Quel horizon, quelle prison, quelle merveille
Au bout de ce sentier où le destin se lève,
Qui longe vainement le lit vif de nos rêves,
Cette réserve tiède où nos désirs sommeillent ?
Où se perd lentement la sève de nos vies ?
Quelle chape fatale un jour ensevelit
D’obsédantes pensées
Qui perlent oppressées,
Affleurent aux lisières de l’imaginaire,
Où nous puisons aux racines du monde immense
La force et le désir de vivre l’espérance
D’user sur les routes de l’existence
Nos semelles trop frêles
Héritées d’un appel
Echo lointain et incertain
D’un insondable ciel serein
De boire les bruits du silence
D’échapper aux ornières
D’écarter les chimères
Qui enserrent, prolifèrent
De recueillir la source claire
Des pensées éphémères
De dévider l’intime fil
De figures subtiles
Qui s’emmêlent et se démêlent
D’entendre l’obsédante danse
La mélodie originelle
D’une étrange présence
L’appel d’un univers perdu qui nous aspire ?
Quand la toile se déchire
Ces larmes qui transpirent
Ces heures qui s’étirent
Happant fiévreusement la perle vive
Qui s’insinue soudain puis part à la dérive…
Estérina
Member Since 15 Feb 2005Offline Last Active Oct 05 2006 06:26 AM