Viii sonnet - SonnetSonnet / Poèmes de Louise Labé Voyez, Amans, voyez si la pitié A mon secours or, à tort je reclame : Du haut, ou bas, rien n'est, fors ma povre ame. Qui n'ait goûté quelque fruit d'amitié. Par quel destin, las! toute autre moitié La mienne fuit suivant l'ingrate trace De celle là, dont espérant la grâce, Acqui je n'ay que toute inimitié? O douce Mort (à tous plus qu'à soy belle ') A ta clarté ne sois ainsi rebelle, Ains doucement la fais en toy mourir: Si tu ne veus par façon rigoureuse Sans aliment la rendre ténébreuse : Car ja l'esteint qui la peut secourir. |