poesie Suivez-vous sur Twitter : Facebook :

poeme

Novembre

Je te rencontre un soir d'automne,
Un soir frais, rose et monotone.
Dans le parc oublié, personne.

Toutes les chansons se sont tues :
J'ai vu grelotter les statues,
Sous tant de feuilles abattues.

Tu es perverse. Mais qu'importe
La complainte pauvre qu'apporte
Le vent froid par-dessous la porte.

Fille d'automne tu t'étonnes
De mes paroles monotones...
Il nous reste à vider les tonnes.

Charles Cros

Poèmes de Charles Cros