Xxii sonnet - OdeOde / Poèmes de Louise Labé Si de ceus qui ne t'ont connue, qu'en lisant Tes Odes et Sonnets, Louļze, es honorée : Si ta voix de ton lut argentin tempérée, D'arrester les passans est moyen sufisant : Et si souvent tes yeus d'un seul rayon luisant Ont meinte ame en prison pour t'adorer serrée : Tu te peus bien de moy tenir toute asseuree. Car si jamais ton il sus un cur fut puissant. Il ha esté sur moy, et fait meinte grand'playe : Telle grāce à chanter, baller, sonner te suit. Qu'à rompre ton lien ou fuir je n'essaye. Tant tes vers amoureus font donné los et bruit ', Qu*heureus me sens t'avoir non le premier aymee. Mais prisé ton savoir avant la renommée. Sonnet attribué à A. Fumée comme l'ode latine ci-dessus (II). |