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#357200 La Petite Fille Au Bord Du Chemin

Posted by sgpsgpsgp on 13 November 2006 - 08:25 PM in Salon de publication principal

La petite fille au bord du chemin
Se morfond dans ses habits trop neufs
Qui lui coupent le cou
Empesés et raides comme du carton
Le regard apeuré, elle fuit sa maison
Aurait-elle perdu la raison

Elle a pas d'âge, son sourire est figé
Comme dans une bande dessinée
Avec son air d'enfant trop gâtée

Ses parents jour après jour se déchirent
Se battent pour la pourrir
Et gâchent leur vie pour acheter son sourire
Leur vie vaut plus grand chose
Elle  est pas toujours rose

Petite fille à la mère couverte de bleus
Interdiction de ne pas être heureuse
Tout va bien, tout ça n'est qu'un jeu
Et se voit à la couleur de mes yeux

Ça s'entend à l'aube de mes cris
Je déchirerai vos nuits sans soleil
A vous priver de tout sommeil

Rendez moi mon oreiller
Lui seul sait que je peux pleurer
La rupture a parfois un goût de saumure
Comme le salpêtre affiché le long des murs
Où nos pleurs résonnent plus vite que des murmures



#352719 Le Sang Des Opprimés Fuit Avec Leurs Dernières Volontés

Posted by sgpsgpsgp on 20 October 2006 - 04:33 PM in Salon de publication principal

Le sang des opprimés fuit avec leurs dernières volontés

La populace, le peuple et la population
Sont dépourvus de toute expression
Leur temps est minuté sans passion
Chacun doit jouer sa partition

REFRAIN
Vis ta vie ou ce qu'il en reste
Tu sais pas qu't'es malade et t'as la peste
Va où on t'a dit mais pas où il faut pas
Dans notre société y a qu'des règles et pas de faux pas
On croit être tous ensemble et on est seul
De gré ou de force on f'ra c'qu'ils veulent
Fuyons avant d'être pétrifiés/Fuyons avant d'être sacrifiés (bis)


La vie grise et fade qui les attend
A été pensée pour meubler tout leur temps
Les tranches horaires à ce que l'on prétend
Sont faites uniquement pour les manants

y a plus d'ennui, y a plus de labeur
Aucun effort ne remplacera les fleurs
La grisaille est au fond de nos coeurs
Et mange telle une cangrène notre bonheur

Chacun vaque à ses occupations
Ignorant tout le sens de ses actions
Entrainé comme un petit mouton
Métro dodo pas de discussion

Y a plus d'boulot y a qu'du mépris
Nos sociétés font du profit
Quel qu'en soit le prix
C'est ça notre nouveau défi



#352583 La Glarcibulle Et Le Phaëton Des Plaines

Posted by sgpsgpsgp on 19 October 2006 - 09:42 PM in Salon de publication principal

Merci à tous pour votre intérêt pour la vie aquatique et la bonne chère...
Glazubaires salutadirelles et à la torpaine sien bûr...



#352500 La Glarcibulle Et Le Phaëton Des Plaines

Posted by sgpsgpsgp on 19 October 2006 - 05:40 PM in Salon de publication principal

La glarcibulle et le phaëton des plaines

Une glarcibulle s'en allait gaiement
Rêvant tout haut à la panse des caïmans
Zorbelant par ci et grutignant par là
Assoiblie de toute cette gruselade
Qu'elle avait ondie malgré une méchante sournoisie
Qui lui broutait les boyaux
Et la rendait bien ameublie
Au point de mésiloire la compagnie d'un gros phaëton
Accagnardi sous les racines d'une souche de fraisier
Globulant à l'affut des têtes de jonc
Que peut résir ici un phaëton si grelu se dit la glarcibulle
A tout le moins, il marvande encore après les rigaudes
Mais je suis pas prête à me faire messaillir
Sans roucoulage ni frenulinage
Ça va sans dire mais mon bec n'est pas plus tors que ma plume
Oh glarcibulle ma mie, laisse striduler le pauvre phaëton
Qui au fond des espenouilles se morfond
Libère lui la fornée du mal qui le ronge
Adresse lui le battement organique qui vibrionne
Tartiglule moi à saute-carlembas
Et je démeuglirais comme un zorphalion à la vesprée
Comme un zorphalion à la vesprée...



#352495 Le Metre Chanteur

Posted by sgpsgpsgp on 19 October 2006 - 05:35 PM in Salon de publication principal

Merci à tous d'avoir bien boulu me suibvre dans mes disget ...disgr...dans mon délire (pas très mince quand même)...Ahhhhaah bintiot..et bonne nuit



#352262 Le Metre Chanteur

Posted by sgpsgpsgp on 19 October 2006 - 04:56 AM in Salon de publication principal

LE METRE CHANTEUR
J'travaille pour une société
Qu'a son siège au bistrot d'en bas
Vu qu'c'est mon deuxième chez moi
Mon premier si j'compte le temps passé
On peut dire que j'compte pas mes heures
Il y va de votre bonheur
J'fais des chants et des rimes sur demande
Des verres à douze pieds en échange de verres à pied
Ça vaut mieux car vu que dans l'état que je suis
Quand j'ai fini d'torcher un poème et les verres qui riment avec
J'pourrais pas r'monter dans un véhicule à roues
J'f'rais pas dix mètres avant d'me r'trouver au trou
J'fais tous les genres mais c'qui marche le mieux c'est l'amour
On l'fait rimer avec toujours
Les femmes sont belles com'le jour
On passe son temps à leur faire la cour
Des fois y a des denrées qui s'pointent, des pétasses
Que j'dis qu'elles habitent Montparnasse
Les autres jalouses les trouvent toujours un peu grasses
Et moi j'dis qu'elles manquent pas de classe
Dans mes débuts j'étais payé au ver comme un crétin
J'maudissais l'inventeur de l'alexandrin
J'me r'trouvais court avec mes vers à deux pieds
C'est vrai quoi j'ai pas quatre bras
Et y en a un qui m'sert à l'ver l'coude
Je n'sais plus où donner de la tête
Alors faut pas qu'on m'embête
J'en ai écrit des choses sur l'amour
P'têt' même des menteries
En tout cas des trucs qui font plaisir
Qu'on trouve dans les romans photo à quatre sous
Avec des jeunes filles sages comme leurs dessous
Et pis bien sûr des bellâtres
Des Arturo ou des Gunther
Dégustant des boissons pétillantes
Près d'un grand feu à l'âtre
Sur une musique de Werther
Qui les rend encore plus attirantes
Voyez comme j'ai la rime facile
Même à jeun, j'suis loin d'être un débile
Je ne vous tend pas la sébile
Pourtant j'gagne pas des cents et des mille
Offrez moi le verre de l'amitié
Vous êtes géné, ça me fait pitié
Attendez pas que j'sois connu
La société m'a laissé tout nu
Ma plume use plus de vin que d'encre
Tel le buvard je récolte les bavures
J'arrête là car après plusieurs vers
Je m'transforme en trouvère
La la la li lalère et la la li lalère
La la la li lalère et la la li lalère



#350425 Le Grand Bond En Avant

Posted by sgpsgpsgp on 11 October 2006 - 08:30 PM in Salon de publication principal

LE GRAND BOND EN AVANT
Ils sont venus les pillards
Avec leurs beaux costumes trois quarts
Nous vendre leur société contre notre gré
Sous prétexte de l'arrivée du progrès
Z'ont fait de nous des animaux cupides
Car ils ne sont pas stupides
Ils savent ce qui nous fait bander
La France est un beau clandé
Les subventions et la corruption
Les filles faciles et la prostitution
Aujourd'hui on a de belles usines
A la pointe de la technologie
Où des populations entières périgrinent
L'homme au boulot, la femme au logis
Et les enfants qui apprennent en annonant
A s'incliner devant les possédants
Comme si c'était évident
Comme si c'était le plus important...
Maintenant on dit plus des usines
Car il s'agit de zones réservées
Le territoire en est pavé
Les zones c'est mieux, c'est tellement "in"
J'oubliais, y a aussi des humains
Dont on parle jamais car demain
Z'auront plus voix au chapitre
Sauf à la télé où y a qu'des pitres
Dans les sociétés post-industrielles
On les appelle plus du tout comme ça
C'est des opérateurs ou des chomeurs
En tout cas pas des travailleurs
Z'ont leur rôle à jouer dans la société
Même si le soir ils sont un peu hébétés
Quand après une belle journée de présence
Au boulot où ils sont sous surveillance
Ils ont jeté leurs rêves et perdu leur innocence
Sous la poussière rassurante de leurs errances
Au pays merveilleux, au pays fabuleux
Construit exprès pour eux, pour leurs beaux yeux
Sans savoir ou tout en voulant ignorer
Ce qu'ils fabriquent juste pour garder une vie dorée
Pendant que l'on brûle pour eux ce qu'ils devaient adorer
Les requins tombent en pluie de la carlingue
Dans une atmosphère de folie, mais ils ne sont pas dingues
Les billets pleuvent, ils sont bien à l'abri
Sous leurs beaux parachutes dorés
Souriant de leurs quatre-vingt six dents pointues sans un cri
Prêts à mordre cette nouvelle vie (bis)



#350423 Gardien De Phare

Posted by sgpsgpsgp on 11 October 2006 - 08:14 PM in Salon de publication principal

GARDIEN DE PHARE
Au coeur de la force destructrice des éléments
J'ingurgite avec délices la solitude nocturne
Où m'a plongé le besoin de sauver des vies
Comme si c'était un beau métier
Tout ça c'est plutôt pour la frime
Un boulot comme il en existe plus
Dans un endroit où se tournent les films
Kitsch à souhait et mystérieux aussi
On s'y reconnait dans sa cruelle nudité
J'ai mangé les idées noires
Juchées à la tête des nuées
Planté entre l'océan et la rupture
Mes pensées échappent à toute capture
J'ai crié pour couvrir le bruit des nuages
Chanté pour pas sombrer dans les vagues
Ma bouche a le goût du sel qui se bat
Mes mains sont avides de tous les combats
J'exulte à la pensée des malheurs
Se précipitant au devant de nos absurdités
L'écume signe le destin qui nous ravage
Ma vie se perd dans ces incroyables remous
La pluie des malheurs du monde a nourri les coraux
Leur a donné la couleur du sang des esprits
Confits par la violence de la nuit qui s'escrime
Lançant à l'assaut de la pierre ses béliers d'eau
A l'aguet du malheur récurrent
J'attend sans regret leur course obstinée
Pour briser sa fougue, en atténuer les effets
J'éclaire sans relâche les marins perdus corps et âme
Afin d'éviter au moins qu'ils soient damnés
Ma lumière blafarde suffira-t-elle à les soustraire à l'enfer
Un point pâle dans la nuit fait renaître l'espoir
Mais n'amène pas les naufragés à la résurrection
J'crois plus en rien, tirez moi de ma déréliction
La mer reprend toujours ce qu'on lui confie (bis)



#348784 Le Mepris Des Etoiles

Posted by sgpsgpsgp on 05 October 2006 - 05:39 PM in Salon de publication principal

LE MEPRIS DES ETOILES
L'asphalte bouillant exhale son odeur d'industrie
Belle, un peu technique et dangereuse aussi
Qui nous fait apprécier le chant fluté de la nature en folie
S'opposant avec allégresse au progrès fulgurant
Symbolisé par cette pâte noire où s'écrasent les vies
De ceux qui roulent leur bosse au volant d'un carosse
Après avoir percuté un nuage où règne l'alcool
Aucun répit, pas de pitié pour les fauteurs de trouble
Ceux qu'on appelle ainsi car ils font des ronds dans l'eau
L'eau noirâtre et lisse des étangs infinis
Où je vais noyer la jeunesse qui fuit mes os tourmentés
Ainsi s'écoulent les vies dans la douceur des fracas
La tôle s'amenuise peu à peu au son d'une cornemuse
Poussant un cri, le dernier, son chant du cygne
Comblant à peine le manque de plénitude qui me mine
Dès demain je participerai au début de votre ruine
J'achèterai l'âme d'un ange pour la vêtir de rubans
Sur un coussin de velours je la présenterai
Ne m'en veuillez pas si cela vous plait
J'aurais voulu qu'il en soit autrement
Mais l'aplomb de la tournure des évènements
Est tel que nul ne peut lutter
Contre la sordide indifférence des étoiles
Qui ignorent depuis leur espace sidéral
La chaleur qui nous manque et dont nous sommes frustrés (bis)



#348781 Le Pour Et Le Contre

Posted by sgpsgpsgp on 05 October 2006 - 05:31 PM in Salon de publication principal

LE POUR ET LE CONTRE
Thème éternel qui bat comme un coeur
Prêt à se rompre en assourdissant les tempes
Le pour et le contre rythment nos vies désorientées
Défrichent la jungle où nous étions perdus
C'est si simple quand c'est oui ou non
Soit un cri soit le silence
Qu'on chuchote ou qu'on parle fort pas de nuance
Noir ou blanc c'est la seule alternative
Binaire et même un peu primaire
La cruauté des tons tranchés
Fait de nous des écorchés
Bientôt au pas nous irons marcher
Une deux une deux
Des petits soldats bien sages
Obéissant à ce qu'on leur dit
Tels des jouets bien remontés
Avec leur clef dans le dos
Qu'il suffit de tourner
Pour les faire avancer
Serons nous les jouets du destin
Ou bien des sujets oui de vils sujets
Qu'on traite comme des laquais
Objets déchargés là sur le quai
Dans l'attente d'un but choisi pour eux
A leur corps défendant (bis)



#348780 Tuer Les Geants

Posted by sgpsgpsgp on 05 October 2006 - 05:23 PM in Salon de publication principal

Salut Salam,
Très heureux que tu aies pu apprécier mes idées, même si le style n'est pas toujours au rendez-vous. Je m'engage donc solennellement à éviter les lourdeurs et à suivre tes conseils avisés.
Rendez-vous bientôt pour mes prochaines créations...
Merci encore
sgp au cube



#348278 Papiers Recycles

Posted by sgpsgpsgp on 04 October 2006 - 05:41 AM in Salon de publication principal

PAPIERS RECYCLES
J'ai voulu vider ma corbeille
Faire le vide, évacuer tous ces poèmes mort-nés
Des embryons de chansons mal ficelées
Aux rimes un peu forcées
J'ai eu soudain l'envie
D'y butiner comme une abeille
Les quelques grains de pollen
Surgis à la fleur de ces pensées
Issues de vagabondages un peu loupés
Au coeur de mon imagination
Caduques, sèches et lyophilisées
Par le manque d'inspiration
Les déroulant ainsi pour les remettre à plat
J'appelais à une rectitude de bon aloi
Un tas de phrases mal élaborées
Qui ne tournaient même plus rond
Celles qui finissaient bien
Souvent ne rimaient à rien
Celles où je voyais la vie en rose
S'accordaient avec pas grand chose
J'en ai vu des vers se tortiller
Pour échapper à leur gangue de papier
Alors que pour eux j'avais révé
Une autre destinée
Ils devaient se retrouver
Accrochés à un hameçon
Pour appater une belle
En faire mon âme soeur
Plutôt que de se faire crever la panse
Et de subir le rituel du sacrifice
Au nom des intérêts supérieurs
Des sentiments et de l'amour
Ils croupissaient là, pensées maladives
Trop faibles et trop chétives
Pour affronter l'extérieur
Couchés sur le papier
Prêts à déployer leurs ailes
Pour prendre leur essor
Vers le coeur de ma belle
Cette si jolie cible
Pour qui tout devient possible
Tant pis si pour cela
Il me faut tout un arsenal
Attention aux balles perdues
Certains mots font plus de mal
Au tireur qu'à la proie
Mais avais-je le choix ?(bis)



#348277 Apologie Du Suicide

Posted by sgpsgpsgp on 04 October 2006 - 05:39 AM in Salon de publication principal

APOLOGIE DU SUICIDE
Il est un moment magique où les larmes
Répondent à la mort enfantée par les armes
Saisissons le pour y construire un avenir
Un futur avec toutes ces choses que l'on désire
Et si la bravoure c'était d'ouvrir sa chemise
Que nos corps exsangues absorbent les munitions et les tamisent
Transformant ce vil plomb en pluie d'or
Recouvrant le vieux monde et taisant les désaccords
Puisque nous ne sommes que poussières
Destinées à rejoindre la terre ou le fond des mers
Profitons du peu de temps qu'il nous reste à vivre
C'est pourquoi je vous invite à me suivre
La blessure léthale des balles sifflantes
Me fait un bien fou contre toute attente
Car je sais que mon combat est juste
Qu'il faut que dans mon corps la mort s'incruste
Si tout le monde se jette ainsi vers une fin tranquille
Les marchands de mort pourront se faire de la bile
Voir passer des innocents derrière les corbillards
Sacrifiés à leur avidité qui se chiffre en milliards
La peur de mourir qui jusque là les protégeait
Risque de les laisser se désagréger
C'est le raccourci de cet effet collatéral
Qui conduira au jour heureux où il y aura plus de général
Suicidons nous pour rendre inutiles toutes ces armes
Qu'on dit légères comme l'est une comédie
Alors qu'elles font naître tant de tragédies
Perdre le sourire et faire taire les armes (bis)



#347931 Le Mauvais Film

Posted by sgpsgpsgp on 03 October 2006 - 05:12 AM in Salon de publication principal

LE MAUVAIS FILM
L'était un jour de gloire
Plus de viscissitudes
Bonheur obligatoire
On a gagné, on a gagné
Ne me demandez pas quoi
On a gagné c'est l'essentiel
Le reste n'a aucune importance
C'est pour ça qu'on a gagné
Pour que vous payiez les conséquences
Et qu'on vous cause plus des causes
Qui font que c'te vie n'est pas bien rose
Pas comme les romans de la même eau
J'étais fier d'être figurant
Le film m'a séduit
Avec son scénario un peu trop
Et ses scènes à perdre haleine
Depuis le premier clap
J'imagine les applaudissements
Les honneurs et les Césars
Pour moi y a pas d'lézard
Alors j'ai marché avec la foule
J'ai crié à en perdre la boule
J'avais envie qu'on me remarque
Comme si j'étais un monarque
Régnant au-dessus de la populace
Avec le sourire débonnaire
Du gars qu'est plein aux as
Entré dans le film comme en religion
Je perds toute inhibition
Violant le monde
Baisant la voûte céleste
Sans retenir le moindre geste
Puis les caméras se sont tues
Le succès n'est pas venu
Comme si une débauche de moyens
Etait illusoire voire dérisoire
Suffit pas d'payer quant y a pas d'âme
Paris Londres ou Amsterdam
Sont pas qu'des amas de bâtiments
Les villes qui n'ont pas dhistoire
Auront jamais droit à la gloire (bis)



#347930 Tuer Les Geants

Posted by sgpsgpsgp on 03 October 2006 - 05:07 AM in Salon de publication principal

TUER LES GEANTS
Etrangement complice des marguerites
Frère de lait des coccinnelles, immature comme toute nature,
Je marche au son de la vie qui me fuit
Incessamment turbulente et vague
Comme l'âme des choses qui nous dépassent.
Faut-il que je me rebelle à nouveau contre
Tous ces artifices dont le mécanisme est aussi bien flou
Que le suivre est tabou
Je n'ai pas osé penser comme arrive l'impromptu
Telle une misère qui nous enrobe chaque jour
Le linceul de nos pensées, un brouillard doux où s'effacent
La volonté et l'impertinence
D'un embryon de rebellion, d'une idée d'effervescence.
J'ai tué les géants au bout des étoiles
Retentissent à jamais leurs pas qui nous écrasent
Arrache au coeur des rochers l'épée magique
Telle une fabuleuse Excalibur, un si joli glaive.
Dessine toi à nouveau un futur, c'est ta force à jamais.
Mords au coeur cette société qu'on dit volontiers nourricière
Où tu es perdu comme dans une souricière
Au beau milieu du Pandémonium porte le fer
Tous les puissants, tous les nantis finiront dans ta gibecière
Pour eux cela reste une fin honorable
Ils n'ont jamais pensé t'inviter à leur table
Ils ne savent pas dire autre chose que des fables
Ce ne sont que des gens méprisables
Qui valent moins que la corde où ils sont pendables
Ils ont même pas l'excuse d'être indispensables
Comme le marchand de sable
Qui égrène au vent les rêves improbables
Où nous irons perdre l'irréalisable
Et peut-être construire l'irrémédiable (bis)



#347559 Hello Le Soleil Ne Brille Pas

Posted by sgpsgpsgp on 02 October 2006 - 05:40 AM in Salon de publication principal

HELLO LE SOLEIL NE BRILLE PAS
Quand les nuages s'amoncellent
La vie perd tout son sel
Les couleurs sont si ternes
Que j'ai le moral en berne
Y a pas plus social que le soleil
Car il est là pour tout le monde
Les meules de foin c'est pareil
On s'y assoupit auprès de sa blonde
Le vent n'est pas encore domestiqué
Ça viendra quand ceux qui ne manquent pas d'air
Vendront des nuages en stères
Des cumulo-nimbus sous cellophane étiquetés
D'ici là profitons en tant qu'il est temps
Qu'on soit démuni ou riche comme un sultan
Imprégnons nous des éléments décidément
Avant qu'un jour tel un dément
Un docteur Folamour en mal de bénéfices
Crée de toutes pièces un besoin par ses artifices
Que dirons nous quand le représentant en mistral
Nous détaillera une journée de vent en parts égales
Afin d'épater nos cousins du nord habitués au crachin
Un comble pour un représentant que de vendre du vent avec son baratin
Y aura-t-il des marques de pluie
De la neige en promotion
Des semi-remorques chargés de brouillard
Tout un commerce, la foire au blizzard
Des prospectus pleins de grélons
Tous les deux ans un mondial un salon
Où l'on pourra côtoyer les grandes vedettes
Qui présentent chaque soir la météo
L'autre jour j'ai voulu m'essayer à la fraude
Car je ne pouvais pas aller à la maraude
Le brouillard était tombé
Y avait plus que de la rosée
Je dois vous l'avouer pour faire un nuage factice
J'ai chauffé l'eau de mon puits dans une cocotte minute
Surtout ne me dénoncez pas à la police
Je l'ferai plus du moment que j'ai atteint mon but
Moralité faut pas jouer avec la nature
De grands industriels ont prévu de s'en emparer
Pour nous vendre le droit d'en profiter
Restons plantés dans notre pature
C'était pas dans les Ecritures
Y a rien dans les quatre évangiles
Je me fais tout de même un peu de bile
A cause de ce crime contre nature (bis)



#347557 Si Bien Ranges

Posted by sgpsgpsgp on 02 October 2006 - 05:38 AM in Salon de publication principal

SI BIEN RANGES
C'est encore un jour parfait, sans ombre ni nuage,
Le réveil m'a guidé malgré moi du pays des rêves
Vers cette si jolie réalité où je plonge comme dans un doux précipice.
Tout va trop bien ; une pâte rose et molle m'englue,
Je suis inutile à ne pas trop savoir quoi faire de plus.
La poussière a oublié de se redéposer,
Aucun verre n'a eu l'idée de s'ébrécher.
Je ne souffre même pas de tout cela,
L'incertitude est un oiseau que je ne connais pas,
Le bonheur se conjugue à l'impératif.
Tout est si bien rangé ; c'est beau et c'est bien.
L'asphalte est un joli ruban qui court,
Bordant la pelouse qui forme le tapis de jeux,
Casino où rien ne se perd, ni le temps ni l'argent.
Je ne sais pas trop ce qui me prend
De vous raconter tous mes ennuis,
Peut-être que j'envie votre vie pourrie
Avec ses tracas et ses soucis,
Où il y aurait quelque chose à faire
Pour tiédir les flammes de l'enfer.
C'est ainsi que l'eau dormante est devenue fétide,
Aussi lisse et gaie qu'une pierre tombale,
Dont seules les veines sont de marbre,
Horloge aux mouvements figés tel un mécanisme rouillé.
Je hais sereinement ce bonheur où je cours me noyer...
Au secours ! Non assistance à personne en danger..
Si vous m'envoyez pas de bouée de secours.
Au secours, je coule dans le bonheur
De ceux dont la vie est trop bien rangée (bis)



#347386 Un Passe Simple Pour Un Futur Conditionnel

Posted by sgpsgpsgp on 01 October 2006 - 04:41 PM in Salon de publication principal

UN PASSE SIMPLE POUR UN FUTUR CONDITIONNEL

Croisant une libellule, le souvenir de couleurs irisées
L'odeur des étangs ensoleillés
Et le glapissement des nuages crevés par les avions à réaction
Me rappelèrent que le malheur est comme un essaim

Même si la roue du paon perd ses rayons
L'instant se grave dans nos rétines et nous perce les yeux
Alors à tatons j'essaie de ressuciter les sensations oubliées gisant au-delà d'un monde qui n'est plus
Quand j'y parviens déjà m'étreignent les regrets
La curiosité malsaine du voyeur maladroit
Découvrant l'objet de son désir avec désarroi

Pourquoi revenir en arrière, laissons pisser le passé
Ce déchet dont nos vies sont encombrées
Courons plutôt vers demain, cette inconnue à la crinière de soie
Mêlant à l'attrait d'un parfum la douceur d'une voix

Elle appelle et aimante les lucioles avides de se reproduire avec la lune au son syncopé que font les hannetons unijambistes tirés par la ficelle de l'enfant qui s'amuse...

Quand viendra enfin notre dernier souffle, il faudra se gaver de la terre jetée en pluie sur nos corps immobiles et se délecter de l'avant-goût du paradis avant que se referme le tombeau,
que tombe le rideau après le dernier acte.



#347381 Defense De La Garigule Des Mers A L'assemblee Nationale

Posted by sgpsgpsgp on 01 October 2006 - 04:33 PM in Salon de publication principal

DEFENSE DE LA GARIGULE DES MERS A L'ASSEMBLEE NATIONALE
C'est le nom commun du loup-phoque, qui tient son appellation de sa propension à se déplacer l'un
derrière l'autre.
On a pu en décrire jusqu'au détroit de Gibraltar, mais on l'a pas fait, faute d'encre indélébile.
Le loup-phoque glace le sang de l'étoile des mers en la regardant de travers. Les nuits sans étoiles
sont courantes lorsque l'obscurité se fait. Ce n'est pas un hasard.
La sauvagerie de la garigule la pousse parfois à dévorer des moutons. Tous les marins le savent :
"Mer sans écume = banc de garigules à coup sûr."
L'exploitation éhontée des zones de pèche en Nouvelle Zélande fait de ce pays le premier
exportateur de viande ovine de la zone Pacifique - sinon du monde entier -globalement.
Or les statistiques ont horreur du hasard. Voilà donc l'illustration, si besoin en était, Mesdames et
Messieurs les jurés, du caractère impétueux et gourmand de la garigule. Et c'est bien naturel.
Qui, le premier, osera condamner à la diète une espèce méconnue et qui n'en mérite pas tant ?
Les conserveries de garigules sont un non sens alors que le lichen foisonne à longueur d'année.
C'est pourquoi je vous propose d'envisager l'élevage intensif de la garigule dans les loup-phoqueries
expérimentales.
Alors, soyons tolérants. Une ou deux loup-phoqueries de plus ou de moins ne changeront pas la face
du monde, et à terme, permettraient à notre Nation de reprendre sa place dans les principaux pays
producteurs de méchoui.
En plus, cerise sur le gateau, les étoiles rebrilleront la nuit, ce qui justifie amplement le projet...



#346888 Saloperie De Poete

Posted by sgpsgpsgp on 29 September 2006 - 05:05 AM in Salon de publication principal

SALOPERIE DE POETE
Amenez moi tout de suite un poète
Que je lui éclate la tête
Avec trois mots bien agencés
Il fait rèver sa fiancée
Elle a tout de suite compris
A quel point d'elle il est épris
Et moi pendant ce temps là (bis)
J'fais des zigouigouis sur la feuille
Pour pécher une idée il me manque un treuil
Quand j'trouve quelque chose
Ça r'semble à la bibliothèque rose
Celle des enfants pas celle des adultes
Comment voulez vous qu'elle me voue un culte
Il manque toujours le grain de folie
Le petit mot qui fait bien plus joli
Qui ouvre la porte de l'imagination
Et provoque une grande excitation
Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai hâte
Que le poète soit mort et bouffé par ses vers
Même si la punition est un peu sévère
C'est le seul moyen pour que ma belle soit remplie d'admiration et soit béate
Tuer la concurrence déloyale (bis)



#346532 La Proliferation

Posted by sgpsgpsgp on 28 September 2006 - 05:10 AM in Salon de publication principal

LA PROLIFERATION
Voulant répandre mes idées
Les tenant pour dignes d'intérêt
Je croyais que leur seule qualité
Amènerait leur notoriété
Suffit pas que ce soit assez pour se faire remarquer
Vaut mieux que ça soit trop, car seul l'excès dentaire
En effet, on retient mieux le sourire du cheval que l'odeur du liseron.
Alors, laissez moi hennir
Jusqu'à ce que ça soit pire
Si José n'était pas mauvais
Qui s'en souviendrait ?
J'ai déjà mes outils de jardinage sur moi
Alors SVP pas de rateau j'suis servi
Aujourd'hui tout le monde a peur des dents du rateau
Ça va encore gratter sec dans les campagnes
Jusqu'à ce que la terre soit nue
Surtout s'il ne tombe pas de graines
Et que le vent crache des cerfs-volants à perdre haleine
Désormais la porcelaine se brisera sous l'effet du petit déjeuner
Ainsi le choc des civilisations veut dire quelque chose
Surtout pour ceux qui n'aiment pas le sucre
Aussi ne puis je que vous conseiller de ne suivre aucun conseil et ça c'est pas mon petit doigt qui me
l'a dit mais mon gros orteil, un soir où il avait bu, ça délie les langues...
C'est ainsi que les idées prolifèrent, dès qu'on laisse les chemins de fer, à toute vapeur, à toute
vapeur...



#346317 Diabolo Piano

Posted by sgpsgpsgp on 27 September 2006 - 04:56 AM in Salon de publication principal

DIABOLO PIANO
Telles les premières gouttes de la pluie du soir
S'écrasant mollement sur d'immenses nénuphars
Mes doigts grèles martellent pour un premier échauffement
Le clavier du piano du bar où j'officie régulièrement
Noir, noir, blanc, blanc, blanc et encore noir,
Deux croches, trois notes pointues piquées ça et là
Sur l'immensité de la piste au parquet d'ivoire
Formant un sourire édenté prêt à me mordre les mains
Accompagnent les premiers habitués venus à l'assaut du comptoir
Noyer comme moi dans la torpeur rassurante
De la pénombre qui nous engourdit
Une envie de suicide qui ne dit pas son nom.
J'en profite pour laper à grands traits un breuvage magique
Acide rongeant ma carcasse tremblante au rythme effréné
De ces maudites mains qui dansent une sarabande
Arrachant au quotidien ses derniers râles
Nourrissant jusqu'au malaise mon être de ces promesses fallacieuses
D'un avenir dont nul ne voit les contours et qui paraît si creux.
Seules les cordes de ce foutu piano peuvent encore vibrer
A l'unisson de la plainte qui accompagne le monde vers sa dernière demeure.
Il y a longtemps que mon âme tropsèche a cessé de pleurer
La verdeur de l'enfance qui sommeille dans les limbes où je l'ai noyée
En y déversant l'espoir et le réconfort qu'on trouve au fond des bouteilles.
Diabolo piano, alcoolo fortissimo,
Peu à peu les touches se taisent
Avec l'aube on range les dernières chaises
Les clients et le temps s'échappent
Au son de mon diabolo piano (bis)



#279121 Extinction des feux

Posted by sgpsgpsgp on 18 December 2005 - 04:16 PM in Salon de publication principal

Extinction des feux

Un chant, un cri, la ville souffle son haleine
Et mêle au désarroi
De celui qui est devenu roi
La déception des sujets se refusant à conjuguer
Le présent d'un avenir dépassé
Au son d'une vie empreinte de haine
Confite à l'ordinaire des espoirs trépassés

La ville s'est perdue, elle n'est plus
Sans rythme, à défaut de coeur, point de salut
Un nouveau chant sourd au sein des vallées de larmes
Qui ont jailli quand les gens ont pris les armes

La douleur de chacun désormais se clame
A travers des cris étincelants mordant comme les flammes
Scandés à l'unisson par la voix
De ceux qui chantent à défaut de subir la croix
Vivent accrochés à flanc de béton
Là où rien ne se passe, comme un mauvais limon
Abandonné dans les méandres où s'est tuée l'imagination

L'avenir sourira-t-il à ceux qui sont en perdition ?
N'écrivons pas le chant des villes sur une partition



#278911 Là bas

Posted by sgpsgpsgp on 17 December 2005 - 05:43 PM in Salon de publication principal

Citation (Serge L @ Dec 11 2005, 11:18 PM) <{POST_SNAPBACK}>
un texte intelligent, meme si pas toujours intelligible (pour moi et en plus il est minuit),
une volonte certaine de dire quelque chose d'important, meme si mal maitrise,
un auteur et son experience de la vie, qu'on sent riche et forte, mais pas assez clair.

Je te souhaite de pouvoir dire clairement ce que tu veux, ca sera sans doute interessant.
Serge


merci Serge de cette mise au point et de ta lucidité malgré l'heure tardive. J'ai en effet mélangé plusieurs idées qui me trottaient dans la tête sans m'attacher à une seule. J'étais obnubilé à l'époque par le tsunami et surtout je craignais que ses conséquences retombent très vite dans l'oubli. J'ai peut-être eu malheureusement raison. En tout cas, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.

sgp



#278539 Le grenier au souvenir

Posted by sgpsgpsgp on 15 December 2005 - 09:45 PM in Salon de publication principal

Citation (kékun @ Dec 15 2005, 07:06 PM) <{POST_SNAPBACK}>
J'aime bien les greniers;
mais là , il fait bien sombre !
Amicalement


Merci en tout cas de votre visite dans mon univers...
Amitiés
sgp