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ibere64

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A Un Corbeau.

08 March 2006 - 10:55 AM

(ça n'est pas un retour, juste un dernier passage)


Au bal des corbeaux tu règnes en charognard
En lâchant tes fientes de ta pauvre hauteur,
Tu sèmes l'opprobre, la rumeur avec art
En digne successeur des collaborateurs...

Tu peux parader sur tes remparts, bel apôtre,
Ta méthode est bien au point : c'est celle des lâches,
De ce que l'on est soi-même accuser les autres
Et se repaître, jouir du fiel que l'on crache...

Je n'ai pas quitté ce lieu pour ce que tu crois
Et si je reviens c'est pour écrire ceci,
Te répondre enfin, faire valoir mes droits,
Me laver de la boue que tu répands ici...

Faire du mal a un prix et ce prix se paye.
A ceux qui ont reçu ta prose à mon sujet
Je me permets de donner ce simple conseil:
Passez votre chemin et bouchez vous le nez...

Je n'éprouve point de haine, que du dégoût
Car tu sens mauvais de l'âme et si je m'abaisse
A évoquer tes actes aux relents d'égout
C'est qu'en déchiffrant ton pseudo j'ai lu : bassesse...

Lignes de raison...

11 January 2006 - 10:21 PM

Ligne d’horizon. Déchirure
Entre chair et chair pantelantes…
Ligne de partage, blessure
Ouverte à jamais, plaie béante…

Ligne de front, ligne de mort.
Frontière à ne jamais franchir
Sous peine d’éternels remords,
Âme en peine qui se déchire…

Mains ouvertes, ligne de vie,
Ligne brisée de mon destin
Entre le besoin et l’envie
De fuir la table et le festin…

Silhouette en ligne de mire,
Pour toi j’écris ces quelques lignes
Pour ne plus jamais revenir,
Dernier poème que je signe…

Et à la fin de cette ligne
Ibère sera mort. Je veux,
Dans ces derniers mots que j’aligne
Te dire merci, et adieu…

Poème roboratif

11 January 2006 - 06:21 PM

La vie, c’est des histoires,
Des peines, des déboires,
Tant de poison à boire,
Je ne veux plus y croire,

La vie c’est des fadaises,
On danse sur des braises
Au bord d’une falaise
En comptant jusqu’à treize,

La vie c’est du pipeau,
Et tu laisses ta peau
Au nom de quels drapeaux ?
Et porter le chapeau…

La vie c’est rien. Du vent.
Moi je m’en vais avant
Qu’il m’emporte, en rêvant,
Dans le soleil levant…

Les mots (prose)

05 January 2006 - 05:46 PM

Les mots. Il conviendrait de les écrire sans aucune pudeur, comme ils vous viennent. Les cracher sur le papier. Voilà, c’est ça : c’est des crachats, les mots. Des fois, le miracle, c’est que les crachats se transforment en larmes, en fleurs, en baisers… C’est rare, mais au bout du compte, ça vaut le coup d’expulser ce qu’on a en dedans de soi, au plus profond, et qui fait si mal…
Il ne s’agit pas de psychanalyse, non, rien de thérapeutique dans tout ça, les mots ne guérissent de rien, simplement se laisser aller à vomir sa souffrance, à chialer sa peine, à peindre ses rêves ou à chanter l’Amour. Qu’importe. La seule chose qui compte, c’est que ça sorte brutalement, comme du sang qui gicle. Quand on écrit, il ne faudrait jamais penser aux personnes qui pourraient lire . Il ne faudrait pas se relire. Ne rien corriger. Ne pas avoir peur de faire mal. Quand on écrit, il faudrait pouvoir être méprisant de soi, se montrer dans sa plus moche nudité sans peur des rires et des larmes. Ecrire, ça devrait être se nier jusque dans sa plus profonde intimité. Ouvrir l’imperméable de sa pudeur tout grand comme le plus obscène des exhibitionnistes : Tiens, tu l’as vu, mon âme ? Le fond de mon âme ? Elle te fait peur ? Elle te fait marrer ? Elle te fait pleurer ? Je m’en fous. Je te la livre, je te la jette à la gueule. Tu n’avais qu’à pas regarder. C’est moi.
Pas de retenue. Pas de censure. Mais bon, voilà, on se relit, on commence à raturer, à faire du style… On supprime ceci, on rajoute cela, On édulcore, on assaisonne. On triche. Immanquablement. C’est comme ça, on n’y peut rien.
Parce qu’il y a toujours l’œil de l’autre qui va venir fouailler ce magma de mots qui est vous, cet œil dont on ne peut se libérer vraiment, jamais. Alors voilà, on s’arrange. On estompe, on décore, on met de la musique pour habiller sa honte.

Les mots que j’écris là, maintenant, je les ai déjà faussés, même inconsciemment. Ils ne sont que l’écume légère qui perle à la surface de l’océan sombre, glauque et sans fond de ce que je voudrais dire. Personne ne peut écrire vrai. Vraiment vrai. Tout les malheurs de mon existence me sont venus de mots que j’avais réfléchis, mais que je n’avais pas pensés réellement, pour ménager ceux à qui ils étaient destinés. Je ne veux plus ça. Je ne veux plus me mentir. Je veux écrire des mots que je n’aimerai pas, peut-être, mais qui seront au plus près de ma laideur intérieure. Ne pas « bien écrire », pour être bien lu. Et si, par ce miracle dont je parlais plus haut, peuvent naître de ce fatras quelques larmes, quelques fleurs, quelques baisers, tant mieux. Sinon…

Jeu

05 January 2006 - 04:47 PM

Jeu. Perle noire.
Je perds le nord
Et ma mémoire
Vire de bord…

Tapis vert : veine ?
Je mise à mort
Dans cette arène
Sans matador…

J’ai les jetons,
Le Get me soûle,
Le jeu me tond
Et j’ai les boules..

Et le temps passe,
Tourne la roue,
Impair et passe,
Adieu Pérou…

Jeu de l’amour
Et du hasard,
Yeux de velours,
Il est trop tard…

J’ai tout vendu.
A trop miser
J’ai tout perdu,
Atomisé…