LE MASQUELOUR

Par une nuit de Noël,

Dans la nuit étoilée arrive le Père Noël,
Assis sur son traîneau, tiré par deux beaux rennes,
Les petits endormis rêves de gros cadeaux,
Les plus grands impatients font semblant d'fair' dodo.

Dans une pluie d'étoiles, l'attelage se pose et freine,
Sur le toit des maisons, il descend en rappel,
Avec son escabeau, sa hotte sur le dos,
Pour ne pas faire de bruit, se glisse sans dire un mot.

Il sort couvert de suie d'une cheminée pas saine,
Eternue et maudit le ramoneur rebelle,
Qui a du l'oublier, n'a pas fait son boulot,
Il continue quand même, secouant son manteau.

Le travail n'attend pas avant que l'aube vienne,
Se presse de distribuer, voir les chaussures pleines,
Pour avoir terminer, court par monts et par vaux,
Et finir sa tournée, pour lui jour le plus beau.

Le matin au réveil, tous les enfants se lèvent,
Emerveillés, ravis, en ce jour de Noël,
Devant tous ces présents, frappent des mains, crient bravo,
Oublient le martinet promi un peu plus tôt.

Dans la nuit étoilée repart le Père Noël,
Il remonte vers le ciel jusqu'à l'année prochaine,
Assis sur son traîneau, voir comêtes et chariots,
Tiré par les rennes, majestueux et beaux.

Le masquelour

Ma Flandre,

Ma Flandre c'est un long tapis de sable fin,
Où s'étale la mer aux doigts si caressants,
Qu'ils dressent les dunes pareille à des seins,
Frémissants à l'amour des soupirs du vent.

Au loin une chapelle, une église, un beffroi,
En leurs pierres capturées, mille vies, mille voix,
Et les sons mystérieux par les cloches émis,
Morcellent les silences et les temps de la vie.

Ma Flandre c'est un monstre aux ailes déchirées,
Fantôme d'un moulin implorant le Seigneur,
Esquissant sur les blés son spectre étiré,
A la fin du jour, aux nuages rêveurs.

Ma Flandre aux champs fertiles inondés de soleil,
Sur la plaine embrumée d'un beau matin d'été,
Ma Flandre d'estaminets et aux mille fermettes,
Leur sort suspendu à la terre s'en remettent.

Ma Flandre mon pays où sont nés tous les miens,
Ma Flandre c'est un Lion qui te ressemble bien,
Toutes griffes dehors pour redresser les torts,
Debout la tête haute, Roi en région du Nord.


Le Masquelour

Le passant de Calais,

Si tu passes par Calais,
Salut bien les bourgeois,
Qu'ils te donnent les clés,
D'la Manche à traverser.

C'est pour fuir la misère,
Qu'ton pays t'as quitté,
Que tu as laissé tes frères,
Ta jolie fiancée.

Pour passer les frontières,
Caché dans un camion,
De galère en galère,
Tu as touché le fond.

Sur les routes, pauvre hére,
Tu attends l'occasion,
De rejoindre l'Angleterre,
De faire le dernier bond.

D'la falaise par temps clair,
Tu vois les côtes nacrées,
Que de braves fonctionnaires,
T'empêchent de gagner.

Salut l'humanitaire,
Pour ce bol de bouillon,
Croit en l'homme et espère:
"S'ouvrira l'horizon".

Le Masquelour

NOËL,

NOËL marque Décembre aux fêtes de fin d'année,
Et il nous illumine des guirlandes éclairées,
En étoiles suspendues au beau milieu des rues,
Ou sapins décorés et vitrines bien en vue,
Ampoules multicolores, qui font de chaque artère,
Entre les réverbères, des torrents de lumière.

NOËL que les enfants attendent émerveillés,
"Le Père Noël arrive et sa hotte de jouets!"
Depuis longtemps choisis dans un beau magasin,
Et commandés depuis par lettre de leur main,
Leurs rêves sont remplis de tous ces beaux cadeaux,
Amenés par les rennes qui tirent le traîneau.

NOËL que l'on prépare sur toute la planéte,
Dans une immense joie tous les chrétiens s'apprêtent,
A cette douce nuit qui leur donne un messie,
La crêche où il est né: Joseph, Jésus, Marie,
Attirés par l'étoile qui les méne à l'étable,
Entre le boeuf et l'âne, s'inclinent les Rois mages.

NOËL "ho! douce nuit, vois les peuples rassemblés,
Au message de joie et de fraternité,
Rends aux âmes charitables la force de volonté,
Pour faire sur la terre apaiser les misères,
Mais surtout qu'elle garde visage humanitaire,
NOËL donne la paix à tout le monde entier".


Le Masquelour

Le Saule

Quand l'hiver dégarnit et met ton corps à nu,
Gigantesque hérisson au beau milieu des prés,
Qu'une soif insatiable fait grandir pré des mares,
Ta tête s'ébouriffe comme un chignion crêpé,
Ton tronc est rainuré et và du gris au noir.

Ton feuillage jaunit quand l'été est venu,
Entouré d'herbe haute ou parfois isolé,
Sur l'eau brille ton reflet et celui des canards,
Ton beau branchage touffu, d'oiseaux fait la nichée,
Et ton ombre s'allonge lorsque descend le soir.

En toutes les saisons tu restes bien en vue,
L'automne face au vent et aux intempéries,
Tu tiens place sans plier ni que paraisse trace,
Gardien privilégié de notre plat pays,
Sous un ciel moutonneux et gris de terre lasse.

Qui sait si jour de fête à la nuit revenue,
Des géants tu prends place au milieu des prairies,
Aux chants des batraciens qui crient dans le lointain,
Et peut être que même un défilé s'ensuit,
Pour une immense fête qui dure jusqu'au matin.

lmsql