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Victor-du-Coseille

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Topics I've Started

Eaux Croupies

28 January 2006 - 09:47 PM

sur chaque diesel
les armes rongent par poutres imbibées
de chlore, le monde
se meurt et mes larmes
se vident
de doux fusils pièces  
sans pierre, ma tète est morte
sans pierre

Poésie...

27 January 2006 - 05:38 PM

Tout n’est que débilité, ramollissement aigu des enseignes, aux parfums comestibles de bons cœurs manipulés et faussés par l’illogisme logique des déforestations, au sens large du terme.
Tout n’est que débilité lorsqu’on s’afflige de croire que la joie prolifère dans une société définitivement corrompue, ou chaque homme, convaincu par je ne sais quel mystère, s’assoie piteusement sur le dégoût de sa vie encrée dans l’absurdité.
Tout n’est que débilité dans le semblable restreint, quand les passions condamnées s’avouent dépassées par des philosophies de putains, des modes de vie insensibles à l’encontre même de la terre que nous engrainons de routes, de superflu macaque, au bon vouloir d’une élite qui a su dire comment s’y prendre pour réaliser ce vers quoi nous voulions vouer notre vie (cupide bonheur); ce « quoi », qui est encore une bassesse. Il est ce piteux contentement de soi même qui nous amène à ne plus vivre, à ne plus jouir, à ne plus souffrir; il est cette satisfaction malodorante qui empêche l’homme de sombrer dans, ou de vivre l’intense. Rejetée par les mêmes hommes qui l’accompagnent dans une réelle folie, la seule réelle folie dit que, si tu penses, alors tu passes. La réelle folie accompagne le cercueil des folies fades. Le monde est fou quand bien même je ne suis plus le monde. Tout le monde aime ceci, aime cela, je dis donc que le monde manque de goût et de folie, et que l’homme le plus fou est encore beaucoup moins fou que ces hommes rassasiés de communs palpables, de communs cimentés par l’illusion.
Le poète ne sera plus jamais un homme du 21ème siècle, ou peut être que le futur ne sera plus jamais poétique. À constater tout simplement ce monde de merde, rongé par les polluants, les constructions, les politiques, les rassemblements de masses puantes; ce monde où la solitude est devenue l’unique refuge, propice à la lucidité plus que perverse de la pensée nouvelle.
Tout n‘est que débilité dans le simple fait d’évoquer le soupçon d’optimisme qui s’abat sur les hommes comme une lunette aux deux verres opaques, sur des yeux bien voyants. À croire que la vie ne peut être qu’un bout de tissu, façonné de tel façon que les motifs ne nous apparaissent plus. La vie pour la vie. La vie pour la survie, pour la vie de la vie. Sans alentours, aléas ou bouleversements. L’impromptu a laissé place à la planification de toute une gente, au déterminisme sous jacent et collectif des peuples, à la diaspora de la pensée unique, au mode de vie unique, aux boites de nuits, au tout considéré comme normal, moral, légal, éthique.
Dépassé de ce cadre charmant, toutefois encré dans un spleen plus que mélancolique, l’homme, paraît-il, ne peut plus rien faire.
Si tu veux faire, ai l’argent pour avoir les moyens de le faire; donc travaille, fait toi chier, devient comme tout le monde et oubli ce que tu souhaitais faire, car tout est fait pour ne rien faire, ou du moins, tout est fait pour faire ce que tout le monde fait. La fuite est la première prise de conscience d’un homme fort d’esprit et c’est Nietzsche qui le disait, impassible (Zarathoustra est une connerie) devant cet infâme déclin de l’occident avare, guerrier et manipulateur.
Le vice est à fuir, tout comme le bruit et l’asservissement brutal qui s’emploie à la tache devant les nouveaux sens absurdes, symboles de l‘après-guerre. L’homme vit pour vivre l’asservissement. Il vit pour les autres plus qu’il ne vit pour lui même. L’homme lucide du 21ème siècle est un type perdu, sans but, pessimiste; il est un homme odieux avec ce qui l’entoure, tant l’horreur s’est peaufinée dans ce paysage d’acier, trop rétro pour l’ensemble des trottoir d’asphalte, des guerres, et des hommes. Il est ce Zarathoustra timoré sans volonté de puissance.
Les hommes sont à l’image de l’esthétisme dans lequel ils se fourvoient stupidement. Ils sont comme des voitures, des gazes. Peu de brume perdure au contact des briques infectes; peut-être même qu’un jour, la brume ne sera plu que la douce rêverie de poètes désenchantés.

(tchou tchou)

25 January 2006 - 10:08 PM

ENCHINEMENT PREMATURE

Il n’y avait même plus un point…

24 January 2006 - 11:28 PM

Il n’y avait même plus un point…






Passent pitances
jusqu’aux silences des monocles.
Des rires
aux lumières. Lames sans fond
sans feu.

Opales pitances.
par delà le cri,
le dépassement. Que le vide couve
les landes. Incertain
qu’il vous soit.

Passons. Les morts
broient nos sexes en sable.
Et les fleurs noircissent
aux touchés
de nos doigts.

Puis tasse. Les vents
respirent
de ces instants sans mécanisme;
sans fins,
perdus et libres dans l’air / où flottent les cils.

Planche V

22 January 2006 - 02:02 PM

car la vie m’a voulu
frêle aux limes du rire
une lame d’odes
et étoilée

comme une fin brutale…