sensible
Au chant des couzes
Qui dévalent ses flancs
Troubadours en goguette
 
Sancy bleu
Aux nuages de brume
Qui dessinent des légendes
A son front raviné
 
Bleu
Lorsque le jour s'affaisse
En strates de lumière
Que le soleil replie
 
Sancy
Aux dykes acérées
Donjons de la rancune
Pour un volcan jadis
 
Indestructible
Malgré nos rêves gourmands
De gentiane étoilée
 
Il est
Ce musicien debout
Au clavecin basaltique
Lançant d'ici le La
Vers l'orchestre des puys
 
Il est géant tranquille
A tous les cieux ouverts
Sans souci semblant vivre
Un bel âge apaisé
 
 
 

Elles sont donc parties en même temps ? L'absence doit peser double en effet...

La poésie de Julien est comme une femme sans fard dont la beauté naturelle nous séduit d'autant plus...sans colifichets ni artifices elle touche ainsi à l'universel...

C'est me semble-t-il d'une grande sagesse que de reconnaître le bonheur dans ces instants d'optimisme partagé avec un être aimé

Comment les poètes ne garderaient-ils pas "la foi en l'ineffable"?

Oui en effet la vie est plus forte que tout...

De très beaux vers d'un grand réconfort moral... Merci ! :-)

Un commentaire très apprécié merci Laurence...