La morte saison
— C’est la morte-saison
Mais de quoi meurent-elles ?
La princesse lointaine aux cheveux d’amertume
Ne chevauchera plus parmi les châtaigniers.
Sa fière jument blanche évanouie dans la brume
Fuyant le souvenir de sa haute lignée.
— Les chimères s’en vont
Quand l’hiver les appelle…
Elle est peut-être allée dans les pas de la nuit,
Au trot, le regard clair fixé sur les mystères,
Tournant dans l’allée sombre au-delà des grands buis,
Dissoudre son désir dans l’obscur des jachères.
— Sournoises sentinelles,
Les démons guetteront.
Près des bassins de marbre aux statues de soupirs,
Elle ne viendra plus vous offrir son attente.
Le rosier s’est fané, l’eau calme va croupir,
Un souffle froid disperse au vent les vies mouvantes
— Que nous dévoile l’eau
Immobile et profonde,
Le poète errera feue la rose à la main,
Chère rose incarnat ensemencée de pruine,
L’espoir ourlé dans l’âme et le coeur en chemin,
Fantôme opalescent hâve lambeau de bruine….
— Des gouffres abyssaux,
L’intime de nos mondes ?
La statue vert-de-gris de belle nymphe nue
Se penche : elle contemple un trésor incolore,
Le clair cristal que voile un souffle si ténu
Et dans la profondeur le reflet s’évapore.
— Que gravent les chagrins
Aux paupières des marbres ?
Les sources débordantes ne couleront plus
Qu’en fontaines à l’onde insondable et ombreuse,
Réfugiées et noyées dans les recoins feuillus,
Ne réfléchiront plus les nuées voyageuses.
— Les secrets, les écrins
De nos soupirs funèbres ?
La forêt murmurante et obscure enfouira
Pour toujours les regrets, les amours, les ivresses,
Dans les murs ivoirins d’un château d’opéra
Dissimulé au cœur de l’ombre forteresse
— Nous le découvrirons
En cherchant les cachettes
Où nous protégerons
Nos rêves et nos quêtes.
A la source défunte enceinte en nostalgie
Je reste seule assise au bord de pierre grise
Ma main trouble l’eau noire, immobile, assagie,
Résurgence sereine, un amour s’éternise...
Artemisia
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La Morte Saison
19 December 2006 - 09:51 AM
La Morte Saison
30 November 2006 - 10:49 AM
La morte saison
— C’est la morte-saison
Mais de quoi meurent-elles ?
La princesse lointaine aux cheveux d’amertume
Ne chevauchera plus parmi les châtaigniers.
Sa fière jument blanche évanouie dans la brume
Fuyant le souvenir de sa haute lignée.
— Les chimères s’en vont
Quand l’hiver les appelle…
Elle est peut-être allée dans les pas de la nuit,
Au trot, le regard clair fixé sur les mystères,
Tournant dans l’allée sombre au-delà des grands buis,
Dissoudre son désir dans l’obscur des jachères.
— Sournoises sentinelles,
Les démons guetteront.
Près des bassins de marbre aux statues de soupirs,
Elle ne viendra plus vous offrir son attente.
Le rosier s’est fané, l’eau calme va croupir,
Un souffle froid disperse au vent les vies mouvantes.
— Que nous dévoile l’eau
Immobile et profonde,
Le poète errera feue la rose à la main,
Chère rose incarnat ensemencée de pruine,
L’espoir ourlé dans l’âme et le coeur en chemin,
Fantôme opalescent hâve lambeau de bruine….
— Des gouffres abyssaux,
L’intime de nos mondes ?
La statue vert-de-gris de belle nymphe nue
Se penche : elle contemple un trésor incolore,
Le clair cristal que voile un souffle si ténu
Et dans la profondeur le reflet s’évapore.
— Que gravent les chagrins
Aux paupières des marbres ?
Les sources débordantes ne couleront plus
Qu’en fontaines à l’onde insondable et ombreuse,
Réfugiées et noyées dans les recoins feuillus,
Ne réfléchiront plus les nuées voyageuses.
— Les secrets, les écrins
De nos soupirs funèbres ?
La forêt murmurante et obscure enfouira
Pour toujours les regrets, les amours, les ivresses,
Dans les murs ivoirins d’un château d’opéra
Dissimulé au cœur de l’ombre forteresse
— Nous le découvrirons
En cherchant les cachettes
Où nous protégerons
Nos rêves et nos quêtes.
A la source défunte enceinte en nostalgie
Je reste seule assise au bord de pierre grise
Ma main trouble l’eau noire, immobile, assagie,
Résurgence sereine, un amour s’éternise...
Artemisia
— C’est la morte-saison
Mais de quoi meurent-elles ?
La princesse lointaine aux cheveux d’amertume
Ne chevauchera plus parmi les châtaigniers.
Sa fière jument blanche évanouie dans la brume
Fuyant le souvenir de sa haute lignée.
— Les chimères s’en vont
Quand l’hiver les appelle…
Elle est peut-être allée dans les pas de la nuit,
Au trot, le regard clair fixé sur les mystères,
Tournant dans l’allée sombre au-delà des grands buis,
Dissoudre son désir dans l’obscur des jachères.
— Sournoises sentinelles,
Les démons guetteront.
Près des bassins de marbre aux statues de soupirs,
Elle ne viendra plus vous offrir son attente.
Le rosier s’est fané, l’eau calme va croupir,
Un souffle froid disperse au vent les vies mouvantes.
— Que nous dévoile l’eau
Immobile et profonde,
Le poète errera feue la rose à la main,
Chère rose incarnat ensemencée de pruine,
L’espoir ourlé dans l’âme et le coeur en chemin,
Fantôme opalescent hâve lambeau de bruine….
— Des gouffres abyssaux,
L’intime de nos mondes ?
La statue vert-de-gris de belle nymphe nue
Se penche : elle contemple un trésor incolore,
Le clair cristal que voile un souffle si ténu
Et dans la profondeur le reflet s’évapore.
— Que gravent les chagrins
Aux paupières des marbres ?
Les sources débordantes ne couleront plus
Qu’en fontaines à l’onde insondable et ombreuse,
Réfugiées et noyées dans les recoins feuillus,
Ne réfléchiront plus les nuées voyageuses.
— Les secrets, les écrins
De nos soupirs funèbres ?
La forêt murmurante et obscure enfouira
Pour toujours les regrets, les amours, les ivresses,
Dans les murs ivoirins d’un château d’opéra
Dissimulé au cœur de l’ombre forteresse
— Nous le découvrirons
En cherchant les cachettes
Où nous protégerons
Nos rêves et nos quêtes.
A la source défunte enceinte en nostalgie
Je reste seule assise au bord de pierre grise
Ma main trouble l’eau noire, immobile, assagie,
Résurgence sereine, un amour s’éternise...
Artemisia
La Morte Saison
22 November 2006 - 03:58 PM
La morte saison
(Poème à deux voix)
— C’est la morte saison
Mais de quoi meurent-elles ?
La princesse lointaine aux cheveux d’amertume
Ne chevauchera plus parmi les châtaigniers.
Sa fière jument blanche évanouie dans la brume
Fuyant le souvenir de sa haute lignée
— Les chimères s’en vont
Quand l’hiver les appelle…
Elle est peut-être allée dans les pas de la nuit,
Au trot, le regard clair fixé sur les mystères,
Tournant dans l’allée sombre au delà des grands buis,
Dissoudre son désir dans l’obscur des jachères.
— Sournoises sentinelles,
Les démons guetteront.
Près des bassins de marbre aux statues de soupirs,
Elle ne viendra plus vous offrir son attente.
Le rosier s’est fané, l’eau calme va croupir,
Un souffle éparpille au vent les âmes mouvantes
— Que nous dévoile l’eau
Immobile et profonde,
Le poète errera feue la rose à la main,
Chère rose incarnat ensemencée de pruine,
L’espoir ourlé dans l’âme et le coeur en chemin,
Fantôme opalescent hâve lambeau de bruine...
— Des gouffres abyssaux,
L’intime de nos mondes ?
Les statues vert-de-gris des belles nymphes nues
Se penchent: elles contemplent cet or incolore,
Le clair cristal que voile un souffle si ténu
Et dans la profondeur le reflet s’évapore.
— Que gravent les chagrins
Aux paupières des marbres ?
Les sources débordantes ne couleront plus
Qu’en fontaines à l’onde insondable et ombreuse,
Réfugiées et noyées dans les recoins feuillus,
Ne reflèteront plus les nuées voyageuses.
— Les secrets, les écrins
De nos soupirs funèbres?
La forêt murmurante et obscure enfouira
Pour toujours les regrets, les amours, les ivresses
Dans les murs ivoirins d’un château d’opéra
Dissimulé au cœur de l’ombre forteresse
— Nous le découvrirons
En cherchant les cachettes
Aux sources défuntes ceintes de nostalgie
Je reste seule assise sur la pierre grise
Où soupire l’eau noire immobile et rougie
De feuilles ou de sang, mon amour s’éternise...
— Où nous protègerons
Nos rêves et nos quêtes.
Artemisia
(Poème à deux voix)
— C’est la morte saison
Mais de quoi meurent-elles ?
La princesse lointaine aux cheveux d’amertume
Ne chevauchera plus parmi les châtaigniers.
Sa fière jument blanche évanouie dans la brume
Fuyant le souvenir de sa haute lignée
— Les chimères s’en vont
Quand l’hiver les appelle…
Elle est peut-être allée dans les pas de la nuit,
Au trot, le regard clair fixé sur les mystères,
Tournant dans l’allée sombre au delà des grands buis,
Dissoudre son désir dans l’obscur des jachères.
— Sournoises sentinelles,
Les démons guetteront.
Près des bassins de marbre aux statues de soupirs,
Elle ne viendra plus vous offrir son attente.
Le rosier s’est fané, l’eau calme va croupir,
Un souffle éparpille au vent les âmes mouvantes
— Que nous dévoile l’eau
Immobile et profonde,
Le poète errera feue la rose à la main,
Chère rose incarnat ensemencée de pruine,
L’espoir ourlé dans l’âme et le coeur en chemin,
Fantôme opalescent hâve lambeau de bruine...
— Des gouffres abyssaux,
L’intime de nos mondes ?
Les statues vert-de-gris des belles nymphes nues
Se penchent: elles contemplent cet or incolore,
Le clair cristal que voile un souffle si ténu
Et dans la profondeur le reflet s’évapore.
— Que gravent les chagrins
Aux paupières des marbres ?
Les sources débordantes ne couleront plus
Qu’en fontaines à l’onde insondable et ombreuse,
Réfugiées et noyées dans les recoins feuillus,
Ne reflèteront plus les nuées voyageuses.
— Les secrets, les écrins
De nos soupirs funèbres?
La forêt murmurante et obscure enfouira
Pour toujours les regrets, les amours, les ivresses
Dans les murs ivoirins d’un château d’opéra
Dissimulé au cœur de l’ombre forteresse
— Nous le découvrirons
En cherchant les cachettes
Aux sources défuntes ceintes de nostalgie
Je reste seule assise sur la pierre grise
Où soupire l’eau noire immobile et rougie
De feuilles ou de sang, mon amour s’éternise...
— Où nous protègerons
Nos rêves et nos quêtes.
Artemisia
Pour Une Princesse Défunte...
20 November 2006 - 03:20 PM
Mon elfe tu dansais autour des eaux profondes,
Amante au corps de sel, aux mains de souffre: monde
Usurpé, j’ai langui l’âme à larme amoureuse
Douleur douce... Je chute éperdue de l’osmose.
Mon ange au jeu cruel de ces métamorphoses,
A la claire fontaine un oiseau s’est noyé...
Un trouble du miroir sur l’onde au ciel enclose,
De l’envol au zénith chute au silence asphyxié.
Mon clair amour dans la beauté des aurores,
A quelle nostalgie la porte se serrure ?
Univers égaré, les reflets, les sourires,
Danse aux accords parfaits, je suis la note sourde.
Artemisia
Je me suis demandée si je devais laisser ou enlever la ponctuation.
Finalement je l'ai laissée car la lecture est peut-être plus facile ainsi.
Amante au corps de sel, aux mains de souffre: monde
Usurpé, j’ai langui l’âme à larme amoureuse
Douleur douce... Je chute éperdue de l’osmose.
Mon ange au jeu cruel de ces métamorphoses,
A la claire fontaine un oiseau s’est noyé...
Un trouble du miroir sur l’onde au ciel enclose,
De l’envol au zénith chute au silence asphyxié.
Mon clair amour dans la beauté des aurores,
A quelle nostalgie la porte se serrure ?
Univers égaré, les reflets, les sourires,
Danse aux accords parfaits, je suis la note sourde.
Artemisia
Je me suis demandée si je devais laisser ou enlever la ponctuation.
Finalement je l'ai laissée car la lecture est peut-être plus facile ainsi.
Pour Une Princesse Défunte
20 October 2006 - 06:24 PM
Mon elfe tu dansais autour des eaux profondes
Amante au corps de sel aux mains de souffre
Usurpée j’ai langui l’âme à larme amoureuse
Douleur douce je chute éperdue de l’osmose
Mon ange au jeu cruel des métamorphoses
A la claire fontaine un oiseau affolé s’est noyé
Un zénith fictif au miroir crissant le ciel était si vaste
Dans l’onde l’envol la chute au silence asphyxié
Mon clair amour dans la beauté des aurores
A quelle nostalgie la porte se serrure
Univers égaré les reflets les éclairs les sourires
Danse aux accords parfaits je suis la note sourde
Artemisia
Amante au corps de sel aux mains de souffre
Usurpée j’ai langui l’âme à larme amoureuse
Douleur douce je chute éperdue de l’osmose
Mon ange au jeu cruel des métamorphoses
A la claire fontaine un oiseau affolé s’est noyé
Un zénith fictif au miroir crissant le ciel était si vaste
Dans l’onde l’envol la chute au silence asphyxié
Mon clair amour dans la beauté des aurores
A quelle nostalgie la porte se serrure
Univers égaré les reflets les éclairs les sourires
Danse aux accords parfaits je suis la note sourde
Artemisia
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