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X sonnet italien - Sonnet


Sonnet / Poèmes de Louise Labé


Sonetto

Qui dove in braccio al
Rodano si vede
Girne la
Sona quêta, si en' à pena
Scorger si puô là dove l'onde mena.
Si lenta muove entr' al suo letto il piede :

Giunsi punto d'Amor, cinto di
Fede,
Di speme privo, e colmo de la pena,
Ch' ail'
Aima (pria d'ogni dolcezza piena)
Fa di tutto il piacere aperte prede;

E movendo i sospiri à chiamar voi (Lungi dal vostro puro aer' sereno)
Sperai vinto dal sonno alta quiète :

Ma tosto udij dirmi da voi :
Se i tuoi
Occhi son tristi e molli, i miei non meno,
Cosî sempre per noi pianto si miete.



En ces lieux où l'on voit tranquillement la
Saône se laisser entraîner entre les bras du
Rhône et où le mouvement du courant est si lent qu'elle entre dans son lit sans savoir trop comment,

habité par l'Amour et la
Fidélité,

j'arrivai, sans espoir et avec cette peine

qui s'empare de l'Ame — elle naguère si pleine

de tar.i de douceurs — pour ôter sa volupté.

Je poussai des soupirs vers vous, et j'espérai qu'éloigné de votre air si pur et si serein, vaincu par le sommeil, j'aurais le calme enfin.

Mais soudain j'entendis votre voix qui disait:

«
Si tes yeux sont mouillés, les miens le sont autant,

car les pleurs sont toujours la moisson des amants ».



Sonnet attribué à
Luigi
Francesco
Alamanni (Florence, -
Amboise? ) ou à
Gabriel
Syméoni (Florence, -
Turin, ?) qui séjourna à
Lyon de à .
Cf.
Toussaint
Renucci,
Un aventurier des lettres au
XVI' siècle :
Gabriel
Syméoni
Florentin,
Paris,
Didier, .