Demain alors, vous aurez de l’eau
Aux creux de la peau, arrachée au ventre
D’une mère sarclée de miradors en bois.
Le coffre ouvert, les iris libérés,
Elevés comme des murs intransigeants,
Sous le feu des missiles anciens.
Demain alors, vous serez un arc plié,
Menaçant l’outrage de son tronc décent.
Pourtant déjà, vous devenez sans cesse vous-même.
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Déjà Demain
19 December 2006 - 08:01 PM
Trois Anges (essai 2)
10 December 2006 - 07:52 PM
TROIS ANGES
Nos hivers battent là, pendant que mourir naît
Partout dedans nos yeux d’enfants qui s’engourdissent
L’ange sur les collines, rabat in extremis
Des grappes tièdes de chair contre nos gués
Il déplace les pierres de ses vertes lueurs.
L’autre, aux oreilles éclatées de l’harmonie
Promise, cherche des rivages pour que meurent
Bientôt l’effroi serré qu’enflent nos démentis
S’avance le dernier, pattes criblées d’épines
Il porte jusque dans l’au-delà, les morceaux
Recousus de nos rêves : épaule clandestine
Singulier unisson d’un instant surhumain
Les anges bâtisseurs saccagent nos tombeaux,
Erigent des espoirs sur nos vides défunts.
Nos hivers battent là, pendant que mourir naît
Partout dedans nos yeux d’enfants qui s’engourdissent
L’ange sur les collines, rabat in extremis
Des grappes tièdes de chair contre nos gués
Il déplace les pierres de ses vertes lueurs.
L’autre, aux oreilles éclatées de l’harmonie
Promise, cherche des rivages pour que meurent
Bientôt l’effroi serré qu’enflent nos démentis
S’avance le dernier, pattes criblées d’épines
Il porte jusque dans l’au-delà, les morceaux
Recousus de nos rêves : épaule clandestine
Singulier unisson d’un instant surhumain
Les anges bâtisseurs saccagent nos tombeaux,
Erigent des espoirs sur nos vides défunts.
Trois Anges
04 December 2006 - 12:01 AM
TROIS ANGES
C’est au creux de l’hiver, sous les arcs de neige
Que trois anges buvard se croisent en chemin
L’un, vert rameau, écorce en chêne-liège
Ravive les collines au rythme de son crin
A l’ombre du verger suinte jus velouté
Du second séraphin guéri des fumées grises
Tangue et sonne son soupir sur la portée
Aux oreilles éclatées de l’harmonie promise
S’avance le dernier, pattes criblées d’épines
Lumières oculaires sous sa danse coquine
Ses ailes papillonnent en fraîches mélodies
Singulière unisson d’un instant surhumain
Sous les arcs de neige, où s’évertue la vie
Les anges veillent la frêle chaleur de nos mains
C’est au creux de l’hiver, sous les arcs de neige
Que trois anges buvard se croisent en chemin
L’un, vert rameau, écorce en chêne-liège
Ravive les collines au rythme de son crin
A l’ombre du verger suinte jus velouté
Du second séraphin guéri des fumées grises
Tangue et sonne son soupir sur la portée
Aux oreilles éclatées de l’harmonie promise
S’avance le dernier, pattes criblées d’épines
Lumières oculaires sous sa danse coquine
Ses ailes papillonnent en fraîches mélodies
Singulière unisson d’un instant surhumain
Sous les arcs de neige, où s’évertue la vie
Les anges veillent la frêle chaleur de nos mains
L'anaissance
14 November 2006 - 09:00 PM
Le nœud de la chair entame l’écorce
Aux vitres saintes des souffles égorgés
S’écroule l’écaille la sentence
De ce qui déborde du suffisant
La terre expectore ses colères
Les premières cordes s’abandonnent
Aux vagues insurgées, qui veillent l’eau
Les angles fendus s’évadent
Enfermés dans le nom des pierres
Les yeux démembrés du silence
Voyagent en ressac jusqu’à demain
Vers les linteaux épars de l’onde
Aux vitres saintes des souffles égorgés
S’écroule l’écaille la sentence
De ce qui déborde du suffisant
La terre expectore ses colères
Les premières cordes s’abandonnent
Aux vagues insurgées, qui veillent l’eau
Les angles fendus s’évadent
Enfermés dans le nom des pierres
Les yeux démembrés du silence
Voyagent en ressac jusqu’à demain
Vers les linteaux épars de l’onde
L'anaissance
14 November 2006 - 08:35 PM
Le nœud de la chair
Entame l’écorce
La terre expectore
Ses colères
Le bois se consume
Autrement que
La paille
Dans l’aube
Meurent
D’autres ombres
Les poids incandescents
S’élèvent
Démembrés
Les premières cordes
S’abandonnent
Aux vagues insurgées
Les angles fendus
Se perdent
Dans l’air
Allégé
Sur les cèdres rugueux
Se prosternent
Les rainures
Filaments
Ecartent
Poussent sur
Les rives
Ce qui déborde
Du suffisant
Les coincements
Se démêlent
Ni les noms
Ni le silence
Rien que la naissance
Appelle
Le monde
Qui se soulève
Entame l’écorce
La terre expectore
Ses colères
Le bois se consume
Autrement que
La paille
Dans l’aube
Meurent
D’autres ombres
Les poids incandescents
S’élèvent
Démembrés
Les premières cordes
S’abandonnent
Aux vagues insurgées
Les angles fendus
Se perdent
Dans l’air
Allégé
Sur les cèdres rugueux
Se prosternent
Les rainures
Filaments
Ecartent
Poussent sur
Les rives
Ce qui déborde
Du suffisant
Les coincements
Se démêlent
Ni les noms
Ni le silence
Rien que la naissance
Appelle
Le monde
Qui se soulève
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