Mon Ami,
Je cède encore une fois à l’envie de vous écrire, si futile soit-elle, et si improbable l’idée que ces quelques mots vous atteignent, dans ce lointain Ailleurs ou vous vivez.
Est-ce l’été qui, avec la lourde chaleur de ces derniers jours, m’a donné comme une envie de bouteilles à la mer ? Je ne sais.
J’aimerais, si vous lisez ces lignes un jour, d’abord vous rassurer. Je ne suis pas, vous le savez, de ces enfiévrées romantiques qui passent le temps à se languir ou soupirer.
Cependant, en dépit – ou peut-être à cause de cet éloignement où vous êtes, mes pensées reviennent vers vous bien régulièrement. C’est que, ne sachant rien de votre nouvelle vie loin de moi, je m’interroge.
L’inconnu recèle l’attrait certain du mystère tout autant qu’il effraie. Ce double mouvement d’attraction et de répulsion mêlées, n’est-ce pas ce qui nous lie aux choses et gens de notre vie ? ..Mais je digresse, comme toujours.
Ce soir le souvenir d’un vers tout simple, décasyllabe parfait, ingénu, me fait inexplicablement penser à vous. Simples mots tout de douceur féminine pourtant :
« Le jour est la main gauche de la nuit… » ..
Que ne feriez vous pas avec de telles prémisses, vous qui fûtes toujours meilleur poète que je serai jamais ?Vos vers,, au vrai, me manquent.
Sans nouvelles de vous, je m’inquiète de votre vie dans vos contrées océanes.
Vous demeurez près de la mer.Cela, du moins, je le sais.
Je peux donc vous imaginer dans le soir qui descend, silhouette imprécise –que vous ne manqueriez pas de qualifier de dérisoire- découpée devant l’immensité grise et sauvage, battue comme le sont les rocs par les vents indomptés.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer… » Qu’avez-vous fait, mon ami, de votre liberté ? Vous qui ne m’apparaissez plus que comme une silhouette en contre-jour de mes ciels imaginaires,, à quoi ressemble désormais votre vie ?...
Je vous aimerais heureux, tranquille, serein. Je crains de vous savoir, en réalité, misérable et honteux. S’il est vrai que l’homme peut le pire comme le meilleur, vous n’avez eu que trop tendance à noircir le tableau, en ce qui vous concerne. Vous avez eu la bonté, par le passé, de ne jamais vous moquer de mes formules à l’emporte-pièce. Dans ma philosophie toute simple, vous le savez, car nous en discutâmes bien souvent, le bonheur n’est au fonds qu’un état d’esprit. Vous m’avez répété à l’envie ne pas vous sentir taillé pour le vivre, et je vous ai répété tout autant que cela aussi était un point de vue,...
Je prie pour que vous ayez trouvé les ressources qui sont, j’en suis persuadée, au fonds de vous.
Je prie, mon très cher ami, pour que vous affrontiez vos peurs et les vainquiez.
Si vous avez encore quelque amitié pour moi, faites-moi savoir ce qu’il en est de vous.
J’irai mon chemin, ainsi, l’âme allégée.
Votre, fidèlement,
M…
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Lettre à Monsieur D'a***
01 August 2006 - 01:02 PM
Mise En Croix
03 May 2006 - 10:13 PM
Mise en croix
___________________________
Je chemine pensif, sur nos chemins de ronde.
Mes lèvres étaient un feu allumant le tonnerre
Sur ta peau qui fleurait le parfum des bruyères
..J'aurais plongé en toi sans fin, ma si profonde.
La nature est prodigue, elle ne gaspille rien.
Pourquoi brûle toujours, assoupi, dans mes reins
ce puissant feu de forge qui jamais ne s'éteint
prompt à se ranimer qui ne consume rien?
..Tes reins me disent «viens» quand ta bouche dit «non»
tu trembles tu gémis tu invoques mon nom
et sur ton ventre rond où je croche mes doigts
la sueur fait briller ta peau, lait miel et soie.
..Dans le silence chaud, ouaté, où je sommeille
J'imagine des mains possessives, exigeantes,
et un regard brillant. Ah, mais l'enfer de Dante
A côté de ma fougue, n'est rien, et tu le sais
lorsque repue enfin, alanguie, pantelante,
j'échoue mon corps brûlant contre le tien, vidé.
Je t'ai vaincue Lilith j'en meurs à chaque fois
je m'éloigne et pourtant je n'aimerais rien tant
que de te revenir, te prendre dans mes bras
Et mourir de plaisir sur ton corps mis en croix.
___________________________
Je chemine pensif, sur nos chemins de ronde.
Mes lèvres étaient un feu allumant le tonnerre
Sur ta peau qui fleurait le parfum des bruyères
..J'aurais plongé en toi sans fin, ma si profonde.
La nature est prodigue, elle ne gaspille rien.
Pourquoi brûle toujours, assoupi, dans mes reins
ce puissant feu de forge qui jamais ne s'éteint
prompt à se ranimer qui ne consume rien?
..Tes reins me disent «viens» quand ta bouche dit «non»
tu trembles tu gémis tu invoques mon nom
et sur ton ventre rond où je croche mes doigts
la sueur fait briller ta peau, lait miel et soie.
..Dans le silence chaud, ouaté, où je sommeille
J'imagine des mains possessives, exigeantes,
et un regard brillant. Ah, mais l'enfer de Dante
A côté de ma fougue, n'est rien, et tu le sais
lorsque repue enfin, alanguie, pantelante,
j'échoue mon corps brûlant contre le tien, vidé.
Je t'ai vaincue Lilith j'en meurs à chaque fois
je m'éloigne et pourtant je n'aimerais rien tant
que de te revenir, te prendre dans mes bras
Et mourir de plaisir sur ton corps mis en croix.
Il N'y Aura Pas De Printemps
07 March 2006 - 12:07 AM
Le monde est blanc et froid. quoi d'étonnant? C'est l'hiver.
La pureté de la neige, tu parles! Ça caille, c'est mouillé et en plus y a du vent.
C'est quand déjà le printemps?
Cette année encore, le soleil, les fleurs et les petits-z-oiseaux, ce sera pour les copains. Vont encore nous pondre de la guimauve et du « tu me fais chaud partout » à longueur de page sur TLP, dès les premiers bourgeons.
Ils ont le temps, des week-ends à rallonge et rien d'autre à faire que de se coller le cul sur une chaise en terrasse en regardant passer les jupes des filles et les biceps es garçons. Tiens, ça regarde quoi une fille en premier chez un gars? La largeur des épaules, les muscles, le torse plus ou moins velu, le fonds de l'oeil? Non, ça c'est quand tu lui causes, avant c'est qu'une silhouette, faut bien avouer. Avec un nez qui accroche l'oeil, une mêche rebelle ou un sourire qui pétille dans le meilleur des cas.
C'était quoi? Un oeil qui brille au fond d'une salle obscure et comble. Une silhouette pas possible, cheveux longs et bleu de travail, une main. Une main d'homme, forcément plus large que les miennes, courant sur le clavier ou sur les cordes; une main comme une promesse de force et de douceur. Une main qui donne envie de demander avec les yeux « dis, comment jouerais tu sur cet instrument-là? ».. Bah.
Les musiciens de mes vingt ans se sont casés ou ont largué leurs instruments.
Musiques.. lentes, calmes, folles, tristes ou gaies, musiques, comme vous me manquez!
.
La pureté de la neige, tu parles! Ça caille, c'est mouillé et en plus y a du vent.
C'est quand déjà le printemps?
Cette année encore, le soleil, les fleurs et les petits-z-oiseaux, ce sera pour les copains. Vont encore nous pondre de la guimauve et du « tu me fais chaud partout » à longueur de page sur TLP, dès les premiers bourgeons.
Ils ont le temps, des week-ends à rallonge et rien d'autre à faire que de se coller le cul sur une chaise en terrasse en regardant passer les jupes des filles et les biceps es garçons. Tiens, ça regarde quoi une fille en premier chez un gars? La largeur des épaules, les muscles, le torse plus ou moins velu, le fonds de l'oeil? Non, ça c'est quand tu lui causes, avant c'est qu'une silhouette, faut bien avouer. Avec un nez qui accroche l'oeil, une mêche rebelle ou un sourire qui pétille dans le meilleur des cas.
C'était quoi? Un oeil qui brille au fond d'une salle obscure et comble. Une silhouette pas possible, cheveux longs et bleu de travail, une main. Une main d'homme, forcément plus large que les miennes, courant sur le clavier ou sur les cordes; une main comme une promesse de force et de douceur. Une main qui donne envie de demander avec les yeux « dis, comment jouerais tu sur cet instrument-là? ».. Bah.
Les musiciens de mes vingt ans se sont casés ou ont largué leurs instruments.
Musiques.. lentes, calmes, folles, tristes ou gaies, musiques, comme vous me manquez!
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MORT DE LA COULEUR
01 January 2006 - 11:39 PM
MORT DE LA COULEUR
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L'hiver est blanc et froid. Comme chaque année,
Il s'est pointé dans son cortège de vents glacés,
de nuages noirs et de ciels bas. C'est le moment
de se retrouver, on a du temps
bien trop hélas! pour les pensées..
L'hiver, on se met au chaud, on reste chez soi.
On se resserre autour du feu, ou d'un bon verre.
Les amoureux réchauffent leurs couettes
tout leur est bon, ou bien prétexte à tendres jeux
L'amour rime avec pâquerettes
au mieux, avec coquelicot.
Il ne sied pas aux chasses-neige
ni aux corbeaux.
Vert de printemps, or de l'été, rouge d'automne
où se sont enfuies les couleurs ? l'hiver s'installe;
Le monde s'est pelliculé en noir et blanc.
Derrière les vitres, des gens se parlent
se touchent, se haïssent, se désirent.
Tu ne connais pas ton bonheur, tu vois :
Seul, on l'est plus encore dans le froid.
Cette année, l'hiver sera rude, et il sera long.
..p..... de saison!
_____________________________________
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L'hiver est blanc et froid. Comme chaque année,
Il s'est pointé dans son cortège de vents glacés,
de nuages noirs et de ciels bas. C'est le moment
de se retrouver, on a du temps
bien trop hélas! pour les pensées..
L'hiver, on se met au chaud, on reste chez soi.
On se resserre autour du feu, ou d'un bon verre.
Les amoureux réchauffent leurs couettes
tout leur est bon, ou bien prétexte à tendres jeux
L'amour rime avec pâquerettes
au mieux, avec coquelicot.
Il ne sied pas aux chasses-neige
ni aux corbeaux.
Vert de printemps, or de l'été, rouge d'automne
où se sont enfuies les couleurs ? l'hiver s'installe;
Le monde s'est pelliculé en noir et blanc.
Derrière les vitres, des gens se parlent
se touchent, se haïssent, se désirent.
Tu ne connais pas ton bonheur, tu vois :
Seul, on l'est plus encore dans le froid.
Cette année, l'hiver sera rude, et il sera long.
..p..... de saison!
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BENEDICTION CELTE
31 December 2005 - 12:29 AM
BENEDICTION CELTE
____________________
Deep peace of the quiet Earth to you.
Que la paix profonde de la Terre tranquille soit avec toi.
Deep peace of the shining moon an stars to you
La paix profonde des étoiles et de la lune brillante soit avec toi
Deep peace of the blowing wind to you
La paix profonde du vent qui souffle soit sur toi
Deep peace of the running wave to you
La paix profonde de la vague déferlante soit en toi.
Deep peace of the Peace to you
Le calme profonde de la Paix soit en toi.
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Deep peace of the quiet Earth to you.
Que la paix profonde de la Terre tranquille soit avec toi.
Deep peace of the shining moon an stars to you
La paix profonde des étoiles et de la lune brillante soit avec toi
Deep peace of the blowing wind to you
La paix profonde du vent qui souffle soit sur toi
Deep peace of the running wave to you
La paix profonde de la vague déferlante soit en toi.
Deep peace of the Peace to you
Le calme profonde de la Paix soit en toi.
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