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Contexte historique de la naissance de la littérature francophone

Le colonisation française se fit sur le principe de l'assimilation. Avec un tel passif, les nègres francophones sentent le besoin de montrer ce qu'ils sont, d'assumer leur négritude. Leurs cultures ont été niées. Dans les années 30, C Levi Strauss, L. Frobenius, Marguerit Nied, forment une nouvelle approche anthropologique, et montrent que l'on ne peut pas comparer une culture à une autre. La culture est l'ensemble des réponses apportées aux contraintes de la nature. La pensée, avant 1930, considérait trois états: les peuples civilisés, occupant le territoire greco latin et judeo chretien, les barbares, pas totalement inhumains, occupant le pourtour méditerranéen, et les sauvages, au delà de ces limites.

  1. Histoire et colonisation

Contexte de l'écriture de Cahier d'un retour au pays natal, où apparaît pour la première fois le terme de "négritude". Aimé Césaire est né en 1913, il dut député maire de la martinique, il est actuellement encore maire, c'est l'inventeur du concept de négritude, lancé dans les années 20 en France, avec le Sénégalais L. S. Senghor et le guyanais L. G. Damas. Le Cahier d'un retour au pays natal, est publié pour la première fois en 1939 dans la revue "volonté", il va être édité en 1943 avec une préface d'André Breton, et publié seulement à la fin de la guerre aux éditions Présence africaine.

Hormis la littérature orale, il existe une littérature negro africaine anglaise, française et espagnole.

La naissance de cette littérature en France est fixée en 1921, avec la publication de Babouala, par René Maran, fonctionnaire français en Oubangui Chari (actuelle république centraficaine). C'était une période où le travail forcé était important. Par ce roman, il dénonce les abus de la colonisation, il veut montrer que les nègres ont une culture et identité propre. Le roman va recevoir le prix Goncourt, cela fait scandale et R.Moran est viré de l'administration. Ce livre est considéré comme point de départ de la littérature négro africaine française.

Le développement de celle ci s'est nourri de plusieurs influences.

Une influence noire américaine.

Le mouvement qui a le plus influencer est celui de W.E.B. Dubois qui écrit en 1905 Ames noires, dans le contexte d'une amérique raciste: "Je suis un nègre et me glorifie de ce nom".

Le mouvement de la negro rennaissance, avec Langston Hugues, Claude Mc Kay... Ils vont revendiquer l'appartenance à la société américaine et leur identité noire; "moi aussi, je suis l'amérique".

Le "come back to africa". Mouvement de retour en afrique et fondation du Liberia avec M.A. Garvey.

Le mouvement des anthropologues.

Le relativisme culturel: Marguerite Meed. Les plus connus sont: L. Frobenius, C. Levi Strauss, M. Delafosse. Le société elle même est un fait de culture, il n'y a pas de société sans culture. La culture étant l'ensemble des modifications apportées aux questions de la nature.. Il n'y a pas de société sans culture et chaque culture est originale. Le relativisme culturel, s'oppose au diffusionisme, foyer unique de culture qui s'est diffusée dans le monde. C'est pourquoi la colonisation s'est faite civilisatrice.

A l'époque, africains et antillais commencent à être envoyés en France, et les intellectuels à la sorbonne, où ils sont mis face à un racisme ordinaire, à travers de textes notamment.

Leo Frebennuis écrit une histoire de l'Afrique noire, publiée en 1930. Il veut montrer que l'Afrique a une civilisation, et que celle ci peut donnner des leçons à l'occidentale. "Civilisé jusqu'à la moelle des os, l'idée du nègre barbare est une invention de l'Europe".

André Gide fait un voyage au Congo, ce qu'il voit est pire que ce que disait René Maran. Révolté, il publie son carnet de voyage, "si l'inintelligence caracterisait le nègre, il y aurait alors fort peu d'européens".

 

Un fait historique est important, c'est la première révolte noire victorieuse, de Saint Domingue devenue Haïti, en 1804. C'est là que naît la première littérature noire de contestation, avec le docteur Pria-mas et Jacques Roumain, qui ont fondés le mot indigèniste, précurseur de la négritude.

Le contexte permet une prise de conscience et l'affirmation par les africains de leur identité. Leur premier mode d'expression est le journal, le plus célèbre est "légitime défense" (1932), créé par trois personnes: Etienne Lero, Jules Maunerot et R. Menil, se réclamant du communiste et dénonçant fortement la colonisation et l'aliénation des antillais. Ce complexe racial, cet aliénation allant jusqu'à la honte de leur origine. La littérature antilllaise était de la décalcomanie, imiter pour qu'on puisse écrire le poême sans penser que c'est un noir qui l'a écrit. Littérature en décallage d'avec la réalité. Césaire se fache et dit que la Martinique n'est pas un bouquet de fleurs, une carte postale; et cette image n'est pas seulement la faute des français, mais aussi des antillais. L'idéal était le mariage mixte, pour éclaicir la race. Frantz Fannon "Peaux noires, masque blanc".

Légitime défense " est publié le premier juin 1932, et est interdit le jour même, c'est un coup de tonnerre.

En 1934, un autre journal va naître, d'orientation plus culturelle que politique, avec Ousman Diop et Aloune Diop, deux Sénégalais.

En 1947, naît le journal présence africaine qui a pour fondateur Aloune Diop et dont le premier rédacteur en chef est Aimé Césaire. Le journal veut faire l'inentaire des valeurs nègres de culture.

Avant la naissance de celui ci, la négritude était un mouvement presque uniquement politique. Le journal veut aller au delà du concept de l’époque de la négritude, non seulement le dire, mais montrer que celle ci a une culture :pratiquer la négritude positive. En 48, il y a la publication de l’anthologie de Senghor. Des blancs participent aussi au mouvement, elle est présentée comme un humanisme concret. Toutes les races appartiennent à l’humanité, et on ne peut en exclure aucune. Les personnes les plus reconnues y participent : Sartre, Gide, Camus, Dr Rivet, Breton, Théodore Monod. En 1949, c’est la naissance des éditions de Présence africaine.

 

II. Le contexte historique

Deux faits d’une grande importance vont marquer le continent africain : la traite négrière et la colonisation.

La traite négrière

La traite a duré officielement 4 siècles. Les premiers négriers sont les Arabes. On estime a 25 millions le nombre des nègres arrivés sains et saufs en amérique, et que pour un nègre arrivé, quatre sont mort durant le trajet. Le passage obligé est l’île de Gorée, au large du Sénégal. La traversée se fait dans des conditions épouvantables, morts et suicides. Les négriers choisissaient des hommes valides, dans la 25e année, ainsi que les jeunes femmes, c’est une véritable saignée dans la population.

Au début, on exploitait les indiens, et quand il n’y en eu plus, on alla chercher les noirs.

La traite négrière a été un traumatisme violent, sans précédent dans l’histoire.

Les africains déportés, pour résister culturellement dans ces conditions diffciles pratiquèrent le culte de la mémoire. Littérature, poèsie de la mémoire, ou la traite tient une gande place.

La traite n’a pas été l’œuvre du seul blanc, elle a été rendue possible a cette échelle par la complicité de roitelets noirs, d’où la rancœur de certains noirs américains envers les africains.

Les antillais ont très mal accueilli la négritude, mouvement de révolte contre Césaire : le Discours antillais d’Edouard Glissant. Pour eux, cela fait trois ou quatre siècles qu’ils ont quitté l’Afrique ,ils réclament plutôt de l’antillanité. Une autre génération, avec Chamoiseau, Confiant, Barnabé, qui ont écrit ensemble une Eloge de la créolité. Se réclamant nègres, français et indiens.

Plus on s’éloigne de Césaire, plus le nègre s’estompe.

Césaire dit : j’accepte mes origines, mais que vais-je en faire ?

La conséquence de la traite négrière est l’aliénation et l’acculturation.

Il y eu beaucoup de révoltes et de marronages (fuir le maître et aller dans la forêt). De nombreuses révoltes vont échouer parce que mal organisées. La révolte de Tamango, racontée par Mérimée : après avoir vendu ses frères, il a été embarqué comme esclave contre sa volonté. Il organisa une révolte et massacra tout l’équipage le Temps de Tamango de Boubacas Boris Diop.

La grande révolte victorieuse est celle de Toussaint Louverture à Haïti.

CRPN : quête identitaire, reconstruire une identité perdue.

La colonisation :le deuxième grand traumatisme de l’Afrique

Dans le Discours sur le colonialisme, Césaire est extrêmement violent.

Elle est souvent schématisée par trois M ou trois C : Missionaire, marchand, militaire, ou Colonisation, christianisation, civilisation.

Le colon, prédateur, est méprisant. L’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Belgique et le Portugal envahissent totalement l’Afrique.

A la conférence de Berlin, en 1885, ils découpent l’Afrique arbitrairement, sans se préocuper des invraissenblances, ces frontières existent encore à 95%.

Deux préjugés étaient à la base de tout :

  • L’Afrique est une table rase sur laquelle on peut tout construire, donc apporter la civilisation est une bonne chose.
  • Il n’y a pas chez les africains de sentiment national.

Les premiers accueils étaient favorables, puis il s’est dessiné des resistances jusqu’aux indépendences. La conquète française est arrêtée en 1886, puis en 1900.

Les deux grands résistants furent Sammory en Afrique de l’ouest et Chaka en Afrique du sud. Chaka est présenté comme le Napoléon noir, c’était un conquérant. Ce sont des gens qui vont avoir une grande importance dans la production littéraire africaine.

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