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le poignard au coeur

17 November 2005 - 03:26 PM

C'était un endroit baigné de merveille,
De rire et de lumière comme un grand soleil,
Un havre de joie bâti de promesses
Aussi solides que pouvait l'être la tendresse.

Un royaume de douceur absolue,
Une force pure et irrésolue,
Engagée pour le bonheur de tous, ma belle ange.
Mais, comprends-tu, la rudesse d'un coup bas change

Le coeur des hommes, même sans grand combat
En a raison et les laisse au plus beau.
Le mien tout autour de ton poignard a durci
Sans que tes excuses sincères ne l'aient radouci.

La source vive qui le baignait a tari.
Sous ton sourire je perds mon plus grand pari,
Offrir aux vents le meilleur de moi-même
pour vivre avec toi ainsi que je l'aime.

Afrique danse

17 November 2005 - 03:25 PM

Tantôt girafe au sourire si haut perché
Glissant au dessus de l'herbe de la savane
Projette un cou d'où la beauté émane
Pour emplir le ciel d'azurs recherchés.

Tantôt gracieuse gazelle bondissante
Parmi l'herbe protectrice de la savane
Joue avant que les nuages ne se fanent
Sous l'ocre d'une journée finissante.

Tantôt lionne sagement tapie à l'affût
Derrière les herbes traîtres de la savane
S'élance et fond sur sa proie comme plane
Le voile souple sur un jour qui fut.

Tantôt baobab sauteur aux branches dressées
Foulant du pied l'herbe sèche de la savane
Offre un soleil vif aux fosses océanes
Devant la lune venant d'un pas empressé.

Tantôt boa nacré qui lentement ondule,
Frôlant le sol en un nuage de poussière,
Avale la voûte céleste toute entière,
Devient étoile vive en un ciel minuscule.

Tantôt animal et tantôt corps céleste,
Tu lis à l'oreille la partition sans clef
Et écris la musique de tout ton corps leste
Tu vis l'Afrique et la danse en ton sang mêlées.

l'écho des poètes

02 April 2005 - 02:20 PM

L’écho des poètes




J’imagine le cœur de ces hommes
Que la réalité d’un monde uniforme
Enserre, éprouve, torture et assomme
Et qui d’heureuses alternatives nous informent.

Je vois l’âme de ces géants fragiles,
L’empreinte qu’ils imposent sans pesanteur
Sur nos cœurs et nos esprits de leurs plumes graciles,
Leurs idées qui avancent avec lenteur.

Imaginons les cents parfums que déverse
La bouffée d’air que leur énergie insuffle
Aux gens asphyxiés que leurs vers traversent,
Masquant la puanteur de ce monde de tartuffes.

Pensons à cet oxygène pur et neuf
Emanant à nouveau de la terre meurtrie
Qui renaît sous les pas de ces philosophes
De l’existence ayant l’amour pour patrie.

Imaginez les mille et une splendeurs
Qui vivent en leur âme et leur cœur,
Regardez surgir un monde avec candeur
Qui soudain semble être meilleur.

Rêvez enfin tenir en vos mains
Le pouvoir de changer les choses,
D’iriser la noirceur des lendemains
Que votre cœur ne cesse pourtant de voir roses.

Imagine l’instant parmi les constellations
Où la vie piégée dans le chaos se dévoile,
Grandit et brandit avec ostentation
Un bras qui étreint tout le ciel des étoiles.

Sois vrai, deviens l’écho des poètes,
Etoile vive parmi les astres morts,
Décide que ta vie n’est pas déjà faite
Et que tu peux changer ton sort.

le radeau s'amuse

01 April 2005 - 03:06 PM

Le radeau s’amuse

La vie est une joyeuse hécatombe
Où sans peine sombrent les grands espoirs,
Sans besoin d’ériger la moindre tombe,
Sans faire de bruit, en l’espace d’un soir.

Mais qu’enfin la vie sublime l’instant,
Que le destin retors nous fasse grâce
D’un coup traître et l’amour redevient important
Et retrouve en l’espace d’un regard sa place.

L’existence est une hilarante barque
Où chacun trime derrière ses rames,
A la poupe, sereines qui travaillent, les cruelles Parques,
Tissant, allègres et patientes notre triste drame.

Mais que le fil de nos pensées s’échappe
Et l’amour, bien à sa place, nous réchauffe,
Libère le ciel de sa lourde chape,
Restitue à nos rêves un bonheur sauf.

la fille aux yeux doux

01 April 2005 - 03:05 PM

La fille aux yeux doux


Elle était tendre la fille aux yeux doux,
Elle venait sans bruit telle la bise,
Elle ne savait pas bien pourquoi mais savait d’où.
Elle avait un cœur pur à fondre la banquise.

Elle était tendre la fille aux yeux doux,
Avec des sentiments qui lui venaient, spontanés,
Elle ne savait pas bien pourquoi mais savait d’où,
De ce cœur pur année après année.

Toujours elle était douce la fille aux yeux tendres,
Si attachant celui qui frappa à sa porte,
Elle ne savait pas bien pourquoi, mais, sans attendre,
Il entra en son cœur pur avec sa cohorte.

Cohorte de jalousies et d’ennuis.
Comme elle était tendre, la fille aux yeux doux,
Il se crut l’âme d’un boucher la nuit
Où, sans saisir pourquoi mais sachant d’où,

Il tomba une cohorte de coups
Sur le regard de la fille aux yeux doux.
Qu’elle était tendre, la fille aux yeux pochés,
Avec son cœur à jamais amoché.

Qu’il était cruel ce destin tragique
Qui un jour lui avait fait les yeux doux.
Il viendrait pour elle, un jour, cet amour magique,
Elle savait bien pourquoi mais ne savait pas d’où.

Il sera tendre, aura le coeur doux
L’homme qui l’aimera par dessus tout,
Sans savoir le pourquoi d’un amour pur
Pour cette belle femme triste au cœur si dur.