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Alain31

Member Since 19 Oct 2005
Offline Last Active Sep 06 2006 11:49 AM
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Topics I've Started

Espoir

13 December 2005 - 10:34 AM

Songe qu'une nuit,
tout ce temps perdu,
je serai venu,
tué par l'ennui.

J'aurai mis à nu,
pétales de vie,
un peu ma folie,
beaucoup d'inconnues.

Passionement, j'aime,
à la folie même,
pas du tout la vie.
La mort qui m'épie.

Je t'aime.

Claire de lune

25 November 2005 - 11:59 AM

Ta tête, blottie sur mon épaule nue,
inonde de tes longs cheveux épars
ma poitrine offerte où brillent encore les perles
d'une sueur exquise.

Ta main vagabonde guide tes doigts légers
qui viennent butiner sur la peau de mon cou,
pour l'apprendre par cœur, avec délicatesse,
comme un papillon frôle de sa trompe une fleur.

Ta jambe posée sur mes jambes étales, à demi repliée,
comme un soleil couchant embrasse l'horizon,
avec tes doigts de pieds pour délicieux rayons,
me couvre d'une douce tiédeur voluptueuse.

Tes cils se désunissent et te laissent entrevoir des dunes de délices,
mais tu redoutes encore que ce ne soit qu'un rêve.
Nos regards se retrouvent et nos yeux sympathisent.
Alors, rassérénée, ton visage s'éclaire d'un sourire radieux.

Ta peau douce frémit sous mes doigts vagabonds.
Ta bouche trouve mes lèvres, tes mains sculptent mon corps.
Tout ton être se cambre, se déchaîne et chavire,
parsemé de diamants de sueur étincelants sous la lune complice.

A sa mort, à ta vie

24 November 2005 - 12:23 PM

J'aimerais écrire
des poèmes gais
et j'aimerais rire,
danser et chanter.

Mais pour dire quoi ?
Que la vie est belle ?
Que la vie, sans elle,
c'est n'importe quoi ?

Alors, je dis aïe,
quand ça fait trop mal.
Je sais pas me taire,
ni faire semblant.

Si je te dérange,
ne m'écoute pas,
rie, danse et puis chante,
ne te gêne pas.

Mais, toi qui le peux,
n'oublies pas d'écrire
des poèmes à deux
et les donne à lire.

Le crayon et la page

23 November 2005 - 09:41 AM

Sur le plateau voilé d'une table bancale, les mots glissent, surpris, et s'enfoncent, inexplicablement, entre les lignes vides d'une page cornée, aspirés, disparus à peine déposés.
La lumière blafarde d'une lune masquée, filtrée au travers de la treille endormie, dévoile l'inquiétante pâleur du cahier stupéfait démuni.
Le crayon, muet, hébété au bout de la main coite, ne dessine plus dans les airs que les arabesques vides d'une imagination tarie.
Pourtant, tout dans ce jardin tranquille: la douce et faible clarté paisible, le calme et la sérénité de ces lieux voluptueux, les effluves subtiles des églantines humectées de rosée, les scherzos familiers des rossignols transis, les vols majestueux des papillons de nuits, des hannetons des roses et les ombres furtives des frêles chauves-souris; tout ici est invitation à laisser vagabonder librement son esprit et à poser à l'encre, sur une feuille blanche, ce bien-être si simple, pour retrouver plus tard, ces émotions intactes.
Mais, le crayon avait mauvaise mine ce soir, la page s'en est froissée.

Des chiffres et des lettres

23 November 2005 - 09:13 AM

C'est comme une perle de trop,
dans un trou à rat du quatrain,
qui s'incruste et s'isole dans
cette huître pleine comme un oeuf, dis !