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Paraphrase du psaume cxlv - poème


Poèmes de François de Malherbe


N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre;

C'est
Dieu qui nous fait vivre,

C'est
Dieu qu'il faut aimer.



En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,

Nous passons près des rois tout le temps de nos vies

A souffrir des mépris et ployer les genoux.

Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous

Véritablement hommes, [sommes,

Et meurent comme nous.



Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière

Que cette majesté si pompeuse et si fière

Dont l'éclat orgueilleux étonne l'univers ;

Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines

Font encore les vaines,

Ils sont mangés des vers.



Là se perdent ces noms de maîtres de la terre,
D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre;
Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de
Et tombent avec eux d'une chute commune [flatteurs ;

Tous ceux que leur fortune

Faisait leurs serviteurs.

Poèmes de François de Malherbe