Carla.

Au creux des mains
Une étendue de terre
De sables et de vent
La mer qui s'absente
L'espace d'un moment
Au creux des mains
Les lignes se retirent
Sous des feux encordés
Au creux des mains
Quelques morceaux de pierre...

Sans le cliquetis des paupières
L'oeil immobile
Décéléré jusqu'au visible

Je pourrais alors regarder tes yeux
Cligner sur l'éphémère
Doucement

Au dos du noir
La lumière paraphe
L'agonie nocturne
C'est un espace d'abandon
De mantille impudique
D'épaule nue

Malgré tous ces cadrans
A l'humeur fossoyante
J'ai rendez-vous
Passage du Temps
Pour être au monde

On dirait des mains
Qui s'accrochent au ciel

Et des bras de mer
Qui n'ont plus d'attache

Une gorgée d'eau
Posée sur l'hiver

Des gris artériels
Diluant leurs tâches

On dirait au loin
Bleus artificiels

Les reflets d'un air
Dont l'oeil se détache...