Jump to content


Marcek

Member Since 22 Jul 2003
Offline Last Active Dec 21 2006 01:59 PM
-----

Topics I've Started

Le Bain

19 December 2006 - 02:28 AM

Le bain


Quels poisons
Ces poissons
Ronchonne le soleil

Un, deux, trois , quatre, cinq
Je n’arriverai jamais à les attraper !
Ils me filent entre les rayons
Comme vif-argent

Mais les poissons rigolent dans leur barbe
Si le bel astre n’y prend garde,
En se penchant,
C’est sûr,
Il va prendre un bain…

De soleil !

MARCEK

Marie Aubain

11 December 2006 - 09:42 PM

Marie Aubain

On avait mis Marie au bain
-Au bain-marie ?
Mais non, obsédé,
Au bain , comme Diane
Ou Vénus sortant de l’onde
-
-Faudrait savoir :
Elle marinait, Marie
Ou bien sortait du bain ?

-Non, Marie ne marinait pas :
Les fesses posées
Sur le rebord du baquet
Elle attendait qu’une main complaisante
Lui apportât sa sortie de bain !

Fort heureusement
Le garçon d’étage, âgé et cacochyme
Traînait la patte
Ce qui nous donnait tout loisir
Pour contempler
O délices
Les courbes de Marie Aubain !



MARCEK


En hommage au tableau de Denise Vadet "Le bain"

visible in:

http://lespoetes.net...35&image_id=604

En Terrasse

10 December 2006 - 10:48 PM


En terrasse


Moment de paix
La terrasse se dore au soleil
Les coussins se lovent
Au creux des fauteuils de rotin
Douceur de la porcelaine sous mes doigts
Chaleur du café, bu à petites gorgées
Dans la rue, les trottoirs frémissent
Aux pas des femmes élégantes
Journée d’automne à Ajaccio
Et ton regard me tue
Tout comme au temps
De nos vingt ans !


MARCEK





La Dinde Dit à Dindon

07 December 2006 - 12:39 AM

La dinde disait à Dindon…


Quand vous enflez vos caroncules
Faisant la roue ainsi que paon
Vous êtes , ma foi, ridicule
Au plus haut point, vous rengorgeant !

Songez-vous au sort pitoyable
Qui vous attend, qui nous attend
Vous allez trôner sur la table
Et j’irai vous accompagnant !

En cette période de fêtes
L’homme sourit sournoisement
En contemplant nos silhouettes
Dodues et de gras débordant

A l’étal de la boucherie
Il compte bien nous afficher
Déjouons cette fourberie
Voyez, nous sommes tous fichés :

Les plus gros seront mis en cage
A quelques jours du réveillon
Pour partir, il faut du courage
En aurez-vous, mon cher dindon ?

Le dindon, furieux se rengorge
N’écoute pas cette souillon
Cette dinde obtuse qui forge
Des sornettes à sa façon !

Dans la basse-cour il s’arroge
Le droit de décider du sort
De ses condisciples, sans toge
Ni robe, sans fastes ni or !

Entrez au dindonnier, ma chère
Et taisez votre sot caquet
Mettez-vous vous plutôt en prières
Ce soir, derrière le baquet

Où demain madame Jeannette
Viendra pourvoir à nos besoins
Versant la part de sa brouette
Car de nous elle prend grand soin

Ainsi souvent parlent les mâles
Aux femelles sous-estimées
Par des habitudes tribales
Non encore, hélas, périmées

Alors qu’il est souvent fort sage
D’écouter plus humble que soi
Surtout lorsque l’on est en cage
Et que l’on se prend pour le roi

Les femelles sont plus futées
Personne ne contredira
Cette éternelle vérité
Sauf les mâles, ça va de soi

La dinde au doux habit de plumes
Silencieuse autant qu’il se peut
S’effaça le soir dans la brume
Laissant Dindon au coin du feu…

Et Dindon rôtit à la flamme
Dépouillé de son bel habit
De son orgueil en oriflamme
Comme en ont beaucoup de maris !

Noël, Noël criait la dinde
Tandis que l’époux rôtissait
Il me prenait pour une dingue
Alors que je l’avertissais !

La dinde redevint sauvage
Sur les pentes du Mont Ventoux
Où les beautés de son corsage
En mirent plus d’un à genoux !

Messieurs, ne prenez point ombrage
De cette fable ! En vérité,
Quelques uns d’entre vous sont sages.
Et aux autres…de méditer !


MARCEK

Frida

05 December 2006 - 02:37 AM

Frida






Mais je m’en fiche, Frida,
Je m’en fiche
De ta figure froide et fanée en caprices futiles
Je m’en fiche !
Un vent de révolte te fouette
Et tu me fais la tête
Un filet de ressentiments
Emprisonne ton corps de sirène
(Mais, sereine, tu ne l’es point !)
Tu freines tes désirs , coup de poing
A mes avances frileuses
Tu me tournes obstinément le dos
Mais sais-tu, my Lady farfelue
Combien j’aime contempler alors
La courbe fantasque de tes fesses ?



MARCEK

Hommage au tableau d'Henri Louette "Frida"


http://lespoetes.net...id=602&start=10