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poeme

 

À la nue accablante tu
Basse de basaltes et de laves
À même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
 
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
 
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
 
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.

 Stéphane Mallarmé

Poèmes de Mallarmé