Comme tempête d'absence jamais ne me fit pâlir
Que faire lorsque s'avance le croqueur de sourire
Emmitouflé dans l'ombre d'un amour regretté
Il espère me confondre par cet air emprunté
Et l'ennui de frémir sous son pas de velours
N'entendez-vous alentour que conspire le silence
Il résonne ce soupir qui enchante les vautours
Si long soit le détour il mène aussi à l'indifférence
Mais qu'il ose donc s'en venir le terrible ennemi
Qu'est-il à craindre de pire que ces blanches nuits
J'ai su me forger un sourire au brasier de l'oubli
Alors que flambe du souvenir ce fagot compromis
Et si je ne tremble plus au glas de sa venue
C'est que je n'ai plus à perdre que ce qui fut
Que pourrait-il encore vouloir me dérober
Qui ne soit déjà mort ou parmi ses trophées
Je ne sais plus qu'écrire mon coeur en hiver
Puis il m'est cette inquiétude quant à l'amer
Combien mots dire pour écorcher la pierre ?
A la rencontre des solitudes je lève mon vers
Benjamin.
Benjamin
Member Since 28 Feb 2006Offline Last Active Oct 14 2006 06:49 PM