Sonnet 76 - SonnetSonnet / Poèmes de Louise Labé Diane estant en l'espaisseur d'un bois, Apres avoir mainte beste assenée, Prenoit le frais, de Nynfes couronnée : J'allois resvant comme fay maintefois, Sans y penser : quand j'ouy une vois, Qui m'apela, disant, nynfe estonnee, Que ne t'es tu vers Diane tournée ? Et me trouvant sans arc et sans carquois, Qu'as tu trouvé, ô compagne, en ta voye, Qui de ton arc et flesches ait fait proye ? Je m'animay, respons je, à un passant, Et lui getay en vain toutes mes flesches Et l'arc après, mais lui les ramassant En les tirant me fit cent et cent bresches. |