Merci de votre passage, belle soirée à vous
- M. de Saint-Michel aime ceci
Posté par Stagire - 01 juin 2017 - 07:50
Posté par Stagire - 31 mai 2017 - 09:00
La journée fut passée au jardin. Tondre, tailler, démousser, ratisser, balayer, heureusement sous un ciel bleu et une chaleur digne d'un mois de juillet.
Tout cela, pour finalement trouver un grand plaisir à fumer une clope, à l'ombre sur les marches, après avoir fini.
Ce n'était pas la première. J'avais fait de nombreuses pauses pour boire un peu et aussi fumer. Mais, celle-là, la clope de l'après n'était pas comme les autres, elle était meilleure. D'où vient donc le plaisir de la clope de l'après ? Que ce soit celle que l'on fume après un bon repas, après l'amour, après une journée de travail ou après quelques heures d'efforts au jardin, celle de l'après est toujours différente, toujours si particulière.
Elle compose un moment qui n'est là peut-être que pour savourer la durée du temps qui passe. Une fois éteinte, ce moment sera déjà du passé, mais tant que je fume cette petite quantité de tabac, la durée s'étoffe et prend corps dans la fumée que je souffle. La petite clope de l'après, c'est le plaisir précieux du plaisir qui dure, encore un peu ...
Posté par Stagire - 22 mai 2017 - 10:10
Posté par Stagire - 31 janvier 2017 - 10:20
Posté par Stagire - 28 janvier 2017 - 10:05
Difficile, en effet, de partager (au sens littéral du terme) la peine d'autrui...
Oui, d'où ces mots rapides pour combler le vide.
Merci de votre passage
Un ton de vérité et une pudeur qui émeuvent.
Merci Jped, ça me touche.
Une empathie
Un geste
Une étreinte
C'est déjà beaucoup pour celui qui a de la peine...
C'est si peu aussi face à la peine contre laquelle on ne peut rien.
Merci de votre passage
Posté par Stagire - 27 janvier 2017 - 10:34
On est là ensemble, on fume une clope.
Ça va pas fort en ce moment.
Tu t'effondres.
Larmes et sanglots.
Et c'est le froid qui tombe.
Tes yeux dévastés dévoilent les peines profondes d'une vie de femme.
Je devine la tempête et j'ai peur du naufrage.
Je voudrais tellement prendre un peu de ta peine mais je sais que c'est vain.
La souffrance est solitude, et les grandes souffrances de grandes solitudes.
Je t'ai prise dans mes bras, un petit bref instant.
Un geste dérisoire.
C'était ma main tendue vers ton chagrin à toi, un chagrin loin de moi, je sais.
Mais j'avais ma peine, une peine de toi, en te voyant si mal.
S'il-te-plaît, sois heureuse.
Qu'on se retrouve ensemble, à fumer une clope, douce comme un sourire tranquille.
Posté par Stagire - 27 janvier 2017 - 10:13
Un poème où affleurent non-sens et désespérance...
Merci pour votre lecture, et vos mots.
Je vous souhaite agréable week-end
Posté par Stagire - 26 janvier 2017 - 10:13
La journée s'étire comme une plainte
Depuis le matin froid
Jusqu'au franchissement des grilles
Dans la nuit gelée
Les rares passants engoncés dans le froid de l'hiver
Marchent vite pour aller je n'sais où
Je marche aussi
Vers le bar du quartier
Me réchauffer de l'intérieur
Mais voilà je m'arrête en chemin
J'ai déjà dépensé tout l'argent que j'avais
Il me reste juste de quoi
M'acheter un timbre ou deux
Mais j' n'ai rien à écrire
Mon âme est trop froide et mes doigts sont trop gourds
Et me voilà aussi marchant je ne sais où
La nuit sera longue
Engoncé dans le froid de l'hiver
Posté par Stagire - 18 janvier 2017 - 10:41
Quand il la voit venir avec ses jolies formes
L'homme s'ajuste, conforme à ce qu'il croit être,
Le juste ton et la bonne attitude,
Et le regard aussi, le regard comme il faut.
La présence de la femme
Imprime sa marque
Jusque dans l'idée qu'il se fait de lui-même.
C'est son désir qui lui donne sa forme.
Un désir subit,
Subitement ressenti
Et qui en un instant le fait changer de mine.
Mais une fois seul,
Que lui restera t-il
De ses poses qu'il s'impose ?
Que restera t-il de lui
Quand elle sera partie ?
Posté par Stagire - 17 janvier 2017 - 01:14
Posté par Stagire - 09 janvier 2017 - 10:20
Dans le bistrot du bout de la rue c'est l'heure.
Les ivrognes, les paumés, les âmes seules s'accoudent
Avant le retour dans de tristes foyers,
Ou le début d'une autre nuit d'errance.
Mais avant
Chacun se tient droit en attendant l'ivresse.
Ce soir-là quatre types se payent des tournées.
Trois habitués et un nouveau.
C'est une grande gueule qui se vante d'avoir passé le réveillon
Avec tois filles qui lui suçaient la bite et lui léchaient les couilles.
Mais c'est un mec peu ordinaire,
C'est lui qui le dit :
Il débande pas après avoir craché, comme il dit,
Alors trois filles forcément,
C'est presque pas assez.
Et moi j'écoute,
Et je me dis que c'est sûrement pas vrai,
Mais si ça l'est
Alors
Quel salaud ce type-là
Posté par Stagire - 08 janvier 2017 - 09:48
Faire ce qu'on a à faire
Sans rien attendre en retour.
Ne rechercher aucun succès, ne craindre aucun échec.
Étourdir sa vie
Dans le souffle du vent.
Se libérer de l'espoir
(Chacun s'y vautre à loisirs).
Et trouver le plaisir
Dans la fin du désir.
Posté par Stagire - 05 janvier 2017 - 09:56
Posté par Stagire - 05 janvier 2017 - 09:50
Les nuages accrochés à l'horizon semblent dessiner des montagnes.
Au-dessus de la ville endormie, la silhouette d'une grue clignotante ponctue les efforts en cadence.
C'est le pouls de la ville qui scande les chimères humaines.
Mais, au lever du vent matinal les nuages partiront s'effilocher dans d'autres paysages.
Et la grue restera seule, pour construire encore et encore, la vaine folie des hommes.
Posté par Stagire - 03 janvier 2017 - 10:45
A table entre amis. Certains ont déjà couché ensemble, d'autres auraient bien voulu. Tous se connaissent et s'apprécient. La conversation roule sur les choses de la vie et les éclats de rire enjolivent les retrouvailles.
Puis, peut-être entre le fromage et le dessert, le silence s'abat, c'est le poids des solitudes qui étouffe les rires et éteint les regards. Durant le triste passage de l'ange, ne restent et ne s'éprouvent que quelques âmes seules, étrangement rassemblées autour d'une table.