LES TOURNESOLS
Le rideau est levé,
L’idole est sur la scène,
Là, tout en majesté.
C’est un fier allogène
Habillé de clarté,
Un cordon de tungstène
Qui vient de s’embraser
Devant tout un parterre
D’adulateurs en rut ;
Des béliers, des bergères,
Qui n’ont plus qu’un seul but :
Jouer les tournesols
Epris de leur soleil,
Ce dieu qu’ils auréolent
D’un amour sans pareil.
Les feux des flashs s’affolent
Sur tous les appareils,
Mille bravos s’envolent,
Et… quand le rideau se referme,
C’est comme un parasol
Qui s’ouvre et met un terme
Aux joies des tournesols.
NH
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Les Tournesols
21 June 2006 - 12:02 PM
À L’hospice
11 May 2006 - 12:05 PM
À L’HOSPICE
Qui voulait la nuit y voir la lune
Devait s’armer d’espoir et de patience ;
Depuis mille saisons,
Le ciel ne s’était plus dénuagé.
Les aubes s’étaient mues
En mornes crépuscules.
Là-bas,
Les façades enlaidies d’usure,
Visages blafards tournés vers la cour,
Avaient des yeux vitreux
Qui semblaient supplier bancs et pavés,
Moineaux et trottoirs,
Vieillards et platanes
De leur sourire ;
Ces yeux n’étaient que fenêtres.
Et leurs paupières pauvrement maquillées
N’étaient que piètres volets défraîchis,
Entrouverts sur la prostration
D’une bourgade à l’agonie,
Oubliée des rugissantes mégapoles.
NH
Qui voulait la nuit y voir la lune
Devait s’armer d’espoir et de patience ;
Depuis mille saisons,
Le ciel ne s’était plus dénuagé.
Les aubes s’étaient mues
En mornes crépuscules.
Là-bas,
Les façades enlaidies d’usure,
Visages blafards tournés vers la cour,
Avaient des yeux vitreux
Qui semblaient supplier bancs et pavés,
Moineaux et trottoirs,
Vieillards et platanes
De leur sourire ;
Ces yeux n’étaient que fenêtres.
Et leurs paupières pauvrement maquillées
N’étaient que piètres volets défraîchis,
Entrouverts sur la prostration
D’une bourgade à l’agonie,
Oubliée des rugissantes mégapoles.
NH
Reviviscence
28 March 2006 - 03:52 PM
REVIVISCENCE
Telle la phalène
Vainc l’austère chrysalide,
Je quitte l’arène,
La sépulcrale et morbide
Place des jours sans,
La tête en avant.
Mon humeur sagittale
S’élève à l’assaut des cimes.
Un rayon magistral
Dans l’azur des nues s’imprime…
Les aubes d’ébène
De ma vie de troglodyte,
Les nuits cryogènes,
Ne sont qu’ombres décrépites
Que ta main aimante
Sait tenir distantes.
Vainc l’austère chrysalide,
Je quitte l’arène,
La sépulcrale et morbide
Place des jours sans,
La tête en avant.
Mon humeur sagittale
S’élève à l’assaut des cimes.
Un rayon magistral
Dans l’azur des nues s’imprime…
Les aubes d’ébène
De ma vie de troglodyte,
Les nuits cryogènes,
Ne sont qu’ombres décrépites
Que ta main aimante
Sait tenir distantes.
NH
La Cage Aux PÉdants
27 January 2006 - 04:02 PM
LA CAGE AUX PÉDANTS
J’étais cerné.
Paons de pacotille aux plumes desséchées,
Duchesses fates, à l’érudition plaqué or,
Savants imposteurs maniant Google avec dextérité,
Récitant des futilités encyclopédiques en guise de conversation,
Fanfaronnes outrecuidantes
Vantant les mérites de penseurs qu’elles ne lisaient pas…
Tous ! Tous me vomissaient leur pseudo-savoir,
Leurs conseils de lecture,
Leur morale rabotée, lissée jusqu’à refléter leurs faces de clowns pathétiques
Et leurs grands fronts de hâbleurs au rabais !
J’étais cerné.
Je suffoquais - Comment sortir de cette cage étriquée puant le melon !
Puis,
Je m’esclaffai,
Railleur et savourant leur chute,
Lorsque l’un situa Tombouctou au Pérou,
Lorsque l’une pris Ecstasy pour un remède aux pannes sexuelles,
Lorsque l’autre avança John Lennon comme leader des Rolling Stones…
NH
J’étais cerné.
Paons de pacotille aux plumes desséchées,
Duchesses fates, à l’érudition plaqué or,
Savants imposteurs maniant Google avec dextérité,
Récitant des futilités encyclopédiques en guise de conversation,
Fanfaronnes outrecuidantes
Vantant les mérites de penseurs qu’elles ne lisaient pas…
Tous ! Tous me vomissaient leur pseudo-savoir,
Leurs conseils de lecture,
Leur morale rabotée, lissée jusqu’à refléter leurs faces de clowns pathétiques
Et leurs grands fronts de hâbleurs au rabais !
J’étais cerné.
Je suffoquais - Comment sortir de cette cage étriquée puant le melon !
Puis,
Je m’esclaffai,
Railleur et savourant leur chute,
Lorsque l’un situa Tombouctou au Pérou,
Lorsque l’une pris Ecstasy pour un remède aux pannes sexuelles,
Lorsque l’autre avança John Lennon comme leader des Rolling Stones…
NH
MON NEZ ME L'A DIT...
25 January 2006 - 11:02 PM
Les parfums meurent aussi. Écrasés, broyés, dévitalisés par l'étouffeuse... L'étouffeuse ! Elle tourne au-dessus de nos têtes, autour de nos murs, au raz de nos pieds, au fond de nos poumons. Comme vous, je me perds dans ses labyrinthes hantés par ces étranges locataires : Ozone et Dioxyde d’Azote .
J'avais, il y a longtemps, reconnu, humé, collecté, apprivoisé quelques senteurs. Elles étaient belles. Je les avais soigneusement rangées dans ma boîte nasale. Depuis mon premier âge, j'en avais amassé, des fragrances délicates, des effluves précieuses, des arômes exquis... Je les ai presque tous perdus. La ville est devenue grande, grosse, envahissante. Trop. Beaucoup trop envahissante. Sa puanteur affecte et infecte mes narines. Ses émanations fétides, ses vapeurs méphitiques, ses humeurs miasmatiques, ont défoncé ma boîte nasale et assassiné les trésors odorants que j'y avais entreposés.
Les parfums meurent aussi. Oui. L'odeur de mon enfance s'est évaporée, au gré de la croissance urbaine, et il ne me reste pas assez de mots pour vous la raconter, la décrire.
L'air ne sera plus jamais le même.
J'avais, il y a longtemps, reconnu, humé, collecté, apprivoisé quelques senteurs. Elles étaient belles. Je les avais soigneusement rangées dans ma boîte nasale. Depuis mon premier âge, j'en avais amassé, des fragrances délicates, des effluves précieuses, des arômes exquis... Je les ai presque tous perdus. La ville est devenue grande, grosse, envahissante. Trop. Beaucoup trop envahissante. Sa puanteur affecte et infecte mes narines. Ses émanations fétides, ses vapeurs méphitiques, ses humeurs miasmatiques, ont défoncé ma boîte nasale et assassiné les trésors odorants que j'y avais entreposés.
Les parfums meurent aussi. Oui. L'odeur de mon enfance s'est évaporée, au gré de la croissance urbaine, et il ne me reste pas assez de mots pour vous la raconter, la décrire.
L'air ne sera plus jamais le même.
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